AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,13

sur 1594 notes
Grand Corps Malade, je connaissais sa voix grave et quelques textes qui m'avaient touché.
Avec « Patients », ce grand échalas d'un mètre quatre vingt quatorze, nous donne une sacré leçon de vie, nous les « bien portant » qui nous plaignons souvent pour des broutilles. La réussite du bouquin vient dans le fait qu'il n'est jamais larmoyant, bien au contraire, il est bourré de vie, d'envie comme si l'injustice d'être victime d'accidents de la vie décuplait les forces, pour espérer dans la plupart des cas, un avenir un peu plus décent.
Son livre est aussi un formidable hommage au personnel hospitalier qui dans la majorité des cas mérite un respect et une considération que leur statut et leur salaire ne leur donnent pas. Il porte un regard rarement décrit sur le handicap, ou l'humour et la dérision sont des alliés, il donne en même temps une bonne claque aux idées reçues. Il sait la chance qui est la sienne d'avoir réussit ce qui semblait impossible, que ces compagnons d'infortune sont à jamais dans son coeur. Et de rappeler que personne n'est à l'abri. Après « Intouchables », espérons que le témoignage de Grand Corps Malade fasse évoluer les mentalités. L'espoir fait vivre.
Commenter  J’apprécie          1680
Avant les vacances ma fille ainée qui est en troisième m'annonce qu'elle va travailler sur une autobiographie et que sa prof a choisi Patients de Grand corps malade. Je ne suis fermée a aucune lecture, bien au contraire) mais dans ma tête ça à fait :
" Mais merde il y a bien autre chose à faire lire a des gamins de 14 ans ! Pourquoi rester dans leur domaine. Ils écoutent du mauvais rap a longueur de journée.. Je crois que la prof a choisi la facilité en fait. Ca m'énerve ce style de choix ! "
Et puis du coup pas d'autre solution, j'ai du commander le roman (même si j'avais envie de le lire depuis un certains temps, j'aime assez les textes de grand corps malade..).

Et puis hier soir j'ai ouvert la première page.... et puis hier soir j'ai refermé le roman après l'avoir lu d'une traite.
Et puis je me suis remise en question et j'ai trouvé le choix de la prof de Français très judicieux. Preuve m'est encore donnée qu'il ne faut pas juger sans connaître. Je fais donc ici mon mea culpa sur mon jugement hâtif.

Avec une écriture fluide, simple, franche et humoristique, l'auteur se livre sans retenue sur son accident, mais surtout sur sa rééducation. Il côtoie de nombreux handicaps et nous montre le courage , les peurs, les doutes de ces hommes qui ont subit de graves accidents.
En plus d'être une autobiographie, je pense que ce roman va pouvoir permettre tout un échange entre les élèves et l'enseignante sur le respect de l'autre, sur la différence avec les autres, sur la souffrance, sur l'envie de se battre pour retrouver un sens à la vie après un drame. Et puis le fait que l'auteur soit connu de tous ces jeunes va également permettre une approche différente et sans doute les faire se sentir plus proche et plus réceptif a ce que veux faire passer Fabien a travers ses écrits.

Je ne peux faire autrement que dire que j'ai adoré cette lecture. Maintenant, il ne me reste plus qu'a attendre que ma fille le lise et voir ce qu'elle en pensera. (j'avoue que j'irais jeter un oeil sur ses cours afin de voir l'approche de la prof de français ;) )
Commenter  J’apprécie          13525
Et Paf!!!! une claque dans la tête!!!
Pour être honnête, j'avais des à-priori sur Grand-Corps malade (Fabien de son vrai nom), et pas des meilleurs. Je ne suis pas une fan de rap, ni du slam, je ne voyais donc pas trop l'intérêt de lire les tribulations d'un jeune rappeur. Mais ce livre à été une grosse gifle à tout ça.

