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4

sur 56 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un grand merci aux éditions Seuil et à Babelio pour cette excellente lecture, qui m'a fait découvrir l'histoire d'une génération de femmes dentellières au début du XXe siècle au Brésil, avec à leur "tête", la famille "Flores" (Fleurs en français) rebaptisée grâce à leur maison fleurie, obligée de subvenir sans homme à leurs besoins, à cause d'une malédiction lancée sur leur famille plusieurs générations plus tôt.
Ainsi, avec d'autres jeunes femmes du village, elles se retrouvent chaque jour pour créer de jolies dentelles, cols, voiles et autres draps, leur permettant ainsi de gagner leur vie.
Cette existence paisible est bouleversée lorsque la meilleure amie d'Inès Flores, Eugénia, 15 ans, doit accepter une union arrangée avec un riche propriétaire terrien, un veuf bien plus âgé qu'elle.
Parallèlement, nous suivons Alice, 18 ans, libre, un peu rebelle et militante féministe, qui un jour reçoit un voile de dentelle d'une vieille tante. Nous sommes en 2010 et ce cadeau, héritage familial, ne représente pour Alice que le symbole d'un passé vieillot, dépassé et surtout très machiste.
C'est lorsqu'elle découvre le message et l'objectif de ce voile qu'Alice se met à enquêter sur son passé familial.
Un roman très émouvant, dont les personnages sont attachants. J'ai quitté à regret cette atmosphère à la fois dure et triste mais aussi pleine de poésie et de courage.
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Quel beau moment de lecture que ce récit !
Un plaisir qui vous donne envie de rentrer vite chez vous pour lire la suite de ces pages qui vous ont occupées l'esprit par les émotions qu'elles procurent.
L'histoire d'une génération de femmes dentellières au début du XXieme siècle au Brésil. La famille "Flores" (traduire Fleurs en français) est, semble t-il, affectée d'une malédiction...
Une malédiction qu'une tante veut conjurer par sa dévotion à Dieu...
Une malédiction qui fait pleurer les femmes de cette famille...
Une malédiction qui apportera la liberté là où on ne l'attendait pas...
Et pourtant ces femmes seront reconnues pour leur talent de dentellière. Avec d'autres jeunes femmes du village, elles se retrouvent dans la maison aux volets bleus des Flores chaque jour, pour confectionner de jolis voiles en dentelles qu'elles vendent à bon prix. Jusqu'au jour où Eugénia, 15 ans, doit se marier contre son gré à un riche propriétaire terrien.
A cette époque les femmes brésiliennes ayant peu de liberté sur leur destin ont commencé à se faire entendre grâce a plusieurs mouvements de lutte pour les droits des femmes. Parallèlement, les grands propriétaires terriens avaient un pouvoir local permettant de maintenir l'ordre public sur leur territoire.
En alternance, l'autrice nous emmènera en 2010 à la rencontre d'Alice, jeune femme libre, militante féministe, qui se verra offrir par une vieille tante un voile de dentelle qui, pour Alice, représente le patriarcat au point de ne pas porter d'intérêt à celui- ci, jusqu'àu jour où elle découvre grâce à cette étoffe la terrible destinée d'Eugénia....
Une histoire pleines d'émotions. Des personnages féminins que l'on ne peut pas oublier. J'ai adoré suivre leur vie, les pensées de chacune d'elles.
J'ai tourné la dernière page avec le sentiment d'avoir partager un moment de leur vie, d'avoir été si proche d'elles.
Quant à la couverture, on retrouve parfaitement l'ambiance du roman avec la dentelle et les"fleurs" si présentes et colorées qui entourent ces 2 jeunes femmes que les années séparent mais qui, chacunes recherchent à leur façon la liberté !
Je remercie profondément Babelio et les éditions du Seuil pour la découverte de ce roman que je ne peux que recommander !
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Un gros coup de coeur pour cette histoire de femmes !
Une double temporalité remarquable, magnifique, au coeur de l'Histoire, des destins de femmes, de la sonorité..

1918, Eugênia, malgré un sacré tempérament, se voit mariée contre son gré, maltraitée et violentée par cet homme..
Son seul moyen pour communiquer avec sa meilleure amie...la dentelle...des points particuliers pour créer un code et lui dire qu'elle a besoin d'aide pour s'échapper.

2010, Rio de Janeiro, Alice reçoit en cadeau de sa tante, un voile de dentelle..elle ignore que cette oeuvre d'art retrace le parcours d'Eugénia pour retrouver sa liberté !

Deux époques, deux destins de femmes remarquables...

J'ai adoré ce roman et je ne voulais pas le terminer, je ne voulais pas quitter toutes ces femmes incroyables, fortes, féministes.

Si vous avez lu et aimé le portrait de mariage, foncez! Ce roman m'a fait penser au Portrait de Mariage, lu récemment et que j'avais adoré aussi 🥰

Merci aux @editionsduseuil et @babelio_ pour cette Masse critique privilégiée !

