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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Rose est une auteure à succès, qui a notamment écrit un livre de développement personnel pour trouver le chemin vers bonheur. Seul problème : elle n'applique pas les préceptes déclinés dans son livre à sa propre vie, qui part en lambeaux. Son mari l'a quitté, son frère est décédé et c'est tout son quotidien qui est remis en question. Elle s'isole, sombre dans la déprime, au bord du burn out. Ses amis ne savent plus comment réagir. À sa soirée d'anniversaire, alors que tous ses proches sont réunis pour ses 40 ans, Rose, enivrée par l'alcool, s'éclipse soudainement. Personne ne sait où elle est passée. Lorsqu'elle se réveille chez elle le lendemain, elle ne se souvient plus de rien. de nombreuses questions la taraudent : qu'a-t-elle fait ? Avec qui ? Comment est-elle rentrée ? Pourquoi n'a-t-elle plus aucun souvenir de cette soirée ? Pour répondre à ces nombreuses questions, elle va retracer son itinéraire, qui sera son chemin de croix pour reprendre goût à la vie.

Sophie Machot distille avec parcimonie des conseils pour vivre le moment présent, profiter de chaque instant qui nous est offert, penser positif et croire au bonheur. Rose est le parfait exemple d'une personne au fond du trou, qui n'a plus rien à quoi se raccrocher, plus d'espoir ni d'attentes en la vie. Mais, en changeant sa façon de penser et de concevoir la vie, elle remonte peu à peu à la surface de son existence, retrouve le plaisir des petits choses quotidiennes, qui viennent égayer ses journées. J'ai beaucoup aimé la subtilité des conseils, qui ne sont pas seulement un étalage de catalogue d'astuces à mettre en oeuvre, mais plutôt une forme de mise en situation concrète pour permettre de les comprendre avant de pouvoir les appliquer.

Rose essaie péniblement de remonter le cours de sa mémoire, pour découvrir où elle est allée le fameux soir de son anniversaire. À chaque fois qu'elle se souvient d'un lieu visité ou de personnes rencontrées, ces dernières lui remettent une mystérieuse lettre, signée par un certain « M ». Ces lettres contiennent les préceptes du bonheur décrites dans son propre livre, que le dénommé « M » exhorte Rose à appliquer. le concept d'envoyer des petits mots anonymes encourageants et bienveillants à la protagoniste m'a vaguement rappelé le roman Aubrey écrit par Emma Evrard, où un correspondant envoyait des missives remplies d'espoir à l'héroïne, pour la faire réagir et sortir de l'anorexie où elle s'était enlisé. Une technique qui porte ses fruits dans les deux situations, puisque Rose, tout comme Aubrey – dans le roman éponyme – ouvrent les yeux sur leur condition, se sentent entourées, aimées, soutenues et rien que pour ça, vont tout mettre en oeuvre pour ne pas décevoir leur mystérieux correspondant. C'est peut-être aussi ça, l'une des clefs du bonheur : pouvoir se sentir bien grâce à l'appui bienveillante d'un entourage aimant.

Rose est un personnage qui a vécu de terribles drames dans sa vie et qui mérite amplement cette paisible accalmie. On dit souvent que les pensées positives apportent du positif et bien, c'est le cas dans l'histoire personnelle de Rose : après une triste déconvenue avec son mari Raphaël, il s'avère que la jeune femme renoue lentement des liens avec son amour de jeunesse. Une histoire d'amour naissante, agréable à suivre et voir évoluer, abordée avec délicatesse et pudeur. L'auteure ne le répétera jamais assez : il faut savoir perdre de vue le rivage… de belles choses vous attendent à l'horizon !

Mais Il faut savoir perdre de vue le rivage n'est pas qu'un livre de développement personnel, c'est aussi en quelque sorte un roman à suspense, puisqu'une certaine part de mystère entoure l'auteur des lettres anonymes. Qui est-il ? Que veut-il ? Pourquoi fait-il ça ? J'ai longuement réfléchi à ces questions, soupçonnant à tour de rôle l'ensemble des personnages présents dans l'histoire et échafaudant maintes et une théories toutes plus farfelues les unes que les autres, mais l'auteure a réussit à me surprendre avec brio à la toute fin de son récit. Si vous aimez les chutes ahurissantes, vous allez être servis !

