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Critique de LaBiblidOnee


Hélas, le nombre d'étoiles n'est pas une erreur mais, comme d'habitude, il reflète uniquement le plaisir que j'ai pris lors de ma lecture et non la qualité intrinsèque de l'oeuvre. D'ailleurs je ne le note pas pour vous décourager, mais juste pour me souvenir ce que j'ai pensé de cette lecture au cas où j'ai envie de réessayer plus tard.
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Ce roman est une déception pour moi alors même que j'adorais l'idée de départ (ainsi que ma couverture argentée avec de jolies étoiles qui promettait de me mettre dans l'ambiance) : Darell Standing est un prisonnier condamné à vie pour meurtre (avec raison), puis à mort (à tort cette fois) suite à un épisode au sein de la prison. Mais le pire n'est pas l'attente de la mort. le pire c'est la « petite mort » que fait endurer le personnel de prison aux prisonniers, détenus dans des conditions révoltantes qui feraient bondir la CourEDH. Cette « petite mort » est provoquée par le passage de la camisole de force aux prisonniers en cellule d'isolement, cet attirail qui comprime tellement le corps que la douleur suffirait à rendre dingue n'importe qui, voire à le tuer.
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Alors, faute de pouvoir quitter cette prison, et ne supportant plus d'être enfermé dans sa douleur, Darell Standing va s'évader d'une autre manière : par la pensée, le rêve, l'auto-hypnose ou n'importe quel état de transe qu'il arrivera à atteindre : il aura largement le temps de tester les moyens les plus efficaces pour y parvenir. Si son corps demeure, se mourant presque, dans sa cellule, son âme, elle, est désormais libre de courir le monde. Plus particulièrement, son âme revit ses vies antérieures. Et c'est là que j'ai décroché.
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Le plaidoyer sur l'état des prisons, sur la peine de mort, OK. le mode de narration, la plume, c'est un genre (que je n'affectionne pas mais pourquoi pas), la construction, sur le principe ça pouvait être intéressant. Mais alors mon intérêt pour les récits des vies antérieures a été inégal et de très courtes durée. J'ai apprécié le premier, de cape et d'épée. Je n'ai lu qu'à moitié le second piégé par des Indiens et des Mormonts, pour finir l'histoire en diagonale. La plume ne m'a pas du tout immergée dans l'histoire ! Pour cette raison j'ai lu tous les autres récits en tournant les pages sans presque les lire, pour ne raccrocher à l'histoire que durant les moments où le narrateur réintégrait son corps.
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Et même alors, j'y ai trouvé beaucoup de répétitions sur le fonctionnement de cette évasion, la primauté de l'esprit sur le corps, le fait qu'il ne contrôlait pas dans quelle vie il allait etc… Et franchement, j'ai aussi trouvé interminables et pas très intéressants/utiles les dialogues avec les autres prisonniers sur le fait de savoir si c'était possible ou pas. le talent de conteur de l'auteur ne m'a pas du tout convaincue, ou en tout cas il ne m'a pas plongée dans ses histoires, où je restais la plupart du temps en surface, à penser à tous les autres livres qu'il me restait à lire et qui me plairaient sûrement plus - mauvais signe.
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Trop peu de pages ont réussi à atteindre mon intérêt personnel, d'où ma note. Trop de romans en un seul a dilué mon intérêt. Dans un recueil de nouvelles, on vient pour plusieurs histoires, et même encore la plupart du temps elles ont un fil directeur ; mais là, toutes ces histoires dans un seul roman m'ont saoulée. le mieux, si l'idée vous tente, est encore que vous vous fassiez votre propre avis ! Honnêtement ? J'ai abandonné un peu avant la fin. Pourquoi s'infliger quelque chose volontairement, au lieu de permettre à mon propre esprit de s'évader, et de prendre du plaisir dans une autre histoire, un autre univers, une autre plume ? J'aurais tant aimé que la plume m'emporte avec elle dans chaque histoire… Mais je suis restée à quai dans la prison, dans la cellule où mon intérêt a subi cette petite mort. Tant pis !
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Je pensais pourtant que c'était le bon moment pour moi de lire ce roman, après avoir lu le Livre de l'intranquillité de Pessoa, qui m'avait très bien vendu sa propre nécessité de s'évader de sa vie et de ses souffrances par les rêves, ainsi que son mode d'emploi personnel. Alors je trouvais intéressant d'ouvrir le vagabond des étoiles en parallèle… Mais c'est une rencontre loupée avec l'auteur. Malgré les bonnes critiques, j'ai toujours redouté qu'il ne me conviennent pas. J'en essayerai quand même un autre pour voir mais je n'insisterai pas pour le finir si ça ne me plaît pas. On ne peut pas tout aimer !
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« Je ne suis pas sûr d'avoir assez d'esprit pour le raconter, ni que tu aies, toi, ami lecteur, assez d'esprit pour le comprendre. »
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Et en plus, j'adore qu'on m'insulte.
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