AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Sachenka


Comme la quatrième de couverture l'indique, les trois nouvelles du recueil Matin de roses pourraient constituer une version abrégée de la fameuse Trilogie du Caire. Trois narrateurs racontent les bouleversements (tant positifs que négatifs) qui ont touché leur quartier d'al-Abbasseyya, en plein milieu du Caire. D'un côté les négociants qui se sont enrichis, de l'autre les fonctionnaires ou les pauvres qui ont la prospérité leur passer sous le nez. Sans oublier ceux qui essaient de tirer leur épingle du jeu, de crier aux chanceux leur colère ou tenter de les voler. C'est en quelque sorte une lutte des classes. Que ce soit l'Entre-deux-guerre pendant laquelle s'y sont installé des commerçants venus d'ailleurs, la Seconde guerre mondiale, la révolution et l'Indépendance ou bien les politiques de Sadate, certains en profitent et d'autres en sont victimes. Cet aspect sociologique ou historique m'a plu. Je salue le travail de l'auteur Naguib Mahfouz qui, malgré des sujets complexes et présentés de manière concentrée, il a réussi à rendre son histoire compréhensible.

Toutefois, si je saisissais plutôt bien les enjeux en présence, je me sentais un peu perdu dans les histoires des multiples personnages de ces fresques. Dans chacune des trois nouvelles, un narrateur raconte les hauts et les bas de plusieurs familles aux nombreux enfants. Et cela sur une période d'une trentaine d'années. Ça en fait des individus à suivre, trop mêmes ! Ainsi, quand certains revenaient, je les confondais avec d'autres. Tellement qu'à un point j'ai arrêté de m'en faire (il était hors de question que je me constitue un index des personnages mais je tenais à continuer parce que le sujet m'intéressait). Je me suis contenté de lire et de m'imaginer que tous les individus n'en formaient qu'un seul, le peuple égyptien et qu'on voyait décliner son destin à travers celui des membres désormais sans nom de sa communauté…
Commenter  J’apprécie          590



Ont apprécié cette critique (56)voir plus




{* *}