Vous connaissez ? Non, pas encore ? Mais lisez le! 🥰

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1918-2010. À près d'un siècle d'écart, un voile brodé se transmet à la rejetonne d'une lignée maudite, celle des filles Flores, dynastie de brodeuses réputées du Sertaõ, au Nord-est du Brésil.
Alice, jeune féministe aux cheveux teints en bleu, n'est tout d'abord pas intéressée par ces histoires de couture. D'autant qu'il s'avère que la femme à qui appartenait ce voile n'était pas de sa famille.
C'est pour échapper à un mariage non désiré qu'Eugenia et Inès ont inventé un code à partir de points de broderie. Celui ci leur permet de communiquer malgré la surveillance du mari qui devient violent, et de la tante d'Ines terrorisée par la prédiction de malheur.
C'est un roman familial haletant que nous propose là Angelica Lopes, sur les traces des premiers groupes féministes à Recife et aux origines de secrets aussi bien gardés que magnifiquement brodés.
Je remercie le Seuil et Babelio pour cette Masse Critique privilégiée qui m'a permis de découvrir cette autrice !
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Aujourd'hui je vous donne mon avis pour ce livre qui devrait parler aux féministes et aux brodeuses . Et à
toutes celles qui aiment les sagas de femmes.

LA MALÉDICTION DES FLORES de Angelica Lopes aux éditions du Seuil

Nous allons suivre plusieurs générations de femmes de la même famille et d'amies , au Brésil. Des années 1918 à notre époque .

Au tout début de l'histoire , une malédiction qui vient frapper tous les hommes de la famille sur 7 générations. Les femmes seront condamnées à voir leurs hommes mourir jeunes et à élever leurs enfants seules.
Pour subvenir à leurs besoins plusieurs amies brodent . Elles brodent même si bien que leur art s'expatrie et se vend très bien .
Lorsque l'une d'entre elles est mariée de force , et se meurt à petit feu , elle décide de mettre un code dans ses broderies afin que ses amies lui viennent en aide.
L'histoire vous racontera le destin de ces femmes. Cette sororité qui les unit. Cette force de caractère contre les événements.
Le lien entre toutes les femmes de cette famille est très bien tissé. Les femmes d'aujourd'hui vont apprendre à connaître le destin de leurs aïeules et à s'en inspirer .

J'avoue que j'étais bercée par des rythmes latins , des images de Frida Kahlo tout au long de ma lecture.
On y retrouve aussi beaucoup de cette foi si spécifique des pays latins . Faite de croyances et de bondieuseries qui vont très bien avec l'ambiance du roman .

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La malédiction des Flores d'Angelina Lopes
Éditions du Seuil

Anciennement la famille Florès se nommait Oliveira, c'était avant que les gens du coin ne la renomment Flores à cause de leur maison aux volets bleus au jardin fleuri. La famille Flores fut maudite, sur sept générations, à cause d'une mariée et d'une gitane bafouées. Ainsi les hommes périssent dans la fleur de l'âge, les femmes de la famille font des veuves et pleurent leurs fils.
Les femmes Flores et leurs amies ont créé la communauté des dentellières de Bom Retiro, une source d'entraide, les femmes gagnent leur vie grâce à leur talent et leurs créations en dentelle, elles gagnent surtout la liberté et leur émancipation dans ce brésil du début du XXème siècle où le patriarcat est un joug.
Rio, 2010. Alice, numéro six dans la lignée des Florès, fille moderne, militante, aux amours plurielles, non genrées et aux cheveux bleus se voit gratifier d'un voile en dentelle par une obscure tante. Un cadeau d'outre-tombe dont elle n'a que faire, elle qui ne s'entend pas avec Véra sa mère et qui sait si peu sur sa famille. Alice s'aperçoit que le voile est accompagné d'un bout de papier jauni qui semble avoir traversé le temps lui aussi et qui n'est autre qu'un code. Chaque point utilisé sur le voile correspond à une lettre et le tout raconte une sombre histoire. Celle d'Eugenia.

« La vie est comme une dentelle, mon enfant, les faits s'entremêlent et prennent une certaine forme. S'ils s'étaient assemblés autrement, le tableau serait différent. Chaque histoire est unique »

Déchiffrer le code, c'est entrer de plain-pied dans l'histoire de la famille, une histoire de transmission, de résistance, de sororité. Alice va, alors, faire le voyage jusqu'à Pernambouc et comprendre la tragédie des femmes mariées contre leur gré, qui ne s'appartiennent pas et la toute-puissance des maris qui sur leurs épouses ont droit de vie ou de mort.
Ce roman sur la mémoire, la transmission, sur la résistance et sur l'avènement du féminisme au Brésil est une pépite ! La fiction et la malédiction des Flores s'ancrent dans la réalité des dentellières et de l'association pour les femmes Ave Libertas qui ont réellement existé.

