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Critique de Flaubauski


C'est une somme que ce roman médiéval rédigé en quasiment 22 000 octosyllabes, les 4000 premiers ayant été écrits par Guillaume de Lorris, le reste par Jean de Meun, enfin presque - la conclusion à l'histoire de Guillaume de Lorris restant en effet à ce jour anonyme.

Qui dit deux romanciers, dit ici deux parties bien distinctes, tant dans la forme que dans le fond, mettant en évidence deux visions médiévales du monde tout aussi distinctes. Avec Guillaume de Lorris, nous sommes dans l'amour courtois pur, l'auteur faisant le choix de nous conter l'expérience d'un jeune homme qui découvre l'amour, cet amour étant représenté par toute une série d'allégories (Amour, Raison, Bel Accueil, Jalousie...) qui évoluent dans un jardin contenant notamment des roses, le bouton de l'un d'elles étant celle qu'il aime. le jeune homme progresse ainsi dans le jardin d'Amour, rencontrant qui de droit à l'instant T pour pouvoir continuer sa progression, et à lui, comme à nous, sont rappelées toutes les règles de l'amour courtois. Avec Jean de Meun, le récit évolue vers un catalogue, parfois satirique, de considérations philosophiques, métaphysiques, religieuses, amoureuses, sexuelles... transposées dans un dialogue effectué entre le jeune homme et certaines des allégories précédentes, considérations parfois extrêmement subversives pour l'époque, qui déconstruisent une bonne partie de ce qui précédait, et qui donnent au roman des accents humanistes avant l'heure - surtout quant à la forme plus qu'au fond.

J'ai surtout apprécié la première partie, en ce qu'elle permet de donner corps, avec beaucoup de romanesque, à l'amour courtois ; la deuxième partie a, à mon sens, beaucoup moins bien vieilli.
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