Fabien nous raconte avec beaucoup de recul et de douceur, sa vie de patient dans un centre de rééducation pour handicapés, après une chute "tout con" (dixit l'auteur) dans une piscine trop peu remplie.
Et là on se rend compte que ce jeune homme est plein de sagesse, d'humour et d'humilité face à la vie. Certainement pas ce à quoi je m'attendais (un cri de révolte, un déballage de colère... je ne sais pas).
En tous cas, je me suis surprise à beaucoup rire durant ma lecture et à me reconnaître dans certains comportements (mal à l'aise face au handicap) et une chose est sûre, même s'il ne va pas révolutionner le monde, ce livre m'a fait comprendre que la vie était une part de tarte qu'il fallait savourer chaque jour.
Il y a des être humains et sensibles assis là dans ces fauteuils roulants. C'est ce que je vais retenir principalement de ce livre émouvant et reboostant.
Commenter  J’apprécie          1065
Lorsque « Patients » est sorti en 2012, je ne l'ai pas lu. Pas par désintérêt, bien au contraire, je suis juste passée à côté. Alors, quand il y a environ un mois une amie m'a proposé d'aller voir le film, je me suis dit pourquoi pas. Ce fut une très agréable surprise. C'est donc enthousiasmée que j'ai démarré la lecture du livre. Lu en à peine deux jours.

Fabien, plus connu sous son pseudonyme Grand Corps Malade, 20 ans, devient « tétraplégique incomplet » suite à un plongeon dans une piscine pas assez remplie d'eau. Après quelques mois en service de réanimation, il est transféré dans un grand centre de rééducation, d'où nous allons suivre le récit qu'il va nous livrer sur sa reconstruction physique et mentale.

Avec un style poétique, drôle et grave à la fois et des chapitres courts, il nous raconte son quotidien, ainsi que celui des différents « patients » (tétraplégiques, paraplégiques, grands brulés…..), le plus souvent aussi jeunes que lui et qu'il va croiser tout le long d'une année. Les différents rapports qu'il aura avec le personnel hospitalier si précieux pour eux tous (aides soignants, infirmières, médecins, rééducateurs…) a qui il rend un formidable hommage.

C'est également le récit de leurs difficultés à mener ce combat permanent contre le handicap, où le moindre geste leur demande un effort physique et mental, absolument phénoménal. Leurs différentes péripéties et anecdotes face à leur quotidien. Tout cela raconté sans apitoiement ni voyeurisme !

Entre émotion et dérision, c'est finalement le récit d'une nouvelle vie et de sa renaissance car Fabien aura l'immense chance de retrouver une mobilité quasi-totale. Ce qui est loin d'être le cas de tous les « patients ».

Pour finir, ce livre est une terrible leçon de vie qui nous rappelle que rien n'est jamais acquis et que tout peut être perdu en l'espace d'une seconde.
Commenter  J’apprécie          929
J'ai adoré son style d'humour, le ton qu'il emploie pour parler des actes de la vie quotidienne dans son centre de rééducation: la toilette, aller à la selle, se nourrir quand on dépend entièrement des autres, sa relation avec les soignants et leur empathie ou non, les liens qui se tissent rythmés pas les heures, les rituels.

Il raconte les étapes de la rééducation, le moindre progrès vers plus d'autonomie, le jour où on le met dans son fauteuil électrique, première vraie conquête: « La première fois qu'on m'installe dedans, je suis à la fois impressionné et excité, comme un môme à qui on amène un cheval à dompter avant de le monter. Car si ce fauteuil est un symbole dort de mon immobilité, il va aussi me permettre de me remettre en mouvement. » P 31

J'ai bien aimé la manière dont il parle de l'évolution de l'acceptation du statut d'handicapé, comment on digère les étapes, du refus, à la colère pour arriver à vivre avec.

Il raconte aussi les rencontres, un handicapé en fauteuil depuis l'âge de quatre ans, qui ne circulera qu'en fauteuil toute sa vie, mais aussi le contact avec les grands brûlés, et leur souffrance, un patient atteint de locked-in syndrom: les handicaps sont différents mais le regard des autres, la souffrance, se ressemblent.

Grand Corps Malade évoque au passage la tentation du suicide quand cela devient trop dur, dans ce grand paquebot qu'est le centre:

« le suicide est forcément un sujet qu'on aborde dans ce genre d'établissement, et pas seulement parce que des gens sont arrivés là après une tentative… En plus d'être une porte d'entrée dans notre centre, le suicide peut également être une porte de sortie. » P 100

J'ai acheté ce livre, il y a assez longtemps, mais je n'avais pas envie de le lire jusqu'à maintenant; on m'a posé un diagnostic de maladie chronique, il y a quelques années, et je suis passée par ces différentes étapes pour parvenir à l'acceptation. Je suis donc très en phase avec ce que Grand Corps Malade a écrit.

