Les Mongols, insoumis

La nouvelle Mongolie libérale a renoué avec l'un des traits caractéristiques du grand empire gengiskhanide: une grande tolérance religieuse. Pourtant la pratique religieuse fut longtemps très encadrée en Mongolie. Le bouddhisme tibétain, qui constituait une donnée structurante de la société mongole au début du XXème siècle et qui occupait, selon certains, un tiers des hommes mongols, fut fortement réprimé pendant la période socialiste.
La pratique religieuse ne disparut cependant pas totalement. Elle perdura au sein du monastère de Gandan à Oulan-Bator, qui servait alors de faire-valoir au régime, mais également plus discrètement, dans l'intimité des familles. La libéralisation et la quête d'identité qui accompagnèrent la transition démocratique provoquèrent une recrudescence de la pratique religieuse même si près de 40% de la population continue à se déclarer agnostique.