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Critique de cicou45


Tétra (abréviation pour tétraplégique) ou para (paraplégique), voilà des mots jusqu'alors inconnus parce que n'y ayant jamais été confronté directement jusqu'alors pour notre jeune protagoniste, Fabien, âgé de vingt ans. Ce sont des mots que l'on n'emploie pas souvent en effet, croyant qu'ils sont et resteront à jamais réservées aux autres jusqu'à ce que cela nous tombe dessus et alors, là, on s'en prend plein la figure et ces quelques mots nous deviennent vite familiers, voire trop familiers. Fabien se retrouve alors , suite à un accident des plus bêtes (quel accident ne l'est pas d'ailleurs) coincé non seulement dans ce centre de rééducation mais aussi et surtout coincé dans son propre corps. Cependant, pou lui, contrairement à d'autres qui n'ont pas eu cette chance, il y a encore de l'espoir, et cela commence par l'envie de se battre et surtout de ne jamais baisser les bras. de séance de kiné en passant par la piscine ou encore chez l'ergothérapeute, Fabien va tout de suite comprendre que pour s'en sortir, il va devoir se munir d'un moral d'acier. Certes, il a des visites régulières de la part de sa copine, de ses parents ou de ses potes mais ce n'est cependant pas eux (ou disons pas seulement) qui vont lui donner cette force de vaincre mais bel et bien ceux, qui étant plongés dans la même galère que lui et comprenant par là ce que lui même endure (je ne dis pas que les personnes extérieures ne peuvent pas comprendre, elles ont certes de l'empathie et ont le mérite d'être là mais c'est parfois insuffisant) qui vont lui permettre de s'en sortir et surtout, de tenir le coup. Il y aura Farid et Toussaint, pour ne citer qu'eux, qui vont notamment lui permettre, non pas d'accepter ce qui lui arrive mais du moins de le rendre plus tolérable. C'est pour eux et avec eux que Fabien va commencer et terminer cette longue descente aux enfers. C'est avec eux qu'il réapprendra à rire, à avoir envie de faire les quatre cents coups (qui n'aurait pas envie de le faire à vingt ans ?) et réapprendra, non pas à vivre dans un premier temps mais à survivre.

Grand Corps Malade, que je connaissais que très peu ou seulement quelques textes, nous livre ici un récit poignant, glaçant par moments mais ne tombant jamais dans le pathos. C'est au contraire une véritable leçon de vie qu'il nous apporte ici et, rien que pour cela, je e peux que vous inviter à découvrir ce texte par vous-même. Ne vous trouvez pas d'excuses telles que "oui mais au vu des circonstances actuelles, ce n'est peut-être pas le meilleur moment pour lire un tel ouvrage", non, il n'y a a jamais et il n'y aura jamais de bon moment alors au contraire, lisez-le et vous en ressortirez, tout comme moi qui ai connu une de ces périodes en centre de rééducation, que bien plus fort. Un texte très bien écrit et qui ne peut pas vous laisser indifférent !
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