J'aime beaucoup l'entendre slamer car il a une voix superbe, et ses textes sont pleins de poésie, poésie que j'ai retrouvé dans ce court texte plein d'humour, dépourvu de rancoeur. Une belle leçon de vie et de courage.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
Commenter  J’apprécie          8910
Sans tabou. Direct.
Lumineux !!
Une bouffée d'optimisme.
Grand Corps Malade nous invite ici à découvrir un monde rempli de personnes, dotées avant tout d'un coeur, de sentiments... Au fil de la lecture, on ne voit plus le handicap. On vit avec chaque patient dans la tranche de vie qui a accompagné Fabien dans sa reconstruction. Et pourtant le handicap est le sujet de ce livre. Mais tout en pudeur...
C'est une tranche de vie, avec les rencontres, les souvenirs qui se construisent.
Grand Corps Malade offre ici un bel hommage à tous ces héros de la vie.
Commenter  J’apprécie          722
Grand corps malade. Un grand type aux yeux très clair qui fait du slam. Je connais ce nom depuis quelques années, vaguement entendu le son monocorde de sa voix grave mais pas cherché à en savoir plus.
Puis je découvre la couv' de ce bouquin...
Idée reçue n°1 (pendant quelques secondes): encore un chanteur qui se prend pour un auteur.
Mais très vite: non, Grand corps Malade n'est pas un chanteur, il fait du slam (de la poésie déclamée), il écrit lui-même ses textes, manie les mots et leur rythme.
Il est auteur.
Grand Corps Malade...Patients...Je n'avais pas réalisé que derrière ce nom de scène se cachait une histoire de handicap, de maladie ou d'accident.
Idée reçue n°2 (à peine une fraction de seconde): encore un qui surfe sur la vague du handicap et du succès d'intouchable.
Pour cette idée reçue-là, je me mettrai des baffes...
Déjà l'expression est malheureuse: surfer, il en rêve sûrement, mais il ne peut pas.
Ensuite, s'il existe une "mode du handicap" et bien tant mieux ! Il est grand temps qu'on arrête de planquer la poussière sous le tapis et qu'on en parle non?
Idée reçue n°3 (celle-là je ne l'ai pas eue mais d'autres l'auront pour moi): encore une autobio pour faire pleurer dans les chaumières.
Rassurez-vous tout de suite, Fabien (je préfère l'appeler par son prénom ) n'est pas du genre à s'apitoyer sur son sort et se morfondre.
S'il l'a fait, c'était en privé et il n'en parle pas. Il se livre ici avec beaucoup de pudeur.
Tout juste s'il évoque son accident. Quelques lignes, pour situer les choses. Très brièvement.
Tout juste s'il évoque sa vie d'avant.
Tout juste s'il évoque les visites de ses proches. On saura juste qu'il est bien entouré.
L'essentiel est ailleurs. Dans la vie quotidienne d'un tétraplégique en centre de rééducation.
Avec des mots très simples, un style très concis, il raconte avec précision les gestes du quotidien. Tous ceux qu'il ne peut plus faire et qu'on fait pour lui.

Et puis surtout (parce qu'il ne ramène pas tout à lui et son malheur), il nous parle de ceux qu'il rencontre, avec qui il créé des liens. La plupart sont des jeunes comme lui, qui ont vu leur vie basculer brutalement. Alors ça vanne, ça raconte des blagues sur les handicapés, "ça torpille dans tous les sens, avec la petite dose de cynisme supplémentaire liée à notre situation".

Du cynisme et de l'humour, il en a pas mal.
Du recul, il en a un gros paquet.
Mais pas d'aigreur. Jamais.
Il aime la vie et tout est positif: "chaque petit moment banal, je suis capable d'en profiter".
On pourrait presque lui reprocher de ne pas mettre assez de sentiment, d'être trop froid mais c'est justement cette distance et cette maturité qui font toute la force du récit.
Il dit:
"C'est jamais inintéressant de prendre une bonne claque sur ses propres idées reçues."
non c'était pas inintéressant...loin de là...

