Dans cette nouvelle
Thomas Mann raconte un épisode de vacances familiales en Italie, probablement vers 1926. le récit commence par des réflexions surprenantes pour l'époque, comme si la massification du tourisme était déjà très avancée ! Il dépeint une atmosphère lourde, peu agréable, en notant quelques incidents auquel il était peu habitué comme touriste en Italie. le lecteur perçoit le poids insidieux du fascisme qui est en pleine ascension. Vers la fin du séjour, un magicien vient se produire dans la petite ville balnéaire et tous, résidents et touristes se rendent au spectacle. le magicien, cavaliere Cipolla, en fait un hypnotiseur, est un personnage antipathique, difforme, qui inspire des sentiments désagréables et met l'auteur mal à l'aise tout en finissant par fasciner son public malgré une attitude méprisante. Je n'en dis pas plus pour ne pas divulgacher. Est-ce une sorte de parabole pour dénoncer le fascisme qui gangrène les esprits ? Peut-être, mais le sens de la fin laisse aussi un sentiment de malaise avec le soulagement du narrateur quand un incident tragique arrive. Ce récit, superbement écrit mais dont la lecture n'est pas fluide me paraît une entrée intéressante pour découvrir cet auteur.
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