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Citations sur Le roman de la rose (92)

"Ici coule la fontaine de vie, sous l'olivier feuillu, qui porte le fruit de salut." (...), tant elle est belle et de grande noblesse.
Mais il n'y a pas de soleil pour l'illuminer, parce qu'elle est d'une eau si pure, si claire et si lumineuse que le soleil qui éclaire dans l'autre fontaine le double cristal paraîtrait obscur et trouble à côté d'elle. Bref, que vous dire? Il n'y a pas d'autre soleil qui rayonne dans le parc que cette escarboucle flamboyante : c'est le soleil qu'ils ont là, et qui resplendit plus magnifiquement qu'aucun autre soleil au monde.
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Mais la fontaine que je vous décris, c'est une fontaine belle autant qu'on le souhaite. Dressez un peu les oreilles maintenant et vous m'en entendrez dire des merveilles.
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Je veux maintenant, et ma dame aussi vous le demande, seigneurs, qu'à ce sermon, mot pour mot, tel que je le prononce, vous y prêtiez tous votre attention -car on n'a pas toujours son livre sur soi (...)- de telle façon que vous le reteniez entièrement par coeur , si bien que, quel que soit l'endroit où vous veniez par bourgs, par châteaux, par cités et par villes, vous le récitiez, hiver comme été, à ceux qui n'y ont pas assisté. Il est bon de retenir des paroles quand elles viennent de bonne école, et il est encore mieux de les reproduire. On peut par là gagner en réputation. Mes propos sont fort vertueux, et cent fois plus précieux que le saphir, le rubis ou le "balai". Chers seigneurs, ma dame a besoin de prêcheurs pour sa religion, afin de rappeler à l'ordre les pécheurs qui s'écartent de ses règles, qu'ils devraient suivre et respecter.
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Il est bon de retenir des paroles quand elles viennent de bonne école, et il est encore mieux de les reproduire
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Mégère suscite les querelles et les meurtres, pour ensuite, aux enfers, torturer ses victimes.
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Il y a trois soeurs, si vous l'ignorez, dont deux sont un secours pour vous : seule la troisième vous fait du tort; c'est celle qui abrège les existences. (...) c'est elle qui enterrera tous vos lignages, si vous ne creusez pas profond; elle est en train de vous guettez vous-mêmes! Jamais nous n'avons vu pire bête, vous n'avez pas de pire ennemi.
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Labourez, au nom de Dieu, labourez, barons, labourez et restaurez vos lignages ! Si vous ne pensez pas fortement à labourez, il n'y a rien qui puisse les restaurer. Retroussez-vous bien par devant comme si vous vouliez prendre le vent; ou si cela vous plaît, mettez-vous tout nus, mais n'ayez ni trop froid ni trop chaud. Soulevez avec vos deux mains nues les mancherons de vos charrues, soutenez-les fortement de vos bras et prenez la peine de pousser le soc raidement dans le bon sillon afin de mieux vous y enfoncer. Et les chevaux qui vont devant, pour Dieu, ne les laissez pas être paresseux : éperonnez-les rudement et donnez-leur les plus forts coups que vous puissiez jamais donner lorsque vous voudrez labourer au plus profond; et les boeufs aux têtes cornues, accouplez-les sous le joug des charrues, réveillez-les avec les aiguillons. Nous vous invitons à partager nos bienfaits. Si vous les piquez bien et souvent, ils en laboureront d'autant mieux, nécessairement. Et quand vous aurez assez labouré jusqu'à en être lassés, et que le moment sera venu de reposer -car un travail sans repos ne peut durer longuement- et que vous ne pourrez recommencer tout de suite pour faire avancer l'ouvrage, ne soyez pas lassé de vouloir recommencer.
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Soyez dans les oeuvres de nature plus lestes qu'un écureuil, plus légers et plus vifs que ne saurait l'être l'oiseau ou le vent !
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Que réponde celui qui voudra répondre : je n'en sais pas plus sur le sujet. Laissons la question aux théologiens qui en débattent et qui ne cessent d'en discuter. Mais ceux qui n'écrivent pas avec les stylets grâce auxquels l'humanité se perpétuent, sur les belles tablettes précieuses -que Nature ne leur avait pas préparées pour qu'elles restent inemployées, mais qu'elle leur avait prêtées afin que tous y fussent écrivains, puisque nous en vivons tous et toutes; ceux qui reçoivent les deux marteaux et n'en forgent pas comme ils doivent, régulièrement, sur la bonne enclume; ceux qui, à cause de leur orgueil qui les égare, sont à ce point aveuglés par leur péché qu'ils méprisent le droit sillon du beau champ fécond et vont comme des malheureux labourer une terre stérile où leur semence va à sa perte, et qui jamais ne suivront le droit sillon mais ne cessent de mettre le charue à l'envers, confirmant leurs règles perverses en vivant dans l'exception et l'anormalité, lorsqu'ils veulent suivre l'exemple d'Orphée qui ne sait ni labourer ni écrire ni forger dans la forge correcte -qu'il soit pendu par la gorge : en inventant de telles règles, il s'est mal conduit envers Nature; ceux qui méprisent une telle maîtresse en lisant ses lettres à rebours et qui ne les veulent pas prendre par le bon bout pour en comprendre le sens véritable, mais en pervertissant l'écriture quand ils en arrivent à la lecture : que tous ces gens-là, en plus de l'excommunication qui les conduit tous à la damnation, puisque c'est à ces pratiques qu'ils veulent s'attacher, puissent perdre avant de mourir aussi bien l'aumônière que les testicules, qui leur donnent l'apparence de mâles ! Puissent-ils subir l'ablation des pendants auxquels est suspendue la bourse ! Et les marteaux qui sont fixés à l'intérieur, qu'on les leur arrache ! Qu'on leur enlève les stylets, puisqu'ils n'ont pas voulu s'en servir pour écrire sur les précieuses tablettes qui leur convenaient ! Et qu'avec les charrues et les socs, s'ils ne les utilisent pas pour labourer comme il faut, ils puissent avoir les os brisés sans qu'ils soient plus jamais réparés ! Que tous ceux qui voudront les imiter puissent vivre dans une profonde honte ! Que leur péché répugnant et horrible leur soit douloureux et pénible et qu'il les fasse partout fustiger de façon à ce que leur honte soit publique !
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Et si la chose plaît à Dieu, sans aucun doute il voudra que le monde disparaisse : les terres alors resteront désertes et prêtes à être peuplées par les bêtes muettes, sauf s'il décidait de fabriquer un homme nouveau -s'il lui plaisait d'en refaire- ou s'il faisait ressusciter les anciens pour qu'ils reviennent habiter la terre.
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