J'ai adoré ce roman à la forte portée symbolique mais je regrette qu'une petite table généalogique n'apparaisse pas en début de roman afin d'en faciliter la lecture et le suivi des aventures d'Inès, Eugenia, Vittoria, Firmina, Helena, Cândida, Carmelita et Das Dores.
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Tout d'abord, je tiens à remercier les éditions seuil et Babelio pour cet envoi.
Merci pour cette belle découverte, Merci à l'auteure pour ce récit.
On va partager le quotidien d'Inès, Candida, Eugenia, Firmina, Vera, Helena ou Alice.
L'histoire se déroule et dans les années 1918 et dans les années 2010.
Dans les deux cas, il est question des conditions des femmes, de leurs droits et de leurs libertés.
Les plus anciennes travaillaient la dentelle dans un petit village reculé du Brésil. Eugenia mariée de force à un colonel avait eu la brillante idée de communiquer à travers les voiles, la dentelle et la broderie avec son amie Inès.
Alors qu'elles avaient échafaudé un plan pour qu'elle puisse s'enfuir, ce dernier échouera.
Bien des années plus tard, Alice se verra offrir le voile d'Eugenia par sa tante Helena. Elle découvrira le message caché, partira sur la trace de ses ancêtres. Elle aura le fond mot de l'histoire quant au sort tragique d'Eugenia. Enfin, elle voudra partager cela
Mes sentiments : un livre qui fait réfléchir sur la condition des femmes. Peu importe l'époque où le lieu, les droits et les libertés des femmes sont encore bien fragiles. Par ailleurs, on voit combien la religion et certaines croyances ont conditionné et conditionnent les hommes et femmes.
Enfin, je dirais que c'est un livre dépaysant.
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Lors de ma lecture de “La malédiction des Flores” d'Angélica Lopes, j'ai découvert une histoire captivante qui entremêle le destin de deux femmes de la famille Flores, séparées par un siècle, mais unies par une même volonté de choisir leur destin. le récit alterne entre le Rio de Janeiro de 2010, où Alice, une militante féministe, reçoit un voile de dentelle chargé d'histoire, et un petit village du nord de 1918, où Inès lutte à sa manière pour la liberté à travers un code de dentelle.
Cependant, bien que l'intrigue soit fascinante et que le message sur la résistance féminine soit louable, j'ai eu du mal au début avec le personnage d'Alice, qui m'est apparu plus comme une fille malpolie voire infecte, sous prétexte de revendiquer son droit de femme à faire ce qu'elle veut. de plus, le roman met du temps à dévoiler le nom d'Inès, ce qui a rendu difficile pour moi de me connecter avec elle au début.
Malgré ces points, j'ai trouvé que l'identité sud-américaine de l'auteure se ressentait fortement dans son écriture, une perspective différente et rafraîchissante. L'histoire d'Inès et de son amie Eugênia en 1918 est une belle illustration de l'amitié et de la lutte pour l'indépendance des femmes (le droit de posséder son propre argent, de choisir son mari...), tandis que celle d'Alice en 2010 aborde des concepts importants tels que la tolérance et la réflexion sur nos propres préjugés.
En fin de compte, bien que le roman soit annoncé comme un livre pour adultes, je pense qu'il convient davantage à un public adolescent à partir de 13-14 ans, même si les adultes peuvent également y trouver leur compte. Avec ses alternances temporelles et son récit poignant, “La malédiction des Flores” offre une lecture enrichissante qui invite à la réflexion sur l'évolution des combats passés et présents pour l'égalité."
Livre reçu lors d'une opération Masse Critique
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« La malédiction des Flores » nous propose une intrigue bien construite qui nous transporte auprès de ces femmes courageuses et ingénieuses qui sont habitées par la volonté de s'émanciper. Les difficultés qu'elles rencontrent pour choisir leur vie et leur destin à l'époque trouvent évidemment un écho contemporain, quand bien même dans des domaines différents. Si la malédiction de la famille n'est pas sans faire écho à celle des soeurs Chapel des Voleurs d'innocence de Sarai Walker, l'écriture d'Angelica Lopes et l'intrigue ont des faux airs de Gabriel Garcia Marquez et emportent le lecteur avec lui pour un superbe voyage.
Lien : https://mangeursdelivres.fr
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2010 : Lorsqu'une vieille tante lui offre un voile en dentelle centenaire, Alice ne sait que faire de ce qui est pour elle le symbole de l'oppression masculine sur la femme.
1918 : Eugenia, dentellière mariée contre son gré, invente des points de dentelle pour communiquer avec ses amies.

Un roman court pourtant j'ai été plongée dans le Brésil du début du XXe siècle, dans une région aride où les femmes sont soumises à la volonté de leurs pères et maris.

L'idée de la dentelle comme moyen de communication est vraiment intéressante. Bien sûr il s'agit de fiction mais la dentelle est vraiment un art qui a permis aux femmes de s'emanciper un peu en gagnant de l'argent.

Ce roman est une histoire à la fois triste et pleine d'espoir sur la condition de la femme. J'ai vraiment adoré les passages de 1918, qui étaient d'ailleurs les plus nombreux. J'ai été touchée par le récit d'Eugénia 😢

Aussi j'ai appris quelque chose de l'histoire du pays notamment sur une association abolitionniste, Ave Libertas, qui aidait les femmes ou le coronelismo (maintien de l'ordre public local par de grands propriétaires terriens).

Bref, un roman qui m'a plu et sortie de ma zone de confort. Un récit entre destins de femmes et histoire avec une petite touche de fantastique avec cette fameuse "malédiction".
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