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Un polar à l'ancienne, ça vous tente ?

Dans cette sixième enquête, le privé Lew Archer fourre son nez
dans un endroit très select réservé au gratin d'Hollywood, le Channel Club.

Lew Archer enquête sur la disparition de la femme du journaliste George Wall, la belle Hester Campell, une habituée du Channel Club où évoluent en vase clos un cocktail de personnages fascinants comme :

- Un gardien, ancien champion de boxe grisonnant brisé par la perte de sa fille.

- Un gérant flasque, poisseux et mélancolique comme son whisky.

- Un producteur de pléplum, homme de paille et sa femme, une vieille folle à moitié schizo qui porte le chapeau.

- Un ancien membre du Syndicat et des secondes mains affutées comme des rasoirs.

- Un maître nageur bien huilé qui roule des mécaniques et des poings.

Et des belles plongeuses aux corps bien sculptés qui ont la fâcheuse tendance de faire le grand plongeon ou de s'évaporer dans la nature comme Hester.

Un sacré décor de cinéma que l'incorruptible détective Lew Archer va faire voler en éclat pour faire surgir la vérité.

Mon avis :

Une intrigue cousue de fil d'or, que Lew Archer en fin détective, tente de démêler grâce à son flair, ses feintes et ses poings d'acier.

Des personnages hollywoodiens très cinématographiques et vintages.
Petit bémol : le style m'a laissé de marbre. Dommage!

Un bon polar noir que je recommande aux nostalgiques, aux curieux et amateurs du genre

Et je remercie Babelio, Masse critique et Gallmeister pour la découverte.
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Une photographie représente trois plongeurs pendant leur saut. Au centre, un homme de type latin aux muscles parfaitement dessinés ; à ses côtés, deux jeunes femmes magnifiques, une blonde et une brune. Les voilà saisis du haut des plongeoirs d'un club privé de Malibu, en suspens, pour l'éternité. L'existence de ces trois plongeurs va être elle aussi vertigineuse : leurs chutes seront aussi rapides que leurs ascensions. Nous sommes au milieu des années 50 et Hollywood est devenue la capitale d'une industrie gangrenée par la corruption et la violence. Cette nouvelle Babylone aux décors de carton-pâte s'acoquine désormais avec sa cousine du désert : Las Vegas, la ville du pêché. Au départ, l'affaire est anodine : Lew Archer doit éloigner un mari jaloux. Mais l'enquêteur se retrouve vite au coeur d'un imbroglio sanglant et se fait fort de nettoyer cette écurie d'Augias. Déterminé et incorruptible, c'est un justicier navigant dans un milieu vicié où les âmes sont rongées par la cupidité, l'alcool et la folie. "La côte barbare" est un excellent opus de la série Lew Archer. L'intrigue et la construction du roman sont sans surprise, c'est un "hard-boiled" typique, mais on se délecte des portraits, des descriptions d'intérieurs et de ces nombreux passages où l'on franchit la frontière de la lucidité (ivresse, rêve, mensonge ou knock-out).
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Los Angeles, la Cité des Anges, un repaire de nantis, de starlettes prêtes à tout, de stars déchus ou en devenir, de sportifs, de bandits repentis ou de producteurs ayant réussis par des moyens à la légalité relative. Pour le meilleur et pour le pire, tout ce beau monde gravite autour du Channel Club, un de ces clubs sélects à proximité de la plage de Malibu.

C'est dans ce cadre enchanteur que Lew Archer va être amené à enquêter sur la disparition d'Hester Campbell à la demande de son époux, un jeune reporter. Qu'a-t-il bien pu advenir de la jeune femme ? A-t-elle été enlevée ? A-t-elle choisi elle-même de disparaitre ? Autant de questions auxquelles le Lew Archer va devoir trouver des réponses. Et c'est avec intérêt qu'on le suit dans son enquête.

