There aren't many animals left, but I've heard stories of birds that fly. [...] So I watch the window.
There will be a bird today. It will be white with streaks of gold like a crown atop its head. It will fly. There will be a bird today. It will be white with streaks of gold like a crown atop its head. It will fly. There will be a--
His hand.
On me.
Je ne sais pas quand ca à commencé.
Je ne sais pas pourquoi ça a commencé.
Je ne sais rien de rien, Sauf pour les hurlements.
Je ne suis même plus humaine. Je suis bien plus.
Ces lettres sont tout ce qui me reste.
26 amies auxquelles raconter mes histoires.
26 lettres, c'est tout ce qu'il me faut. Je peux les coudre ensemble pour créer des océans et des écosystèmes. Je peux les imbriquer pour former des planètes et des systèmes solaires. Je peux utiliser des lettres pour construire des gratte-ciel et des métropoles peuplées de gens, d'endroits, de choses et d'idées qui me sont plus réels a mes yeux que ses quatre murs.
Je n'ai besoin de rien d'autre que de lettres pour vivre.
Sans elles je n'existerais pas.
Parce que ces mots que j'écris sont la seule preuve que je suis toujours en vie.
-Et toi, t'as quel âge?
-J'aurai onze l'an prochain.
Je souris à belle dents.
-T'en as donc dix.
Il croise les bras. fronce les sourcils.
-J'en aurai douze dans deux ans.
Je crois que j'adore déjà ce gamin.
(...)
-Tu es jeune.
-J'ai presque douze ans, dit James.
-On m'a dit que t'en avait dix.
-Je t'ai dit presque douze, rétorque James en roulant les yeux.
Les nouveaux citoyens de notre monde seront réduits à l'état de numéros qu'on pourra facilement remplacer, facilement supprimer, facilement détruire pour désobéissance.
La vérité est une maîtresse jalouse, perverse, qui ne dort jamais...
Je sais que le ciel s’écroule chaque jour. Le soleil dégringole dans l’océan et éclabousse de brun, de rouge, de jaune et d’orange le monde que je vois de ma fenêtre. Un million de feuilles d’une centaine de branches différentes plongent et tournoient dans le vent avec la fausse promesse d’un envol. La bourrasque s’empare de leurs ailes fanées uniquement pour les forcer à tomber dans l’oubli, juste bonnes à être piétinées par les soldats en faction au-dessous.
- Je crois que je ne t'ai jamais entendue rire.
Il a atrocement raison. Tant et si bien que j'ignore comment réagir si ce n'est en lui disant la vérité. Mon sourire se fige en une ligne droite.
- Le rire, c'est la vie, dis-je dans un haussement d'épaules qui se voudrait désinvolte. Jusqu'ici, je n'étais pas vraiment en vie.
Tous s'embrase. Mes joues, mes mains, le creux de mon ventre, et je me noie dans des vagues d'émotions et des torrents de pluie fraîche, et je ne sens plus que la puissance de sa silhouette contre la mienne, et je ne veux plus jamais, jamais, jamais oublier cet instant. Je veux graver Adam dans ma chair et le conserver à jamais.