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Critique de scaalaire68


Ce livre est composé en 2 parties, presque 2 livres en un. La lecture des 20 1ères pages requiert une attention soutenue ainsi que quelques bases en psychologie, notamment pour tout ce qui concerne l'inné et l'acquis. le style devient plus aisé à lire quand l'auteur aborde de manière succincte différentes coutumes ethniques et enfin recense tous les cas connus d'enfants sauvages trouvés dans le monde depuis l'antiquité. Chaque cas pourrait faire l'objet d'un livre ou au moins d'un chapitre mais les informations connues pour chacun des cas sont probablement trop ténues. Un chapitre est toutefois consacré aux 3 cas d'enfants sauvages les plus célèbres dont Victor.

Après un tableau récapitulant les cas et une bibliographie, la seconde partie du livre est consacrée à Victor « le sauvage de l'Aveyron » immortalisé par le film « l'enfant sauvage » de François Truffaut.

Après une introduction Lucien Malson passe le relais et et nous poursuivons le livre écrit de la plus belle plume d'Itard :

Le professeur Itard, pionnier de l'oto-rhino laryngologie fait figure de précurseur et nous révèle plus de 100 ans avant le professeur Tomatis (auteur de « l'oreille et la Vie ») que si l'audition de certains sons (parole humaine) n'est pas stimulée précocement, la faculté de pouvoir reproduire ensuite ces sons est sérieusement compromise. Aidé d'une institutrice Mme Guérin il élèvera Victor et parviendra, au cours de nombreuses expériences qu'il relate, à sortir l'enfant d'un quasi autisme et le socialiser un tant soit peu. A la lecture de son compte-rendu je me dis que Victor l'enfant sauvage qui a passé la majeure partie de sa vie à survivre seul dans les bois a eu relativement de la chance d'avoir été adopté par Itard. Recueilli par un autre professeur il aurait peut-être fini enfermé dans un asile, taxé d'arriération mentale. Mais contre vents et marées, Itard voulait prouver qu'une éducation appropriée pouvait venir à bout du degré « zéro » de communication et déficit d'attention de l'enfant qui étaient, selon lui, au départ inférieurs à ceux de n'importe quel animal domestique. Il parviendra à l'éduquer par le biais des émotions d'avantage que par celui du dressage ce qui n'était sans doute pas si courant à cette époque (début 1800). Son principal regret est que Victor ne parviendra jamais à réellement parler si ce n'est quelques mots. le livre s'arrête à la fin de l'adolescence de Victor et il est confié à la garde de l'institutrice qui l'a élevé avec Itard. On sait qu'il décédera quadragénaire dans une institution mais sans plus de précisions.
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