Lien : http://lesgridouillis.over-b..
Commenter  J’apprécie          723
Je ne connaissais pas vraiment Grand Corps Malade, bien que j'apprécie particulièrement sa voix grave et ses textes. Et l'occasion de faire plus ample connaissance avec ce personnage hors du commun s'est présentée alors que je furetais sur Babélio. J'ai donc décidé d'entreprendre la lecture de son témoignage. Patient en est le titre, et patient, il a su l'être. Ce récit de sa vie en rééducation après avoir séjourné un certain temps en réanimation montre son courage, sa volonté et un optimisme rare pour qui a lu des romans ou des témoignages de personnes devenues tétraplégiques, un récit qui sort vraiment de l'ordinaire, oeuvre d'une personne gravement handicapée qui arrive à faire sourire, ce n'est pas banal.

Personnage très communiquant, servant au lecteur de nombreuses anecdote tantôt tristes, tantôt comiques, il décrit la vie du centre avec ses employés, son personnel qualifié, les amis qu'il s'y fait, les galères, les réussites, le deuil qu'il a dû faire de sa vie d'avant et de ses projets de sportif de haut niveau.

Je ressens beaucoup d'admiration pour cet artiste qui a su s'adapter pour surmonter cette épreuve qui aurait pu le transformer en légume et c'est avec un regard nouveau que j'aborde son oeuvre.
Commenter  J’apprécie          663
« Je pensais être l'un des seuls sur terre a avoir eu un accident aussi con, mais j'ai vite compris que c'était extrêmement courant. Il paraît même que les accidents de plongeon (en piscine, en rivière ou en mer) sont la deuxième cause de tétraplégie après les accidents de la route ».


Fabien Marsaud, alias Grand Corps Malade, a heurté le fond de la piscine ; J'ai été passagère d'une voiture qui a heurté de plein fouet celle qui arrivait en face. Deux clichés que les statistiques rassemblent. Nos cervicales se sont brisées, nos membres temporairement paralysés (plus brièvement pour moi, par chance). Pour nos 20 ans, le sort nous a privé d'un métier dans nos sports respectifs, nos passions. Pendant un temps, parmi des milliers d'autres, nous avons été patients : un grand et un petit corps malades qui ne se connaissent pas, en cours de guérison quelque part, qui prennent leur mal en patience avec d'autres handicapés. Handicapé n'est pas un gros mot ; c'est l'état temporaire ou permanent d'une personne dont l'autonomie est mise à mal. Pour la retrouver, les patients doivent être… patients. Et « La patience est un art qui s'apprend patiemment ». Devenu le célèbre slammeur que l'on connait, aux textes touchants et percutants, Grand Corps Malade nous raconte son expérience de patient, avec les autres handicapés du centre de rééducation qui l'accueille, en tant que tétraplégique incomplet : progrès motivants, deuils de la vie d'avant, dépendance au personnel hospitalier, petites routines et jeux interdits qui font avancer, resocialisation, remusculation quand c'est possible… Bref, tout ce qui fait qu'un jour, on pourra espérer sortir de là un peu plus autonome qu'on y est entré.


La quatrième de couverture annonce qu'on va retrouver la plume du slammeur dans ce récit empreint de poésie. C'est ce qui m'a attiré dans ce texte : expérimenter la poésie comme résilience. Malheureusement, je n'ai pas retrouvé sa plume ni sa poésie, tout au plus quelques tournures d'esprit. J'ai ressenti beaucoup de distance entre l'auteur et ce qu'il décrit de manière très factuelle, comme pour rester dans l'action plus que dans l'émotion : si on ne sait pas que l'auteur est Grand Corps Malade, qui a vécu ce qu'il décrit, on ne le reconnait pas forcément. Bien sûr, le but de ce texte n'était pas de se plaindre ni de se faire plaindre car, comme on l'a entendu lui et moi, quand on retrouve l'usage de ses jambes « on n'a pas le droit de se plaindre ». Demeure la pointe d'humour nécessaire pour surmonter ces épreuves, une plume recouverte de force et de pudeur. le moins qu'on puisse dire, c'est que vous ne trouverez pas de pathos dans cette lecture, comme un récit raconté longtemps-après et qui ne garde que les grandes lignes tout public. Peut-être n'y ai-je pas trouvé non-plus l'émotion que j'étais venue y chercher, celle que dégagent ses slams. L'auteur évoque des faits mais ne nous fait pas ressentir, comme un écrivain, cette expérience ; les difficultés sont survolées, tout comme l'exacerbation des liens sociaux qui se créent, ou encore l'intensité que prend le moindre événement lorsqu'on est doublement enfermé : entre quatre murs et dans son propre corps. Peut-être n'était-ce pas le but de l'exercice. D'ailleurs quel était-il ? Une manière de faire connaissance ? Un hommage à la vie, à ceux qui se battent, un remerciement à ceux qui soignent ? Un message de combativité, d'encouragement ? Une incitation à relativiser ? Un besoin de se livrer, de fixer, d'exorciser ? Peut-être un peu tout cela. Une leçon de vie en tous cas, qui se lit facilement.