Pas de recherches ADN ou de police scientifique ici, époque oblige. Lew Archer est un privé à l'ancienne. Il utilise de bonnes vieilles méthodes qui ont fait leurs preuves. Il interroge, il questionne, il écoute, il observe, il recoupe et il en tire des conclusions, satisfaisantes de préférence. Son truc à lui, c'est plutôt la psychologie dans une enquête, la réflexion.

Mais n'allez pas croire pour autant qu'on s'endort à la lecture de ses aventures. Car s'il prône la discussion aux échanges musclés, il n'a rien contre une bonne baston quand ça s'avère nécessaire. Et il n'est jamais en reste quand il s'agit de mettre un peu d'ordre. Rien de tel qu'une bonne confrontation directe et virile !

Lew Archer est un privé tel qu'on pouvait en voir dans les vieux films noirs des années cinquante. J'en veux pour preuve qu'il a été incarné à deux reprises sous les traits de Paul Newman. Renommé pour l'occasion Lew Harper, vous admettrez qu'il y a pire comme interprète.

Revenons à notre histoire. Plus que l'enquête elle-même, ce que j'ai le plus aimé, c'est la galerie de personnages livrée par Ross MacDonald. Que des portraits idoines à l'idée que l'on se fait du Hollywood de ces années-là, quand la mafia ne semblait jamais bien loin derrière à tirer les ficèles. Les affaires sont les affaires… le portrait de la mère prête à tout ou presque pour que sa fille devienne quelqu'un est particulièrement savoureux. Les meilleures comédiennes ne sont pas toujours celles qui sont en compétition pour les Oscars…

Impossible non plus de ne pas parler de la nouvelle traduction proposée par les Editions Gallmeister. Si je n'ai évidemment lu ni la traduction initiale ni la version originale, on sent ici un travail de qualité, précis et plutôt littéraire. Il m'est même arrivé à deux ou trois reprises de prendre mon dictionnaire pour approfondir le sens de certains mots ou anglicismes. A mon sens, le travail de Jacques Mailhos mérite d'être salué.

Avec La Côte barbare, je découvre la plume de Ross MacDonald, une expérience à renouveler !


Un grand merci à Babelio et aux Éditions Gallmeister pour cette découverte.

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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"La côte barbare" est mon premier roman de Ross Macdonald, que je ne connaissais pas avant de lire cette aventure de Lew Archer. Les éditions Gallmeister ont la bonne idée de publier ses polars en France depuis 2012 au rythme d'environ 2 par an.
"La côte barbare"a été écrit en 1956, et cela explique peut-être le type de polar qu'il nous donne à lire, qu'on ne trouve plus aujourd'hui. Lew Archer est détective privé à l'ancienne, un homme vrai de vrai, intègre et un peu vieillissant, qui ne rechigne pas à jouer des points ou du pistolet s'il le faut, sans trop d'états d'âme. Même devant les jolies filles qu'il est amené à croiser durant cette enquête, aucune distraction, on avance vers le but de l'enquête. Et pour toi lecteur qui souhaite découvrir le Los Angeles des années 50 au travers de longues descriptions de paysages, de décors, ..., passe ton chemin. Ross mac Donald va droit au but. le roman se lit donc très vite en se consacrant sur l'action et l'enquête, avec de ci de là, une petite pointe d'humour. Mais cela peut avoir son revers : on a un peu de mal à s'attacherà notre héros qui ne se livre pas vraiment.
Pour ce qui est de l'intrigue, une très bonne histoire qui nous entraîne dans une suite de rebondissements très prenants, et une conclusion dans les 2 dernières pages (pas une de plus, je vous l'ai dit Ross Macdonald joue la carte de l'efficacité).
Je relirai volontiers un Ross Macdonald.
Je remercie Babélio et les éditions Gallmeister pour cette lecture dans le cadre d'une masse critique.
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Amateurs de polars US classiques et bien ficelés, ne pas s'abstenir !
John Ross MacDonald maîtrise tous les ingrédients du genre et sait s'en servir pour nous livrer une solide enquête de son privé récurrent Lew Archer.

