Je m'attendais à des métaphores à foison, à une plume imagée, rythmée, travaillée. Je m'attendais à l'émotion, aux larmes aux yeux, à une empathie étouffante.
Il n'en fut rien.
D'ailleurs, tant mieux, le slam n'est pas fait pour être lu et
Grand Corps Malade ne verse pas dans le pathos.
Dans
Patients, il relate les quelques mois passés dans un centre de rééducation après l'accident qui a failli lui coûter la vie. le ton est simple, sans fioriture, traversé par l'ironie, l'auto-dérision et une certaine forme de résignation.
Grand Corps Malade, fidèle à lui-même, ne fait pas dans la dentelle, il ouvre une fenêtre sur le handicap, sur la différence et sur la résilience, ce monde parallèle qui existe sans que nous, valides, n'en soyons conscients tant que nous n'avons pas à y entrer de force.
Et ça fait du bien de prendre une baffe de temps à autres, de regarder droit dans les yeux ceux que l'on évite habituellement du regard, de prendre à bras le corps ceux que l'on n'ose pas toucher, de donner voix à ceux que l'on ne peut pas écouter et surtout, surtout, de s'entendre dire que derrière un corps mort il y a toujours un homme vivant.
Alors, comme
Grand Corps Malade, je vous invite à mettre le feu à votre vie, à la peindre avec vos propres couleurs car, si vous regardez bien, vous verrez que même le béton peut être en fleur.
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