Venise, 1713.
Lors d'un événement dramatique, Azlan Cornelli, chirurgien lorrain à la Piéta, se voit aider par un mystérieux médecin qui disparaît rapidement. En partant à sa recherche, son destin va croiser de celui de Maria, violoniste à la Piéta qui cherche à s'en échapper pour se soustraire à un mariage forcé et celui de Sarah, à la recherche d'un Codex Quanum, un traité arabe de médecine du XIIème siècle. Pour aider ces deux femmes éprises de liberté, il lui faudra composer avec le Grand Inquisiteur qui dicte ses lois mais également avec une secte secrète prête à tout pour récupérer le traité. Et surtout avec Venise, la Sérénissime. Une ville mystérieuse et envoûtante d'où l'on ne peut s'échapper facilement.
En suivant Azlan dans l'exercice de sa discipline auprès de ses patients et dans cette quête, trame du roman, Éric Marchal a su restituer les divers visages de cette cité, sa flamboyance, ses fêtes, ses palais, mais également son côté obscur, la lagune et les canaux vivant au rythme des marées, ses règles impitoyables, la vie des filles du Choeur cloîtrées dans la musique, ses rivalités sans pitié, le ghetto juif, le monde des gondoliers, celui des chiffreurs chargés de coder les messages, l'usage des masques et son réseau de renseignements, les jeux d'influence. Il sait toujours nous transporter avec bonheur dans lieux magiques et nous immerger dans des époques charnières, comme il a su le faire dans «
Là où rêvent les étoiles » qui m'avait fait découvrir cet auteur.
Ce roman a une suite : La belle de Haarlem.
Un précédent roman «
le soleil sous la soie », qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu avant celui-ci (ce qui fût mon cas), relate l'histoire d'Azlan, une dizaine d'années plus tôt, lorsqu'il était dans le Duché de Lorraine !