De L.A. à Vegas et de Beverly Hills au Strip, Archer est sur les traces d'Hester Campbell, recherchée par son mari et manifestement par bien d'autres personnes. Peu de pistes au départ si ce n'est ce Channel Club, rendez-vous sélect de la bonne société d'Hollywood où tout semble avoir démarré.

Là se côtoient producteurs courtisés, rombières friquées, jeunes starlettes en devenir, éphèbes courant le cacheton, mais aussi - on est à LA - voyous, truands et autres mafiosos. Dans cette jungle, Archer part avec plusieurs coups de retards, tentant de remonter le fil des événements du passé tout en maîtrisant ceux du présent.

La tame de la côte barbare est parfaitement maîtrisée par MacDonald, avec une histoire sans temps mort (tout se joue en une journée et demie), qui se tient jusqu'au dénouement final, qu'on voyait certes un peu arriver mais qui conserve quelques surprises.

C'est bien écrit - et bien traduit - et redoutablement efficace. Mais la grande force de ce livre est de laisser un arrière goût de déjà vu (oups, de déjà lu) tant les éléments de contexte et les personnages sont classiques, tout en arrivant à surprendre par son originalité qui en fait un livre à lire d'une seule traite.

Bien joué Ross MacDonald !
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Il fallait bien que cela arrive un jour… pour une fois en effet, je n'ai pas été totalement emballé par une enquête de Lew Archer, le privé créé par Ross Macdonald. Les ingrédients habituels sont pourtant réunis : soleil californien, milieu friqué, truands, femmes superbes… et une écriture toujours aussi ciselée. Mais l'enquête de Lew Archer, engagé pour retrouver une jeune femme, Hester Campbell, se traîne un peu… et le pauvre Lew Archer qui passe en outre son temps à prendre des coups ! Donc, pas forcément le meilleur volet de cette série à mon sens. J'attends par conséquent avec impatience la publication du volume suivant (le rythme de réédition de l'oeuvre de Ross Macdonald par les éditions Gallmeister est de deux romans par an) pour vérifier que ma déception n'était que passagère...
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Si Lew Archer était un simple détective privé, bien discipliné, acceptant toutes les missions du moment qu'elles sont bien payées, ce roman n'aurait pas eu sa raison d'être. le gérant du Channel Club lui demande de le débarrasser d'un mari gênant ? Cela pourrait être simple – si Lew contournait la loi. Cela pourrait être encore plus simple si le gérant disait tout ce qu'il sait à George Wall, le mari qui cherche désespérément sa femme, qui l'a quitté puis appelé parce qu'elle se sent en danger. George, cet homme aimant, stable, sérieux, donne envie à Lew de lui donner un coup de main, lui qui comprend très bien ce qu'il a pu ressentir auprès de sa femme – Lew ressentait la même chose auprès de la sienne, avant le divorce. Si George inspire la sympathie, il n'en est pas de même pour Hester, sa femme, changeante comme une girouette, vouant un culte au corps et aux apparences, cherchant avant tout l'argent et la célébrité – déjà. Un obscur et honnête journaliste ne pouvait lui convenir longtemps.