Un bon roman de développement personnel, frais, pétillant, qui redonne espoir. Rien n'ait jamais tout rose dans la vie, mais rappelez-vous : n'ayez pas peur de perdre de vue le rivage pour (re)trouver le bonheur !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Découverte permise par le site Babelio, "Il faut savoir perdre de vue le rivage" est un roman en psychologie positive, écrit par une experte de la chose qui a décidé de se moquer d'elle-même. C'est le récit d'une prophète du bonheur en état de perdition affective. Un récit, paraît-il, largement autobiographique... Au siècle de l'introspection maximale et de la littérature foisonnante sur le concept du bonheur, l'idée fait sourire. Les donneurs de leçon ne seraient pas les mieux lotis ? Tiens, donc...

Dans un style au dialogues omniprésents, Sophie Machot nous convie à sa propre analyse psy, teintée d'humour, d'ironie et d'auto-dérision. C'est d'autant plus riche et ancré dans le réel que l'héroïne Rose n'est qu'un clone de l'auteur. Elle se débat comme une araignée prise dans sa propre toile. Et cette écriture, puisée au fil de ses propres anxiétés, n'évite pas le risque d'une absence de distanciation et de hauteur de vue. Parfois l'intrigue s'égare un peu, et j'ai été à deux doigts d'interrompre cette lecture. Un peu too much dans l'autojustification... Mais le respect dû à une jeune auteur sympa m'a fait poursuivre, et je ne l'ai pas regretté. le récit retrouve ses rails pour tricoter une histoire sensible, humaine, très humaine même qui ne peut que faire vibrer le lecteur ( et surtout la lectrice ) contemporain(e). Certes, les ficelles de ces messages au-delà de la mort sont un peu grosses, mais c'est fait intelligemment, donnant à l'histoire le souffle des bons sentiments. Et l'on se prend même à relire les leçons de vie, apportées par le mystérieux correspondant, tant elles peuvent trouver de l'écho dans notre propre vécu.

Là où Sophie est très convaincante, c'est dans son traitement tout en délicatesse de la foi religieuse. Elle aborde la chose dans une écriture de dentelle, peut-être pour ne pas paraître trop donneuse de leçon, d'autant que sa foi est en filigrane de son parcours. Comme si elle n'arrivait pas à exprimer cette leçon ultime, trop clivante dans une société sans Dieu, mais assez forte pour marquer durablement son approche du bonheur.

Au final, un roman personnel qui fleure bon l'aventure intérieure, avec les inconvénients non-évités de l'exercice. Mais la bonne volonté est tellement présente, le sens de la formule qui claque au vent si bien utilisé qu'on se laisse bercer par la lecture. Bravo pour ce joli livre... Mais si je peux me permettre un dernier conseil amical, le recours aux lettres majuscules et aux points de suspension, sont des outils inutiles. le lecteur sent déjà bien le poids des mots, pourquoi en rajouter ?
Lien : http://calembredaines.fr
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Une lecture feel good pour remettre ses propres pendules à l'heure, se poser pour se poser les questions essentielles, face à la disparition, à la maladie et aux petits accros du quotidien. L'héroïne se trouve confrontée à tout cela et après moult péripéties, rencontres amicales et réajustements avec elle-même, sera de nouveau d'aplomb pour reprendre le cours de sa vie. D' un style alerte et actuel, l'auteur nous entraîne sans pathos sur les chemins de la connaissance de soi. Avec parfois quelques longueurs inutiles pour des dialogues répétitifs...
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Absolument agréable et léger à lire, réflexions parfois subtiles
sur notre spiritualité dans le monde actuel.
Remise en question, perdition , chemin de croix, puis lumière !
C'est malheureusement un roman parmis tant d'autre sur le "mal" de vivre et sa rédemption.
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