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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un polar à l'ancienne, ça vous tente ?

Dans cette sixième enquête, le privé Lew Archer fourre son nez
dans un endroit très select réservé au gratin d'Hollywood, le Channel Club.

Lew Archer enquête sur la disparition de la femme du journaliste George Wall, la belle Hester Campell, une habituée du Channel Club où évoluent en vase clos un cocktail de personnages fascinants comme :

- Un gardien, ancien champion de boxe grisonnant brisé par la perte de sa fille.

- Un gérant flasque, poisseux et mélancolique comme son whisky.

- Un producteur de pléplum, homme de paille et sa femme, une vieille folle à moitié schizo qui porte le chapeau.

- Un ancien membre du Syndicat et des secondes mains affutées comme des rasoirs.

- Un maître nageur bien huilé qui roule des mécaniques et des poings.

Et des belles plongeuses aux corps bien sculptés qui ont la fâcheuse tendance de faire le grand plongeon ou de s'évaporer dans la nature comme Hester.

Un sacré décor de cinéma que l'incorruptible détective Lew Archer va faire voler en éclat pour faire surgir la vérité.

Mon avis :

Une intrigue cousue de fil d'or, que Lew Archer en fin détective, tente de démêler grâce à son flair, ses feintes et ses poings d'acier.

Des personnages hollywoodiens très cinématographiques et vintages.
Petit bémol : le style m'a laissé de marbre. Dommage!

Un bon polar noir que je recommande aux nostalgiques, aux curieux et amateurs du genre

Et je remercie Babelio, Masse critique et Gallmeister pour la découverte.
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Amateurs de polars US classiques et bien ficelés, ne pas s'abstenir !
John Ross MacDonald maîtrise tous les ingrédients du genre et sait s'en servir pour nous livrer une solide enquête de son privé récurrent Lew Archer.

De L.A. à Vegas et de Beverly Hills au Strip, Archer est sur les traces d'Hester Campbell, recherchée par son mari et manifestement par bien d'autres personnes. Peu de pistes au départ si ce n'est ce Channel Club, rendez-vous sélect de la bonne société d'Hollywood où tout semble avoir démarré.

Là se côtoient producteurs courtisés, rombières friquées, jeunes starlettes en devenir, éphèbes courant le cacheton, mais aussi - on est à LA - voyous, truands et autres mafiosos. Dans cette jungle, Archer part avec plusieurs coups de retards, tentant de remonter le fil des événements du passé tout en maîtrisant ceux du présent.

La tame de la côte barbare est parfaitement maîtrisée par MacDonald, avec une histoire sans temps mort (tout se joue en une journée et demie), qui se tient jusqu'au dénouement final, qu'on voyait certes un peu arriver mais qui conserve quelques surprises.

C'est bien écrit - et bien traduit - et redoutablement efficace. Mais la grande force de ce livre est de laisser un arrière goût de déjà vu (oups, de déjà lu) tant les éléments de contexte et les personnages sont classiques, tout en arrivant à surprendre par son originalité qui en fait un livre à lire d'une seule traite.

Bien joué Ross MacDonald !
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Si Lew Archer était un simple détective privé, bien discipliné, acceptant toutes les missions du moment qu'elles sont bien payées, ce roman n'aurait pas eu sa raison d'être. le gérant du Channel Club lui demande de le débarrasser d'un mari gênant ? Cela pourrait être simple – si Lew contournait la loi. Cela pourrait être encore plus simple si le gérant disait tout ce qu'il sait à George Wall, le mari qui cherche désespérément sa femme, qui l'a quitté puis appelé parce qu'elle se sent en danger. George, cet homme aimant, stable, sérieux, donne envie à Lew de lui donner un coup de main, lui qui comprend très bien ce qu'il a pu ressentir auprès de sa femme – Lew ressentait la même chose auprès de la sienne, avant le divorce. Si George inspire la sympathie, il n'en est pas de même pour Hester, sa femme, changeante comme une girouette, vouant un culte au corps et aux apparences, cherchant avant tout l'argent et la célébrité – déjà. Un obscur et honnête journaliste ne pouvait lui convenir longtemps.

Lew Archer, comme souvent dans ses enquêtes, ne craint pas de prendre des risques, tout en essayant de protéger ceux qu'il estime – pas toujours facile, surtout quand ses « protégés » n'en font qu'à leur tête, au mépris de leur propre sécurité et de celle d'Archer. Pas facile d'enquêter quand les personnes qui en ont réellement envie sont rares. Bien sûr, le noeud du problème est bien différent de ce que l'on pouvait supposer, et, en cherchant, Lew trouve des faits que certains auraient bien voulu laisser dans l'ombre, pour leur tranquillité et surtout leur prospérité.
Comme souvent dans l'oeuvre de Ross MacDonald, la famille et ses dysfonctionnements sont au coeur de l'intrigue. La mère d'Hester n'aime ses filles que pour la place qu'elles peuvent lui procurer dans la société, autant dire qu'une infirmière ne vaut pas grand chose à ses yeux. Isobel, milliardaire, n'a toujours pas réglé ses problèmes avec son défunt père et a reporté ses névroses sur son mari. Quant à Tony Torres, gardien du Channel club, sa fille Gabrielle a été assassinée deux ans plus tôt, et son neveu est un petit voyou de très bas étage.
« Plus j'en découvre sur l'esprit humain, moins j'en sais. » dit le docteur Frey. le lecteur pourra admirer, à la lecture de la côte barbare, quel chemin tortueux il emprunte pour parvenir à ses fins. Lew est un de ceux qui parcourent le chemin à l'envers pour retrouver comment on en est arrivé là. Limiter les dégâts ? A ce stade, ceci est quasiment impossible. Une fois le livre refermé, il se dégage une sensation d'amertume devant tant de gâchis, le mince espoir provenant du fait qu'il existe encore des personnes lucides et incorruptibles comme Archer et, dans une moindre mesure, le docteur Frey.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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