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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La dépression sournoise, insidieuse, longue et difficile à admettre et à combattre. Encore plus incompréhensible quand elle touche une jeune personne...
Ce sujet délicat est abordé en délicatesse avec cette jolie BD à l'accent québécois. Elle décrit ce long et lent processus, mais elle reste un peu en surface selon moi. Côtoyant ce type de public (jeune et en souffrance) au quotidien, dans la pratique, c'est tellement plus difficile et violent.
Néanmoins, ce récit a une véritable utilité, un beau message et une belle esthétique.
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Mirion Malle nous livre un récit graphique qu'on appelle "tranche de vie" très intime et touchant, abordant la dépression.
Il s'ouvre par une citation de Sylvia Plath, une poétesse du XXème siècle écrivant sur la violence des hommes, et qui se suicidera. Puis, Mirion Malle commence son histoire avec une première note du personnage principal, à la fois violente et pleine de détresse. "La première fois où j'ai eu le goût de mourir, j'avais genre euh 12 ans ? Mais ça compte pas, ça compte pas celle-là."

L'autrice ne laisse rien au hasard, son oeuvre est riche en références culturelles. Je trouve qu'elle détaille avec justesse la dépression de son personnage : le néant, l'abandon, la lassitude.

Point bonus, car je me rends compte en lisant la post-face que le titre est une traduction de la chanson "This is how I disappear" de MCR, un groupe cher à mon coeur.
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Je connaissais Mirion Malle pour ses oeuvres féministes et engagées comme La ligue des supers féministes ou encore Commando Culotte, je découvre avec C'est comme ça que je disparais, une dimension plus personnelle de son travail.

Avec C'est comme ça que je disparais, l'autrice aborde les thématiques de la santé mentale et de la dépression, peu mises en avant dans les BD, et ici représentées avec tact et sobriété. L'héroïne court entre deux boulots (dans une maison d'édition et son travail d'autrice)) et se laisse submerger par son mal être et un immense sentiment de vide et de fatigue. L'autrice traduit avec simplicité la manière dont la dépression vide son héroïne et l'incompréhension de ses proches.

Le dessin est fluide, le propos accessible et bien
mené, et Mirion Malle évoque la dépression avec pudeur et sensibilité. L'amitié, le recul et le temps pour soi sont autant de remèdes qui aideront l'héroïne dans sa dépression. Un petit bémol sur la fin : le mal être de l'héroïne est rapidement évacué grâce à ses amis, le recours à une thérapeute n'est pas évoqué (car elle ne parvient pas à avoir rendez-vous) ou bien à un traitement médicamenteux ce qui parait assez « facile «  dans sa guérison.
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Roman graphique extrêmement réaliste : du coup de crayon au scénario.
Cette histoire aborde des sujets importants qui peuvent toucher tout le monde : la dépression, la solitude, le burn-out et d'autres encore…

À mettre entre les mains des personnes souffrant de troubles mentaux, qu'ils se rendent compte qu'ils ne sont pas seuls mais surtout qu'ils sont aimés.
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Niché dans la bulle glaciale du village de Montréal, "C'est comme ça que je disparais" de Mirion Malle nous entraîne dans un périple émotionnel au coeur de la vie complexe de Clara. L'auteure, déjà renommée pour ses BD donnant place et parole à la femme, nous immerge dans une tranche de vie douce-amère, subtilement teintée de mélancolie, qui aborde la dépression et le mal-être avec sensibilité et réalisme.

En tournant chaque page, on suit le parcours de Clara, une jeune québécoise dont le quotidien se fait peu à peu avaler par l'ombre de la dépression. La dépression est une maladie réelle que l'on n'invente pas, qui prends aux tripes, notre corps même nous dit « stop, je ne peux pas continuer à tout porter. L'esprit est dépassé et on se perd en nous-même. Les dessins épurés et émouvants captent l'écheveau complexe d'émotions qui étreignent Clara alors qu'elle jongle avec les crises d'angoisse, les moments d'épuisement profond, et la difficulté croissante d'apprécier les éléments censés apporter du réconfort. J'ai aimé la douceur du trait, je me suis reconnue dans beaucoup de planches.

Ce roman graphique établit cette connexion profonde entre le lecteur et l'héroïne. Qu'on ait personnellement fait l'expérience de la dépression ou que l'on cherche à la comprendre, les pages de "C'est comme ça que je disparais" résonnent d'une authenticité qui fait écho à une réalité délicate : il est difficile de parler de cette maladie, car il ne s'agit pas de « juste faire un effort », « regarder les choses du bon côté », « s'occuper pour aller mieux »… La maladie est bien plus complexe et propre à chacun dans son expérience. Il y a aussi ces dépressions où l'on sourit parce qu'on a appris à le faire, mais à l'intérieur, le vide, la douleur, l'incompréhension, l'épuisement… L'auteure évite adroitement les écueils du cliché et du stéréotype, plongeant au plus profond de l'expérience intérieure de Clara, entre les hauts et les bas, l'envie de s'ouvrir et l'instinct de se replier.

Mirion Malle explore avec une acuité émouvante le sentiment lancinant de solitude découlant de la dépression, le fardeau de l'isolement involontaire, et l'importance de l'entourage. Elle dépeint avec justesse l'épuisement mental et physique, l'angoissante sensation de vide incessant. L'oeuvre aborde également des thèmes importants pour l'auteure tels que le féminisme, la communication, la sororité, les années 2000, et les médias sociaux, tout en saisissant la vie à Montréal.