Lew Archer, comme souvent dans ses enquêtes, ne craint pas de prendre des risques, tout en essayant de protéger ceux qu'il estime – pas toujours facile, surtout quand ses « protégés » n'en font qu'à leur tête, au mépris de leur propre sécurité et de celle d'Archer. Pas facile d'enquêter quand les personnes qui en ont réellement envie sont rares. Bien sûr, le noeud du problème est bien différent de ce que l'on pouvait supposer, et, en cherchant, Lew trouve des faits que certains auraient bien voulu laisser dans l'ombre, pour leur tranquillité et surtout leur prospérité.
Comme souvent dans l'oeuvre de Ross MacDonald, la famille et ses dysfonctionnements sont au coeur de l'intrigue. La mère d'Hester n'aime ses filles que pour la place qu'elles peuvent lui procurer dans la société, autant dire qu'une infirmière ne vaut pas grand chose à ses yeux. Isobel, milliardaire, n'a toujours pas réglé ses problèmes avec son défunt père et a reporté ses névroses sur son mari. Quant à Tony Torres, gardien du Channel club, sa fille Gabrielle a été assassinée deux ans plus tôt, et son neveu est un petit voyou de très bas étage.
« Plus j'en découvre sur l'esprit humain, moins j'en sais. » dit le docteur Frey. le lecteur pourra admirer, à la lecture de la côte barbare, quel chemin tortueux il emprunte pour parvenir à ses fins. Lew est un de ceux qui parcourent le chemin à l'envers pour retrouver comment on en est arrivé là. Limiter les dégâts ? A ce stade, ceci est quasiment impossible. Une fois le livre refermé, il se dégage une sensation d'amertume devant tant de gâchis, le mince espoir provenant du fait qu'il existe encore des personnes lucides et incorruptibles comme Archer et, dans une moindre mesure, le docteur Frey.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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La Californie. Ses stars, starlettes, hommes d'affaires, truands… tout ce petit monde se retrouve régulièrement au Channel Club, club privé, pour des rencontres, des affaires et plus si affinités.
Lew Archer, détective privé, est engagé par Clarence Bassett, le gérant du club, pour retrouver une jeune femme, Hester. Son mari aussi est à sa recherche.

Un bon classique. Il y a tous les ingrédients pour passer un bon moment. Un détective privé, ancien flic qui en prend plein sa jolie frimousse (Paul Newman m'a accompagné dans cette lecture : à revoir le film « Détective privé » Jack Smight), de jolies femmes, des hommes riches pour la plupart, des meurtres… Lew Archer va creuser le peu d'indices qu'il a, louvoyer entre les mensonges des uns et des autres.

C'est efficace, sans temps mort. Un bon moment de lecture à renouveler avec les autres aventures de ce héros.
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Californie. L.A.. le dénommé George Wall court après sa jeune épouse Hester Campbell aveuglée par son désir de côtoyer les puissants d'Hollywood. Au Channel Club le détective Lew Archer, pressentant des mauvais coups à venir, vient à sa rescousse. Il va s'infiltrer dans une faune qui ne recule devant rien pour satisfaire ses besoins.

Il parait nécessaire de remercier les éditions Gallmeister d'avoir choisi d'entreprendre une retraduction (par Jacques Mailhos) complète des oeuvres de MacDonald. Encore une fois, il nous propose une exploration dans l'univers féroce qui sévit sur la côte californienne en suivant l'enquête, de prime abord classique, de son célèbre privé. le point de départ se situe dans un club select où se fourvoient quelques nantis - entourés d'innocentes starlettes (pléonasme) - qui ont des accointances avec des hommes aux mains sales. Et l'on trouve une jeune fille assassinée sur la plage. Ce n'est pas la première. Que se passe-t-il au Channel Club ?

Le périple sera bien évidemment semé d'embûches au fil des rencontres avec un Lew Archer toujours aussi lucide et fin psychologue. Ainsi, ce sont tous ces personnages secondaires (un père dévasté par la mort de sa fille, un maître nageur, la mère de la victime, un gérant assoiffé et quelques autres) qui vont agir comme des révélateurs lui permettant de remonter la piste qui doit le mener à l'assassin. Ainsi, on assiste à des confessions intimes qui n'ont que peu d'intérêt pour la résolution de l'enquête mais qui permettent à l'auteur de nous baigner dans un milieu que l'on parvient à appréhender en partageant d'intenses instants de vie. L'humain témoigne, le récit se développe au rythme des pulsations de son coeur, des vagues de mélancolie et de tristesse se répandent sur la côte, un ressac insistant qui déverse aussi des immondices. Comment ne pas être à l'écoute comme l'est ce détective spectateur des travers d'une société en totale déliquescence qui n'a de cesse de le surprendre et de l'accabler.
La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2016/09/vices-a-hollywood-la-cote-barbare-ross-macdonald.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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I [heart] Lew Archer
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