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Critique de Allantvers


Quel bonhomme, mais quel bonhomme ce Radieuse Aurore! Une telle force de la nature, un tel concentré de vitalité primale, fonceur, dominant, il n'y a que ce cher, très cher Jack London pour nous l'inventer.
Pourquoi Radieuse Aurore? Parce qu'ainsi l'ont surnommé ses compagnons d'aventure du Klondike quand, trentenaire débordant de vigueur et de bonté solaire, il les extirpait chaque matin de leurs lits comme un ouragan rayonnant pour les appeler à profiter du radieux jour qui se lève.
Mais Radieuse Aurore , fort de sa force, est fondamentalement un joueur, et le Klondike n'est qu'une étape sur son chemin d'apprentissage de la vie, dont il découvrira pied au plancher les pires ombres et les plus vives lumières.

Comme d'autres lecteurs, je ne peux m'empêcher d'établir un lien avec Martin Eden, dont Radieuse Aurore est un savant contrepoint. Mais ce qui me frappe plus encore est le parallèle de cette double lecture avec cette autre, composée de Croc Blanc et L'appel sauvage, également écrits à un an d'intervalle. Deux séries formant en somme deux tautologies à huit pattes dans un cas et quatre dans l'autre, Radieuse/Martin déclinant sur l'homme la double exploration des faces sombres et lumineuses de la force vitale et de la société des hommes là où les précédents filaient la métaphore animale pour interroger la liberté.
Dans chacun de ces quatre cas la plume est trempée dans le sel de la vie, ce nectar rare que seuls des hommes de l'envergure de Jack ont goûté, et peut-être plus viscérale encore dans Radieuse Aurore qui irradie littéralement de sève, d'authenticité et d'énergie brute.
Autant dire que Radieuse Aurore mérite bien plus de reconnaissance qu'il n'en a, et j'invite tous les amateurs de London à le découvrir!
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