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Critique de Gabylarvaire


Je trouve que c'est vraiment difficile de faire un billet sur un roman où l'on a éprouvé beaucoup de sentiments.
La première concerne le lieu : on imagine un décor de blanc en permanence, les températures avoisinent les moins quarante, les lacs sont gelés, les arbres, les montagnes, toute la nature est couverte de neiges. On ressent le froid mais également la beauté. On voit les chiens, les loups, les caribous, les écureuils, les bisons, on sent les odeurs de viandes grillées et de feu pour se réchauffer, les tissus qui couvrent la peau pour la protéger du froid, les sons des raquettes sur la neige, les chiens qui aboient, l'avion, etc... Donc l'ambiance qui me transporte vers l'inconnu.
Les personnages : on s'y attache immanquablement. Wright l'aviateur, Walker et son épouse, Claudel, Bauwen, McCoy le Musher, docteur Söderlund, et même John bien qu'il restera mystérieux. C'est cette soif de vivre forçant l'admiration qui nous permet de le connaître un petit peu. Les personnages mais également leurs échanges, leurs intéractions, leurs histoires, les trappeurs et leurs règles, leurs jalousies, leurs vengeances. Comme cet échange entre un Natif et le gendarme sur les Terres au début du récit, se terminant par un silence qui en dit long... Et des êtres qui voulaient juste qu'on ne grapillent pas encore un peu de leur métier de trappeurs et que la jalousie finit dans une traque humaine plus que disproportionnée... le symbole d'une Terre qu'on a assez de partager avec des étrangers?
Je découvre des mots, des tribus : Les loucheux, les Natifs appelés également Kutchin. Un Musher (pourtant j'ai lu Sauvage de Jamey Bradbury mais je ne sais pas, j'ai oublié peut-être), l'animal le carcajou, et d'autres, que je vous laisse soin de découvrir...

Et puis l'éthique de l'histoire, une histoire vraie, qui me laissera un sentiment d'aigreur, de petite tristesse, face à une justice qui n'est pas la mienne, mais que je ne peux pas comprendre, qui est insaisissable pour une française du XXIème siècle.
Un roman que j'ai beaucoup aimé.
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