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Critique de gouelan


Dans ce roman, la poésie des mots nous emporte pour un voyage un peu étrange, où les temps et les lieux se croisent. Les images que l'enfant imagine à travers les récits de sa grand-mère prennent un air fantastique.
Le temps n'existe plus, il devient présent éternel. Les lieux se colorent d'ailleurs, comme dans un rêve, un souvenir flou.
Le blanc de la Sibérie, le bleu de la Provence.
Les mots empruntent au français sa musique pour adoucir les souffrances.
Les poèmes, la propagande, les isbas désolées, les rues de Paris.
La violence est feutrée, mais elle surgit tout de même derrière un beau paysage ou le silence de la neige, ici ou ailleurs. Petit à petit la réalité se dévoile et l'enfant mûrit.
Un peu étrange ce testament, où le petit-fils portera en lui et sur ses épaules les mots de la grand-mère d'origine française. Double culture où il faut trouver sa place, où il faut accepter son histoire, celle d'une vie mêlée à la grande Histoire ; guerre, révolution, communisme.
Charlotte, la grand-mère, est l'héroïne de cette histoire, elle porte les évènements et les fredonne avec ses mots, ses chansons, ses poèmes, ses articles de journaux français qui sortent de la valise sibérienne.
Passé découpé d'un autre lieu rencontre le présent.
Comme une magicienne elle a pu traverser le temps, se fondre dans le paysage, comprendre l'âme russe et offrir ce présent à son petit-fils.
Qu'en fera-t-il ?
Un bouquet de mots, d'images, d'impressions, dans cette autobiographie romancée.

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