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Critique de tolbiac
Aïe aïe aïe ma fille comme tu racontes bien les histoires cri un passager.
L'hôtesse se lève, se promène dans l'allée.
- Ben voilà c'est fini. le tour-opérateur Maitland-Airway vient d'arriver à destination. J'espère que vous avez passé un bon moment à bord de notre compagnie. Bon j'avoue on est des sacrés menteurs, mais qui ne l'est pas hein ?
Elle nous regarde en souriant. Elle écarte les bras, comme pour s'excuser.
- Quelques soubresauts pendant le vol, ce n'est rien, des trous d'air, quelques malades ? Ce n'est rien la pestilence s'en va si on est une âme pure, quelques morts ? Oh quel dommage ! C'est le risque du voyage… Et puis vous savez bien que le Moyen Âge n'est pas de tout repos, il n'a rien de moyen, même si on les perd, nos moyens et pour ce qui s'agit des âges, elles ne sont pas obscures, quoi qu'il pleuve beaucoup, que le loup est dans la bergerie, que…
- Taisez-vous !
- Quoi ?
- J'vous dis de vous taire ! répète le pilote.
L'hôtesse penaude retourne s'asseoir sous le regard des passagers.
Les moteurs tournent encore. Il fait chaud, la sueur est là, la puanteur des cloaques aussi. On sent traîner entre nous l'odeur de pourriture, de cadavres, on sent la peur, la nuit. Dans les bagages des reliques, le corps d'une sirène.
Je regarde par le hublot. Non, je suis bel et bien vivant.
L'hôtesse se relève au moment où l'avion de la compagnie arrive au quai de débarquement. Sur sa poitrine, l'insigne qui indique son nom et son prénom brille un peu sous les néons blancs, je regarde ;Karen Maitland. Je jette un oeil sur son visage. Une grande cicatrice le traverse. Il lui manque un oeil. Je recule dans mon fauteuil. Ma voisine, une gamine aux cheveux blancs, me dévisage.
Déjà les passagers se lèvent, un jeune homme une aile d'oie remplaçant un bras se précipite vers la sortie. Je secoue la tête.
Je sais bien qu'à chaque fois, c'est pareil. À la fin de chaque vol, j'ai du mal à atterrir…
- Notre compagnie vous remercie de votre attention et espérons vous revoir prochainement sur un autre vol me dit l'hôtesse au moment où je quitte l'avion.
- Je reviendrais lui dis-je dans un murmure.
Dehors, il neige. Je regarde au loin. Des petites lueurs indiquent que dans les chaumières, les gens se préparent à la veillée. La nuit commence à tomber quand, soudain j'entends un cri. C'est un cri terrible, proche. C'est le cri d'un loup…
L'hôtesse se lève, se promène dans l'allée.
- Ben voilà c'est fini. le tour-opérateur Maitland-Airway vient d'arriver à destination. J'espère que vous avez passé un bon moment à bord de notre compagnie. Bon j'avoue on est des sacrés menteurs, mais qui ne l'est pas hein ?
Elle nous regarde en souriant. Elle écarte les bras, comme pour s'excuser.
- Quelques soubresauts pendant le vol, ce n'est rien, des trous d'air, quelques malades ? Ce n'est rien la pestilence s'en va si on est une âme pure, quelques morts ? Oh quel dommage ! C'est le risque du voyage… Et puis vous savez bien que le Moyen Âge n'est pas de tout repos, il n'a rien de moyen, même si on les perd, nos moyens et pour ce qui s'agit des âges, elles ne sont pas obscures, quoi qu'il pleuve beaucoup, que le loup est dans la bergerie, que…
- Taisez-vous !
- Quoi ?
- J'vous dis de vous taire ! répète le pilote.
L'hôtesse penaude retourne s'asseoir sous le regard des passagers.
Les moteurs tournent encore. Il fait chaud, la sueur est là, la puanteur des cloaques aussi. On sent traîner entre nous l'odeur de pourriture, de cadavres, on sent la peur, la nuit. Dans les bagages des reliques, le corps d'une sirène.
Je regarde par le hublot. Non, je suis bel et bien vivant.
L'hôtesse se relève au moment où l'avion de la compagnie arrive au quai de débarquement. Sur sa poitrine, l'insigne qui indique son nom et son prénom brille un peu sous les néons blancs, je regarde ;Karen Maitland. Je jette un oeil sur son visage. Une grande cicatrice le traverse. Il lui manque un oeil. Je recule dans mon fauteuil. Ma voisine, une gamine aux cheveux blancs, me dévisage.
Déjà les passagers se lèvent, un jeune homme une aile d'oie remplaçant un bras se précipite vers la sortie. Je secoue la tête.
Je sais bien qu'à chaque fois, c'est pareil. À la fin de chaque vol, j'ai du mal à atterrir…
- Notre compagnie vous remercie de votre attention et espérons vous revoir prochainement sur un autre vol me dit l'hôtesse au moment où je quitte l'avion.
- Je reviendrais lui dis-je dans un murmure.
Dehors, il neige. Je regarde au loin. Des petites lueurs indiquent que dans les chaumières, les gens se préparent à la veillée. La nuit commence à tomber quand, soudain j'entends un cri. C'est un cri terrible, proche. C'est le cri d'un loup…
