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Critique de gerardmuller


LES MONTAGNES HALLUCINÉES.
C'est un bref mais excellent roman de science-fiction que nous propose ici H.P.Lovecraft. Publié en 1936, il est écrit à la première personne et William Dyer en est le narrateur. Géologue, il nous relate les aventures d'une expédition scientifique en Antarctique vers 1930, un peu à la manière de Barjavel dans « La nuit des temps ». le but de ce récit est de dissuader une autre équipe scientifique qui envisage, des années plus tard, de faire une nouvelle expédition, en leur expliquant que ce n'est que par miracle que lui et son collègue Danforth, seuls rescapés de l'équipe, ne sont pas morts suite à la découverte de spécimens géologiques, de vestiges d'une cité et d'une civilisation très ancienne, ainsi que de restes de créatures mi-végétales, mi-animales complètement inconnus de la science.
Extraits :
« On eut dit que ces pics de cauchemar étaient les pylônes d'une effroyable porte donnant accès à des sphères de rêve interdites et à des abîmes infinis transcendant le continu espace-temps… La perspective d'entrer dans des édifices construits par des êtres conscients bien avant l'apparition des premiers hommes sur la terre nous inspirait un sentiment de crainte quasi religieuse… La constante disposition en étoile de l'architecture environnante était pour nous sinistrement suggestive : elle nous laissait entrevoir, tout au fond de notre subconscient, la nature des bâtisseurs de cette cité maléfique où la mort devait régner depuis au moins cinq cent mille ans, si nous en jugions d'après les pierres des murs dont aucune n'était postérieure à l'âge pliocène…En vérité, nous avions l'étrange impression que la ville entière avait été abandonnée volontairement, à loisir, par ses habitants, et non pas anéantie par une catastrophe soudaine ou par une lente désagrégation…C'était dans la mer que ces êtres (venus d'ailleurs) avaient créé, pour se nourrir, les premières formes de vie terrestre, à partir des substances dont ils pouvaient disposer, selon des méthodes connues depuis fort longtemps… Deux semaines plus tard, laissant derrière nous la dernière pointe de terre polaire, nous rendions grâce au ciel d'être sortis de cette région maudite dans laquelle la vie et la mort, l'espace et le temps, ont conclu de sinistres alliances depuis l'époque où la matière apparut pour la première fois sur l'écorce terrestre à peine refroidie… »
Un récit absolument palpitant reprenant le thème classique d'une vie venue d'ailleurs…

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