1871-2021, la Commune a 150 ans. Un siècle et demi ! Deux écueils possibles : la commémoration acritique, à grand renfort d’images sacrées, de récits hagiographiques (souvent préconçus) ; l’ignorance d’un pan d’histoire ouvrière inconnue car vieille, combattue par l’ordre, mal ou non enseignée, masculinisée… Dans les deux cas, ce serait ne pas servir nos réflexions et actions d’aujourd’hui, et de demain, pour l’émancipation sociale.
passer de rêves et d’aspirations individuelles à leur réalisation collective par la politique
Transmettre non seulement les idéaux et les espoirs mais encore les projets et les pratiques concrètes de la Commune, c’est tout simplement rendre vivantes des alternatives possibles et tangibles
La Commune va proclamer la séparation de l’Eglise et de l’Etat, l’instruction gratuite laïque et obligatoire pour les garçons et les filles, la gratuité de la Justice, la suppression de toute distinction entre les enfants légitimes et naturels… Mais pas le droit de vote des femmes…
En quelques jours, on voit se dessiner un projet d’une modernité extraordinaire. Il s’agit d’organiser des femmes par les femmes et pour les femmes. Non seulement l’Union a envoyé aux oubliettes les bêtises du mouvement socialiste contre le travail des femmes, mais elle va plus loin en proposant que les femmes s’auto-organisent
Un vent de liberté absolue peut seul épurer cette atmosphère chargée d’iniquités et si grosses d’orages à venir