Citations sur Le sourire des fées (53)
La guerre, ma Rosie, c'est un sujet tabou. Pourtant il faut en parler. Pour éveiller les consciences, pour que ça ne se reproduise pas. Pour qu'il n'y ait pas d'autres Pierre, ces gamins innocents qu'on a envoyés se battre et qui sont revenus loups quand ils étaient agneaux...
« MERCI. Pour la leçon de vie que tu m'as donnée, pour la joie au quotidien, pour tout ce que tu as fait pour ma fille... notre fille... ta fille, désormais. Je suis si heureux d'avoir pu t'épouser, si fier que tu portes mon nom. Merci d'avoir dit oui, là-haut (oserais-je parier que tu y as déversé mes cendres, aussi ?). Merci d'être restée jusqu'au bout, merci de m'avoir soutenu et supporté, merci d'avoir accepté que je parte un peu plus tôt... Je n'ose pas imaginer dans quel état de décrépitude j'aurai passé ce Noël avec vous... Je préfère mille fois m'imaginer trinquer là-haut avec Hermance et les autres. »
« Elle était celle qu'il devait rencontrer... Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous... »
« Chaque jour est un cadeau, elle en a conscience, elle en éprouve une sorte de gratitude. Antoine est là, encore... Elle doit se réjouir de cela plutôt que d'anticiper l'après. Il faut vivre ici et maintenant, l'instant présent. Dans l'amour et la tendresse. Et voler à la maladie des moments de joie. Il y en a toujours. »
« Le réveil du 7 septembre est toujours un peu étrange pour Antoine, même huit ans après. Chaque année, ce jour lui rappelle tout autant l'arrivée dans la vie de sa fille que celle de sa femme dans la mort. »
Elle prend ses doses de tendresse comme un élixir de vie qu'elle boirait jusqu'à plus soif. Elle se nourrit de lui, de sa douceur, de son odeur, pour les futurs jours de famine. Pour quand il ne sera plus là. En attendant, elle se gave de lui.
Quand je regarde ma vie et sa couleur secrète, j'ai en moi comme un tremblement de larmes. Comme ce ciel. Il est à la fois pluie et soleil, midi et minuit.
Albert Camus, la mort heureuse
Ne commettez pas d’imprudence, mais ne soyez pas trop sages non plus. Il faut un peu de folie et de déraison, dans la vie.
"Aux vivants pour se croire immortels,
Aux vivants pour se croire mortels,
À tous ceux qui les aiment,
À tous ceux qui les soignent"
"Quand je regarde ma vie et sa couleur secrète, j'ai en moi comme un tremblement de larmes.
Comme ce ciel, il est à la fois pluie et soleil, midi et minuit"
Camus A.
Il avait cru lui faire découvrir la montagne, elle lui avait ouvert les yeux. Elle avait initié à une expérience sensible, à l'écoute des massifs. Il se contentait de la vue ( et encore... en mode blasé "je connais déjà"). Elle lui a révélé tout le reste. Et comme c'était bon de respirer ici. Simplement respirer. Simplement regarder, écouter, toucher, sentir... goûter, même.