Un homme qui cherche à obtenir l'amour n'a aucune valeur sans élégance.
(…) nous retrouvons la structure de la pensée alchimique et la double transformation qu’elle décrit, l’homme se raffinant comme l’objet de son travail, se sublimant par la brûlure du désir.
Maudite soit Richesse, qui fut vilaine avec moi, qui pas un instant n'a fait appel à la pitié, quand elle m'a refusé l'entrée du petit sentier qu'elle gardait -mais elle ne se méfiait pas de celui par lequel je suis entré en cachette, à pas précipités !
Mais laissons ces larges voies à ceux qui les empruntent volontiers; et nous, qui menons joyeuse vie, suivons dans la gaieté et l'enjouement les plaisants sentiers, non pas les chemins à charrettes, mais les mignonnes petites sentes.
Voici qu'arrive Courtoisie, la sage, la belle, la renommée...Puisse Dieu me préserver d'être raillé ou d'être empêché par quelque obstacle de jouir de la rose !
...mais ce n'est pas une bonne chose quand deux personnes échangent des baisers, et que les baisers ne plaisent à aucun des deux !
-Pour de vrai, (...), n'y aurait-il que moi, je ne serais pas émue par vos menaces! (...)
Par la chair de Dieu, j'ai l'intention d'incendier tout l'enclos, de raser tours et tourelles. Je vous échaufferai les fesses, je ferai brûler piliers, murs et poteaux...Vous aurez beau faire la farouche, tout le monde s'y jettera; ils iront tous en procession sans faire aucune exception au milieu des rosiers et des roses, quand j'aurai ouvert les lices. (...)
: le diable qui les pique ainsi leur donnera des chapeaux d'orties.
Tout un chacun, qui appréciait le sermon, le grave mot pour mot dans son coeur, car Genius leur semblait apporter le salut grâce à son sermon bon et charitable, et c'est bien volontiers qu'ils l'ont écouté. Alors Genius disparut, et nul ne sut jamais ce qu'il devint.
Seigneurs, sachez de manière sûre que si vous vous conduisez sagement et faites votre devoir, vous boirez à cette fontaine. Et pour que vous reteniez plus facilement tout mon enseignement -en effet, une leçon enseignée en peu de mots se retient plus aisément- je vais rapidement vous exposer tout ce que vous devez faire. Songez à honorer Nature, servez la en travaillant à ses fins, et si jamais vous avez un bien qui appartient à autrui, rendez-le, si vous le savez; et si vous ne pouvez restituer les biens dilapidés ou joués, ayez-en la ferme volonté quand vous retrouverez des biens de foison. Que tous s'écartent du meurtre; ayez les mains et la bouche propres, soyez loyaux, soyez miséricordieux: dans ces conditions vous irez au champ de délices en suivant à la trace l'agnelet qui a la vie éternelle, pour boire l'eau de la belle fontaine qui est si douce, claire et limpide que jamais plus vous ne souffrirez la mort, dès que vous aurez goûté de son eau; vous irez, au contraire, gaiement, en chantant pour l'éternité des motets, des choeurs et des chansonnettes, parmi l'herbe verte et les fleurettes, et en dansant sous l'olivette. Mais qu'irai-je encore vous jouer sous ma flûte? Il est bon que je la remette dans son étui, car le beau chant souvent ennuie. Je risquerais de vous retenir trop aujourd'hui, et je veux achever là mon sermon.
Je vais vous enseigner d'autres merveilles : les rayons de ce soleil ne troublent ni ne gênent les yeux qui les regardent; ils ne les éblouissent pas, mais renforcent, réjouissent et revigorent leur vue quand ils voient leur sublime clarté, pleine d'une chaleur tempérée qui a le merveilleux effet de remplir tout le parc de parfum grâce à la grande douceur qui en émane.