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Citations sur La compagnie des menteurs (161)

Ah, mais mon jeune ami, répliqua Zophiel d'un air triomphant, de nombreux juifs ont été jugés en France et déclarés coupables d'avoir causé la pestilence en empoisonnant les puits. Ils ont librement avoué leur culpabilité sous la torture...
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Il y avait si longtemps qu’il avait quitté Venise, disait-il, qu’il ne se rappelait presque aucun nom. Il rêvait toujours des places et des canaux, mais ne se souvenait plus de leur nom. Il lut la déception sur le visage de Rodrigo et Jofre.
Il parut un moment découragé, puis il sembla avoir une idée, il se leva et s’enfonça dans l’obscurité. Il revint quelques minutes plus tard, tenant quelque chose de brillant dans sa main . C’était une petite fiole en forme de poire, du genre de celles dans lesquelles les femmes conservent des huiles parfumées. Dans sa main, elle était sombre et opaque, mais lorsqu’il la tint à la lumière d’une des torches, le verre laissa paraître de riche éclats bleus et pourpres, et de minuscules paillettes d’or scintillant sur toute sa surface.
« vous voyez, voici ce dont je me souviens, la lumière de Venise est comme le verre. Je me souviens que le soleil de la fin d’après-midi faisait danser des étincelles dorées sur les eaux de la lagune. Je me souviens de la lumière nacrée de l’aube en hiver, et du rouge brûlant et âpre du soleil couchant en été, qui conférait au marbre une teinte rose vif. Je me souviens des nuits où les eaux des canaux étaient noires comme de la martre, du scintillement du clair de lune sur l’eau sombre, telle, une barrette d’argent dans les cheveux d’une belle femme. C’est la lumière de Venise que je capture dans mon verre. »
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La pluie pousse à ruminer ses pensées. On ne regarde pas les autres lorsqu'il pleut ; on marche tête baissée, le regard fixé sur les flaques agitées.
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Et puis, qu'est-ce que chez soi ? Le lieu où l'on est né ? Celui où l'on se souvient de nous ? Mon souvenir est depuis longtemps tombé en pourriture. Et même s'il restait des vivants qui se souvenaient encore, ils ne me pardonneraient jamais ce que j'avais fait, ils ne pourraient jamais m'absoudre.
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Elle n'avait pas pu choisir son mari, et alors ? En cela elle n'était pas différente de n'importe quelle femme bien née, ni même des filles de marchands. Car lorsqu'il est question de terres, de commerce ou d'argent, le mariage est simplement une transaction d'affaires qui doit être négociée par les parents. Bien des jeunes mariées, durant leur nuit de noces, sont devenues des femmes en serrant fermement les yeux et les poings, priant pour que ce soit bientôt fini. Non, tout bien considéré, on pourrait affirmer que l'infirme n'avait pas été plus mal traitée qu'une princesse royale. Même s'il est vrai que les flammes d'un bûcher ne sont pas moins douloureuses lorsque l'on sait que d'autres brûlent avec soi. (p. 96)
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Narigorm se tenait dans l'entrebâillement de la porte, nous observant. Je ne voulais pas voir l'expression sur son visage. Mais soudain mes émotions revinrent : la colère me submergea d'un coup. Je ne pouvais pas accepter ça, d'abord Plaisance, et maintenant l'enfant. Je ne laisserais pas les runes gagner. Je ne laisserais pas Narigorm gagner. Je ne voulais pas voir ce sourire triomphant sur son visage.
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Le besoin d'atteindre le sanctuaire se faisait chaque jour de plus en plus pressant. La peur gagnait les terres. Elle montait en silence, telle la marée dans une crique, une peur froide, grise, qui s'insinuait partout. On ne parlait plus dans la région que de la pestilence qui avait atteint Londres. La nouvelle avait ébranlé même les plus optimistes. Certes, Londres était un port; il était condamné à succomber tôt ou tard, mais il ne se trouvait pas sur la côte sud, ni même sur la côte ouest. La pestilence s'était propagée de tous côtés, et s'apprêtait désormais à atteindre le coeur de l'Angleterre.
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L’espoir est pour les faibles ; ne suis-je pas parvenu à vous le faire comprendre ? Espérer c’est placer sa foi dans les autres et dans choses extérieures à soi-même ; ce qui mène inévitablement à la trahison et à la déception.
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Un père risquera tout pour sauver son enfant, même sa vie. C'est une passion qui vous étreint dès l'instant où vous tenez votre premier enfant dans vos bras, et elle ne vous quitte jamais.
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Nous partons autant pour quitter l'endroit où nous sommes que pour trouver ce que nous cherchons.
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