De mémoire, le film était un peu plus incarné. Un témoignage que vous pouvez lire sans crainte qu'il vous prenne à la gorge. Peut-être n'en retirerez-vous pas grande chose d'autre que de faire connaissance avec l'auteur - mais ce n'est déjà pas si mal.
Commenter  J’apprécie          6432
Tétra (abréviation pour tétraplégique) ou para (paraplégique), voilà des mots jusqu'alors inconnus parce que n'y ayant jamais été confronté directement jusqu'alors pour notre jeune protagoniste, Fabien, âgé de vingt ans. Ce sont des mots que l'on n'emploie pas souvent en effet, croyant qu'ils sont et resteront à jamais réservées aux autres jusqu'à ce que cela nous tombe dessus et alors, là, on s'en prend plein la figure et ces quelques mots nous deviennent vite familiers, voire trop familiers. Fabien se retrouve alors , suite à un accident des plus bêtes (quel accident ne l'est pas d'ailleurs) coincé non seulement dans ce centre de rééducation mais aussi et surtout coincé dans son propre corps. Cependant, pou lui, contrairement à d'autres qui n'ont pas eu cette chance, il y a encore de l'espoir, et cela commence par l'envie de se battre et surtout de ne jamais baisser les bras. de séance de kiné en passant par la piscine ou encore chez l'ergothérapeute, Fabien va tout de suite comprendre que pour s'en sortir, il va devoir se munir d'un moral d'acier. Certes, il a des visites régulières de la part de sa copine, de ses parents ou de ses potes mais ce n'est cependant pas eux (ou disons pas seulement) qui vont lui donner cette force de vaincre mais bel et bien ceux, qui étant plongés dans la même galère que lui et comprenant par là ce que lui même endure (je ne dis pas que les personnes extérieures ne peuvent pas comprendre, elles ont certes de l'empathie et ont le mérite d'être là mais c'est parfois insuffisant) qui vont lui permettre de s'en sortir et surtout, de tenir le coup. Il y aura Farid et Toussaint, pour ne citer qu'eux, qui vont notamment lui permettre, non pas d'accepter ce qui lui arrive mais du moins de le rendre plus tolérable. C'est pour eux et avec eux que Fabien va commencer et terminer cette longue descente aux enfers. C'est avec eux qu'il réapprendra à rire, à avoir envie de faire les quatre cents coups (qui n'aurait pas envie de le faire à vingt ans ?) et réapprendra, non pas à vivre dans un premier temps mais à survivre.

Grand Corps Malade, que je connaissais que très peu ou seulement quelques textes, nous livre ici un récit poignant, glaçant par moments mais ne tombant jamais dans le pathos. C'est au contraire une véritable leçon de vie qu'il nous apporte ici et, rien que pour cela, je e peux que vous inviter à découvrir ce texte par vous-même. Ne vous trouvez pas d'excuses telles que "oui mais au vu des circonstances actuelles, ce n'est peut-être pas le meilleur moment pour lire un tel ouvrage", non, il n'y a a jamais et il n'y aura jamais de bon moment alors au contraire, lisez-le et vous en ressortirez, tout comme moi qui ai connu une de ces périodes en centre de rééducation, que bien plus fort. Un texte très bien écrit et qui ne peut pas vous laisser indifférent !
Commenter  J’apprécie          611




Lecteurs (3194) Voir plus



Quiz Voir plus

Patients de Grand Corps Malade

Comment s'appelle «Grand Corps Malade»?

Flavien Marsaud
Fabien Marsaud
Jean Marsaud
Kevin Marsaud

10 questions
547 lecteurs ont répondu
Thème : Patients de Grand Corps MaladeCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..