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Critique de fredbologsen


J'avais le "Piste noire" l'été dernier, mettant en scène le sous-préfet Rocco Schiavone, et j'avais déjà apprécié l'écriture d'Antonio Manzini.
Là, je suis tombé, par hasard, et encore à Montolieu, village du livre, sur cette "Course des rats", qui se trouve être son premier ouvrage. Et le lendemain de la lecture du "Serpent majuscule", de Pierre Lemaitre, également premier polar de l'auteur, mais lu cette fois en connaissance de cause.
Quoiqu'il en soit, Manzini comme Lemaitre avaient choisi l'humour pour leur premier roman policier, mais si chez Lemaitre le résultat est abouti, chez Manzini j'y ai trouvé une certaine propension à l'exagération, et trop de points communs et de similitudes chez les personnages, entre des braqueurs "du dimanche" pas très futés et des dirigeants et hommes politiques qui le sont tout autant, les premiers se faisant doubler sur un vol à main armée par des faux carabiniers, les autres mettant en place un système d'élimination des retraités qui coûtent trop cher à l'Etat italien. Rien que ça!
Le lien entre ces deux histoires: René, l'un des braqueurs enlevés par les faux policiers, est le frère de Diego, désigné avec certains de ses collègues, pour mettre en place le système de gains d'économie des politiques.
Manzini tue, charcute et élimine à tout de bras et de façon radicale (j'ai eu 'impression par moments de lire du Nadine Monfils, cette auteure belge créatrice de "Mémé Cornemuse", amoureuse de JC van Damme), et tous ses personnages sont soit mal dans leur peau, soit pas très...finis!
Et comme je l'ai écrit un peu plus haut, se "ressemblent" un peu trop.
De Diego qui ne sait pas comment approcher la secrétaire de la boîte où il travaille, de "Ba-balle", qui n'a jamais réussi à mettre un coup de pied dans un ballon ou faire une passe, de Manolo, la brute épaisse, du ministre qui confond les mots entre eux, de l'employé de banque aux pratiques sado-maso....
Par contre, le scénario est bien monté, et les manipulateurs eux-mêmes manipulés, tiennent en haleine pendant ces 300 pages quelque peu loufoques, pleines d'imprévus, et dans lesquelles l'humour, omni-présent ne prendra jamais le pas sur la réalité de la vie et la "noirceur" de ce premier polar, finalement...très noir et sans issue. Presque pour tout le monde.
Et au final, encore une fois, la preuve que "l'argent ne fait pas le bonheur", et chez Antonio Manzini, non seulement il n'y contribue pas, mais il va porter malchance à son ou ses détenteurs.
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