Si le récit propose une plongée profonde et compatissante dans la dépression, quelques nuances méritent d'être signalées. le cheminement de Clara pour trouver un thérapeute : il n'est pas facile de trouver quelqu'un qui nous convient, avec qui ça « matche » et la maladie mentale est souvent vue comme quelque chose qu'il faut cacher. Je pense qu'en abordant de façon plus conséquente cet aspect, cela peut apporter une dimension supplémentaire. Y a-t-il une raison, un élément déclencheur, ou un cadenas que l'on peut ouvrir pour tout comprendre de la dépression ? Cela dépend de chacun et des parcours de vie. En cela, je suis plus sujet à dire qu'il y a des possibilités, mais parfois, à chercher la raison, on dévie du chemin pour retrouver goût à notre vie.

En bref : Ce roman graphique est une oeuvre artistique et narrative qui brille par sa capacité à traduire la complexité de la dépression en des mots et des images. Mirion Malle use de son art pour ouvrir une fenêtre sur la réalité intérieure de ceux qui luttent contre cette maladie silencieuse. Empreinte d'émotion et de réflexion, elle offre une perspective authentique et dénuée de jugement, invitant les lecteurs à écouter, à comprendre et à se connecter avec ceux qui vivent cette réalité. Une oeuvre qui, par ses illustrations sincères et son exploration empathique, apporte une lumière nécessaire à un sujet trop souvent occulté.
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C'est comme ça que je disparais est une très belle surprise. Je ne m'attendais pas à autant de justesse, mais aussi de volonté à montrer la dépression sous un angle qui nous sort des clichés habituels.
On sent que Mirion Malle nous partage aussi une bonne partie de vécu quant à ses expériences avec ses amis ou encore son entourage professionnel.
Lien : https://unpalaisdepapier.ove..
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Clara souffre de dépression. Depuis sept ans, des pensées suicidaires, l'idée d'en finir nourrissent son esprit. Malgré qu'elle soit entourée par ses amies, elle n'arrive pas à sortir la tête de l'eau, les écarte malgré elle et disparaît à petit feu. Son quotidien est rythmé par les crises de larmes, le mal être profond qui l'habite, les pensées négatives et parfois une colère qui prend le dessus. Par moment, la vie s'éclaircit, elle arrive à s'amuser, à prendre le dessus mais la dépression revient toujours.

Avec ce roman graphique Mirion Malle parle avec beaucoup de justesse de cette maladie qui peut toucher tout le monde à un moment de sa vie, d'autant plus, je trouve, dans la société actuelle qui est tellement anxiogène.
Le trait est simple, sans fioriture, le tout en noir et blanc pour démontrer toute la complexité des sentiments qui habitent Clara. L'autrice démontre bien la sensation de vide qui habite la jeune femme et cette fatigue qui ne la quitte pas, l'isolement et l'incompréhension des proches.
Une lecture bienveillante, empathique et poétique sur un sujet universel.
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Une BD très touchante qui aborde la dépression.

On y suit une jeune femme qui disparait peu à peu : elle s'isole à cause de la dépression, ne trouve plus d'intérêt à ce qui lui plaisait auparavant. Avec le soutien de son entourage (qui est extrêmement important dans des situations aussi lourdes à porter pour une personne souffrant d'une ou plusieurs maladies mentales), elle va essayer de réapparaître.

Le récit est très juste, il m'a énormément parlé.

J'ai eu un peu plus de mal avec les illustrations, très simples et pas dans un style qui me plaît, mais le livre m'a plu dans son intégralité malgré tout.
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Cette BD est extrêmement touchante et aborde avec délicatesse et justesse la dépression, et la grande impuissance dans laquelle se débat l'héroïne qui souffre d'une grande solitude mais ne supporte plus d'être au milieu des autres. le récit se déroule dans l'univers actuel des jeunes adultes : réseaux sociaux, soirées entre potes, vie professionnelle stressante. La syntaxe québécoise ajouté une petite touche de fun dans ce récit parfois très sombre mais qui s'achève sur une note d'espoir, et sur une ode à l'amitié.
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Même si chaque histoire, chaque dépression est différente et surtout vécue différemment, je pense que toute personne qui l'a connue se sera retrouvée dans ce roman graphique.

Un pan de vie qui décrit la difficulté d'être avec les autres (si on en dit trop on fait peur, si pas assez alors on porte un masque) ; la difficulté de composer avec le travail ; de dire non et de prendre soin de soi.
Dans une dépression à la fois on s'oublie, et à la fois on cherche un sens, ce qui peut mener à des comportements difficilement compris ("tu te victimises", "tu te renfermes sur toi-même", ou tout simplement "t'es bizarre en ce moment").

Et puis un jour on rencontre ces personnes, pas là pour nous sauver mais là pour nous soutenir, ne pas juger. Là tout court finalement.
Et même dans la dépression, parfois il y a une lumière. Alors certes souvent on replonge dans le noir, mais un jour la lumière reste et ne s'éteint plus.

C'est tout cela que montre ce roman graphique avec des personnages divers et attachants.

Ce qui m'a manqué c'est parfois un peu d'émotions, j'ai aussi du mal avec l'écriture québécoise je l'admets. Certaines formulations sont poétiques quand d'autres sont un peu laides, et encore d'autres difficilement compréhensibles.
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