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EAN : 9782849508916
Syllepse (18/02/2021)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Proclamée le 18 mars 1871, la Commune de Paris fait paraître, du 20 mars au 24 mai, son Journal officiel qui publie les décisions qu’elle prend, avant d’être écrasée par les troupes versaillaises pendant la Semaine sanglante.

Les décrets et les rubriques de ce Journal officiel rendent compte de l’action des communard·es, dans le domaine de la ­transformation sociale comme sur le plan militaire.
Au fil des jours, nous croisons ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Oppose-toi à l'oppression comme je m'y suis opposé

Dans son introduction, publiée avec l'aimable autorisation des Editions Syllepse, Michèle Audin revient sur la période qui va de l'empire à la Commune, sur ce Journal officiel, ses versions du coté de Versailles et du coté de la Commune.

« Pour ce livre, nous sommes à Paris. le JO (le « nôtre », celui de Paris), paraît du 20 mars au 24 mai. Il publie des nouvelles officielles, des proclamations du comité central, telle celle qui contient, le 27 mars, l'inoubliable :

Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant de votre propre vie, souffrant des mêmes maux.

Puis des décrets de la Commune, des proclamations, comme la « Déclaration au peuple français » du 19 avril (20 avril), des informations de toute sorte, souvent copiées dans d'autres journaux, une pratique de citations mutuelles courante à l'époque. »

Un journal, des lectrices et des lecteurs, un format, des informations passionnantes, la guerre menée par Versailles, des nouvelles du mouvement communaliste en province, les actions « socialistes », les réunions de club, l'Union des femmes… « Et puis, quand vous aurez lu les derniers mots du dernier article du dernier numéro (24 mai), alors que communards et communardes – c'est ce journal qui a parlé le premier de la barricade tenue par des femmes place Blanche – se battent encore, alors que, dans les quartiers qu'ils ont déjà conquis, les versaillais font régner la terreur et massacrent les vaincus, retournez à la presse communarde, faites-vous votre « Commune au jour le jour » en lisant le Journal officiel de la République française, celui de Paris, le « nôtre », et le Cri du peuple, et le Prolétaire, et bien d'autres encore. »

Une lente déambulation dans les textes, des éléments soulignés très subjectivement, le connu et l'inconnu, les lignes de force et les détails, les luttes et les espérances, le moment d'émancipation et sa répression…

Des mandats, des élections, la sureté de « tous les citoyens », la Garde nationale, l'administration communale, la « remise pleine et entière » faite aux locataires du payement de trois termes, la télégraphie « ce service utile entre tous dans ces moments », la ville et la parole libre…

« Soutiens-toi toi-même comme je me suis soutenu ; oppose-toi à l'oppression comme je m'y suis opposé »

Les élections communales, « Tous les citoyens comprendront l'utilité et l'importance de ces élections qui assureront d'une manière régulière tous les services publics et l'administration de la capitale, dont le besoin est si urgent dans les graves circonstances présentes », les bourreaux de la République de 1848, les producteurs, « notre position sociale comme travailleurs », la responsabilité et la révocabilité des élus, la Commune à Marseille, l'Association internationale des travailleurs, les événements de Toulouse, les cours gratuits de langues vivantes, le maximum de traitement des employés aux divers services communaux…

« A notre époque, plus que jamais, on peut dire que l'avenir appartient au savoir, et il importe qu'un peuple qui veut être réellement libre ne demeure pas dans une dépendance honteuse imposée par l'ignorance »

Une première expérience de laïcité, la liberté de conscience, la réforme de l'éducation, et sa gratuité, les deux sexes, les mystagogues, l'autonomie, la destruction des « instruments serviles de la domination monarchique », la citoyenneté supplantant la nationalité, la destruction de la colonne impériale de la place Vendôme…

« Que le monde en soit bien convaincu : les colonnes qu'elle pourra ériger ne célèbreront jamais quelque briguant de l'histoire, mais elles perpétueront le souvenir de quelques conquête glorieuse dans le champ de la science, du travail et de la liberté »

L'Adresse des citoyennes à la commission exécutive de la Commune de Paris, la libre expansion de l'art, l'Officiel des arts, l'association coopérative des travailleurs, le changement de nom de rues, le meeting de Londres…

« C'est la fin du vieux monde gouvernemental et clérical, du militarisme, du fonctionnarisme, de l'exploitation, de l'agiotage, des monopoles, des privilèges, auxquels le prolétariat doit son servage, la patrie ses malheurs et ses désastres »

L'oeuvre universelle de l'émancipation ouvrière, l'Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés, la question si importante de l'organisation du travail, les crèches, le refus de la conciliation…

« Ce serait renier toutes les aspirations ouvrières, acclamant la rénovation sociale absolue, l'anéantissement de tous les rapports juridiques et sociaux existant actuellement, la suppression de tous les privilèges, de toutes les exploitations, la substitution du règne du travail à celui du capital, en un mot l'affranchissement du travailleur par lui-même ! »
Lien : https://entreleslignesentrel..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ce serait renier toutes les aspirations ouvrières, acclamant la rénovation sociale absolue, l’anéantissement de tous les rapports juridiques et sociaux existant actuellement, la suppression de tous les privilèges, de toutes les exploitations, la substitution du règne du travail à celui du capital, en un mot l’affranchissement du travailleur par lui-même !
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A notre époque, plus que jamais, on peut dire que l’avenir appartient au savoir, et il importe qu’un peuple qui veut être réellement libre ne demeure pas dans une dépendance honteuse imposée par l’ignorance
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Que le monde en soit bien convaincu : les colonnes qu’elle pourra ériger ne célèbreront jamais quelque briguant de l’histoire, mais elles perpétueront le souvenir de quelques conquête glorieuse dans le champ de la science, du travail et de la liberté
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C’est la fin du vieux monde gouvernemental et clérical, du militarisme, du fonctionnarisme, de l’exploitation, de l’agiotage, des monopoles, des privilèges, auxquels le prolétariat doit son servage, la patrie ses malheurs et ses désastres
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Soutiens-toi toi-même comme je me suis soutenu ; oppose-toi à l’oppression comme je m’y suis opposé
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