Les gens disent toujours qu'il faut mener sa vie en regardant droit devant et que pour la comprendre, il faut regarder en arrière.
C'était la Loi aborigène : ne jamais prendre ce qui n'est pas à vous. Ni les biens, ni la dignité, ni la liberté. Rien. Rester devant son propre feu, et s'occuper de ses affaires.
Le monde du dehors était baigné de fraîcheur et d'une douce lumière.
La montagne avait toujours été là, à la périphérie de leur conscience, de sorte qu'ils la considéraient exempte de tout mystère.
les gens disent toujours qu'il faut mener sa vie en regardant droit devant et que pour la comprendre , il faut regarder en arrière
La perfection de la rivière stupéfia Donna [...] Elle huma les senteurs de feuilles d'eucalyptus et de fleurs d'acacia flottant au-dessus de l'étroite langue d'eau qui les séparait des Anciens. Cette légère odeur poissonneuse qu'elle connaissait si bien, mêlée au parfum de terre qui se dégageait des rochers moussus. Le chiendent étincelant qui poussait jusqu'aux rebords de l'île. Le plus bel endroit du monde, celui où elle avait eu une enfance à l'époque où mamie Ruth était encore là pour tout lui apprendre.
Il était posé là, dégageant des odeurs de terre et d'océan, d'espoir aussi, et quand ses doigts se refermèrent autour de l'ambre gris, Kerry eut l'étrange impression de tenir une île entre ses mains.
C'était une journée magnifique, le bleu roi du ciel annonçant l'ultime bouffée de l'été.
Pop avait toujours adoré regarder la montagne depuis la véranda ou l'enclos. Il l'étudiait sous toutes les lumières, lui parlait, lui posait des questions ou se laissait guider par elle, mystérieusement.
Ce sentiment de réconfort qui vous saisissait devant ces contours familiers se détachant sur le bleu du ciel, qui comblait en vous une chose qui n'avait pas de nom, c'était le propre de ceux qui avaient grandi dans le coin.