Il aboie plus fort qu'il ne mord.
Certains hommes - certaines femmes aussi, bien sûr - lorsqu'ils constatent l'état désastreux de leur conjoint, ont l'impression de mériter vraiment de prendre un peu de bon temps ailleurs pour se remonter le moral.
A trente-neuf ans, elle possédait un corps que nombre de filles de vingt ans lui auraient envié. Pas l'ombre d'une vergeture, pas une once de cellulite et un ventre plat. Elle se faisait régulièrement épiler et sentait toujours délicieusement bon. Elle possédait également une classe innée ; sur elle, tous les vêtements avaient de l'allure. Et là, avec sa cascade de cheveux blonds brillant au soleil et ses seins dorés débordant de son bikini vert, elle était infiniment désirable.
L'attirance magnétique qui déclenchait des étincelles entre Imogen et lui était d'une telle intensité qu'il n'avait pas la force de s'y opposer. Son attitude était en totale contradiction avec les vieux principes qu'il respectait scrupuleusement.
Ces types heureusement mariés, elle ne le savait que trop bien, étaient capables de vous rendre folle d'impatience. Parfois, il leur fallait plusieurs semaines pour trouver le courage d'avoir simplement des pensées adultères...
La colère l'envahit ; la colère, et un sentiment de rivalité.
Un des aspects de la vie que Cléo avait le plus de mal à supporter était le spectacle de ses amies qui vivaient ou se mariaient avec des hommes qui ne leur convenaient absolument en rien. Il était clair comme de l'eau de roche que leur couple ne fonctionnerait pas, que cela se terminerait par des larmes et que c'était la relation la plus désastreuse depuis Tom et Jerry...
Et comme le rire est un aphrodisiaque, il était l'objet de davantage d'avances qu'il ne pouvait y répondre. Il y avait toujours des masses de filles prêtes à lui démontrer ce qu'elles entendaient par prendre du bon temps...
Les journalistes n'ont pas de sentiments.
...pour une femme arrivant seule à une réception, il était préférable de faire son apparition au moment où la glace était rompue et où les invités avaient déjà suffisamment entamé leur troisième ou quatrième cocktail pour ne pas se formaliser de se présenter à une totale inconnue.