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Critique de andman


Pour le facteur dont les déplacements hivernaux se font en hydrocoptère, Frednik Welin est le plus beau spécimen de misanthropie de cet archipel suédois.

Retiré depuis douze ans sur son îlot de la Baltique, cet ancien chirurgien sexagénaire partage son quotidien contemplatif avec deux animaux en fin de vie : une chatte et une chienne.
Au coeur de l'hiver, armé d'une hache, il descend chaque matin en peignoir de bain jusqu'au ponton et creuse un trou dans la glace avant de s'immerger nu. Cette séance de mortification lui permet d'oublier, l'espace d'un moment, les deux femmes dont la vie a basculé par sa faute à vingt-cinq ans d'intervalle.
Que ces deux femmes lui en veuillent encore aujourd'hui est hautement probable, c'est son intime conviction. Ses négligences passées ont blessé durablement deux êtres qui lui faisaient confiance et bien des années plus tard Frednik peine toujours à se regarder dans le miroir…

Alors que tout semble figé dans cette immensité blanche, le passé va pourtant rattraper notre ermite : une dame d'un certain âge descend un jour de l'hydrocoptère et derrière son déambulateur avance à petits pas vers la maison de Frednik.

On dit d'un auteur emprunté qu'il est dans ses petits souliers ou qu'on le voit venir avec ses gros sabots ; certains, sans pitié, affirmeront même qu'il est à côté de ses pompes.
Henning Mankell donne au contraire l'impression d'un écrivain à l'aise dans ses baskets et son roman “Les chaussures italiennes”, publié en 2006, est assurément d'une grande pointure bien que le personnage principal, droit dans ses bottes, soit une tête de mule.
Point n'est besoin d'un chausse-pied pour s'y glisser avec bonheur !


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