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Citations sur Les Insatiables (6)

Des questions, des questions, toujours des questions. Et une seule conclusion : il vieillissait, il perdait peu à peu de son mordant, comme Pierre, dont la mine était si pincée, maintenant, que Marc n’avait aucun doute sur la suite. Le rédacteur en chef allait céder. Allez, d’accord, dirait-il, je te donne une semaine pour tes recherches, une semaine, pas plus. Et bien sûr, à peine sorti du restaurant, il regretterait sa décision et confierait à son ami la fastidieuse page locale pour une période d’expiation d’au moins dix jours. Ce qu’il regretterait aussi. Si bien qu’un soir, il sonnerait chez Marc avec une bouteille de pomerol et un petit sourire en coin.
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La ville était placée sous l’égide du centre commercial et de la cathédrale de la Résurrection, un bâtiment massif en brique rouge, l’œuvre de l’architecte suisse Mario Botta. (…) Evry n’avait ni centre historique, ni charmant marché hebdomadaire, ni paysages pittoresques à offrir, d’accord, mais si la hausse de la délinquance juvénile lui faisait régulièrement mauvaise presse – à l’image de ce qui se passait dans toutes les banlieues parisiennes –, elle n’était pas non plus un lieu de désespoir. Pourtant, en s’avançant vers l’immeuble où habitait Sébastien Ferrer, Marc ne voyait dans cette ville et ses grands complexes immobiliers ceinturant le centre commercial que l’annonce de toute la misère banlieusarde : la disparition de la nature et de la réalité, englouties dans le factice. Evry n’était pour lui ni plus ni moins que l’agonie du réel.
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- Oui, c'est ça leur méthode. L'agence d'Helsinki ne se préoccupe pas de savoir si la substance met en danger les clients, et tout le monde se fiche de savoir si elle met en danger quelques ouvriers.
- Donc, les groupes n'ont pour seule obligation que de faire analyser le produit fini?
- Ils doivent aussi enregistrer la substance qu'ils décident de commercialiser. Or vous, ce que vous cherchez c'est un produit intermédiaire cancérogène. Qui, bien évidemment, n'a jamais été enregistré. Au niveau administratif, cette substance n'existe même pas. Elle ne figure nulle part. Et comme elle n'existe pas, son degré de dangerosité ne peut pas non plus être analysé.
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Pendant trois semaines, dans la cave d'un immeuble HLM, le "gang des barbares" s'en était donné à cœur joie avec Ilan Halimi. Des voisins et des connaissances étaient passés voir. Et aucun d'eux n'avait songé à informer la police (…) Où était l'instance suprême de leur conscience ? Construisait-on une société sans conscience, dans laquelle l'impulsion archaïque de tuer n'était plus neutralisée par l'impulsion contraire de la conscience qui l'interdisait ?
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Ils étaient tous au chômage, tous enfants d'immigrés venus de pays africains, tous citoyens français, tous sans repères et frustrés, tous acculés, tous endoctrinés et pervertis par une littérature islamiste radicale, tous braqués contre les juifs devenus leur obsession. Et tous, à l'aide de cet Islam de bric et de broc qui n'avait plus rien de commun avec la religion de leurs pères, dont ils méprisaient la volonté d'intégration et la faiblesse, s'étaient construit une identité de remplacement qui leur faisait miroiter une grandeur réalisable seulement dans la violence. La violence impitoyable.
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La génération qui est en train de devenir adulte n'en a rien à faire de l'assimilation. Ces jeunes n'ont aucune envie d'être exhibés comme modèles d'intégration. Ce qu'on pense d'eux, ils n'en ont rien à cirer. Ils ramassent en un mois bien plus que leurs pères qui triment sagement à l'usine, et même plus que toi et moi réunis. Et sûrement bien plus que le lèche-cul de première à qui tout le monde à prédit un brillant avenir parce qu'il est allé jusqu'au bac et qui se retrouve quand même chez Burger King pour sept euros quarante-sept de l'heure par ce qu'il n'y a pas de travail pour les jeunes.
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