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Critique de PetiteBichette


Miam ! Quel régal les amis ! Un vrai festin que ce roman graphique ! Je l'ai dévoré en une soirée, impossible de le refermer avant d'être allée au bout. D'ailleurs, j'en ai même mâchonné un morceau pour complètement m'en imprégner, même si au niveau gustatif, il m'a un peu moins convaincu (et c'est bien sur le seul plan que ça a été le cas d'ailleurs).
Je me demande bien ce qu'en aurait pensé ma nouvelle amie, la bibliomule, la star de l'histoire, qui s'est découvert une prédilection gourmande pour l'abrégé de calcul du mathématicien Al-Khuwarizmi, dont elle tente de dévorer littéralement les feuilles tout au long de l'histoire.
Pour ceux qui s'interrogent sur le concept de bibliomule, je vais de ce pas vous éclairer : la bibliomule est tout simplement l'ancêtre du bibliobus. le but consiste à entasser un maximum d'ouvrages sur le dos et les pattes flageolantes de la pauvre bête afin de transporter lesdits ouvrages d'un point A (Cordoue) à un point B (un des problèmes pouvant être que le point B peut être mouvant).
Humour, érudition, superbes dessins, réflexions sur la diffusion de la connaissance, l'esclavage, les thèmes sont multiples et admirablement bien traités. On n'est d'ailleurs pas surpris à la fin de l'ouvrage de découvrir une postface rédigée par Pascal Buresi Directeur au CNRS et à l'EHESS qui éclaire les différents éléments historiques ou sociétaux mis en avant (excusez du peu).
Le graphisme léché de l'objet m'avait attiré, mais il est loin de se limiter à cela. Wilfrid Lupano et Léonard Chemineau nous proposent un voyage plein de péripéties en 976 à Cordoue en compagnie d'un quatuor improbable : notre fameuse mule, Tarid un eunuque responsable de la bibliothèque de Cordoue, Lubna une esclave noire copiste de la bibliothèque, et Marwan un vagabond aussi mauvais voleur qu'il est un piètre menteur. Leur folle épopée va consister à sauver le plus de livres possible de la bibliothèque de Cordoue du grand autodafé proclamé par le vizir Muhamad Amir.
Les auteurs s'amusent, le lecteur jubile, les clins d'oeil aux contes des Mille et une Nuits, au Désert des Tartares m'ont ravie. Enfin, les auteurs ne se sont peut-être tant amusés que ça, quand on découvre en fin d'ouvrage que ce projet a représenté presque cinq ans de travail, et que Wilfrid Lupano a poussé le vice jusqu'à marcher dans les montagnes avec une mule « pour voir ce que ça fait ! ».
Bon, assez discuté, un petit livre pour la route ? À table !
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