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Citations sur 1871 (12)

Bismarck se sent « lourd ». Il a toujours fait de la politique de toutes ses tripes, avec ses poumons, sa rate et son cœur ; c’est pourquoi il avoue vouloir être une bombe pour pouvoir exploser.
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La théorie des nationalités elle aussi est un principe. Bien évidemment, c’est un peu plus qu’une abstraction savante. Des atomes de la société, elle bâtit des unités fortes, les prémunit contre des pressions et des heurts, fait trembler l’Histoire environ trois fois par siècle, elle est l’os rongé par tous en Europe. Mais Bismarck n’avait pas l’assurance que l’Allemagne aussi allait se transformer selon les lois ayant déterminé l’évolution de la France, de l’Angleterre et de l’Italie.
(p. 17)
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Un leader des nationaux-libéraux caractérise en ces termes les négociations qui ont conduit à l’unité de l’empire : « la fille est laide, elle doit néanmoins être mariée ». Le roi Guillaume est dans la situation d’une mariée qui ignore qu’on la demande en mariage uniquement pour sa dot.
(p. 11)
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L’empire allemand conserverait son caractère militaire, sous le signe duquel il était né. Le dirigeant de l’empire, qui avait le devoir de guider ces qualités vers le courant de la politique générale et pour mission de rendre plus souple ces gigantesques ressorts de guerre, afin de les subordonner aux objectifs d’une vie nationale commune, lui qu’on avait chargé d’harmoniser l’esprit des lois écrites et non écrites, ce dirigeant aurait pu tout accomplir en une seule et unique occasion : tant qu’il se nommait le comte Bismarck.
(p. 27)
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Avec un article dans la revue des fondations royales, Valeriu Marcu se rapprochait en quelque sorte de la gueule du loup. Certes, Carol II n’était pas Hitler, cependant c’est sous la « dictature royale » que furent proclamées en Roumanie les premières lois antisémites. Le chef du gouvernement de l’époque n’était autre qu’Octavian Goga, membre du comité de rédaction de la revue des fondations royales en 1934. La revue accueillit bientôt dans ses colonnes Ion Sân-Giurgiu, germaniste bien connu, qui fit plus tard allégeance au parti nazi et participa au gouvernement en exil du légionnaire Horia Sima. Alexandru Marcu, professeur de littérature italienne à Bucarest, admirateur de l’Italie, de Mussolini et du fascisme, était également un habitué des colonnes de la revue.
(Extrait de la préface de Gabrielle DANOUX)
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La bourgeoisie reprend une bonne partie du patrimoine idéologique de l'armée. Son idéal ne se développe pas à partir de son propre caractère, mais de celui de ses vainqueurs. Ce processus de l'âme ne trouve son expression ni dans les traités de sociologie, ni dans les prévisions constitutionnelles, mais plutôt dans la construction abstraite et intrinsèque des évènements et situations politiques.
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Le premier jour de l'unité allemande est pour eux un jour noir. Ils savent tous qu'il ne sera plus question de l'avenir de la Bavière, de la Saxe, ou du Wurtemberg, mais uniquement de l'avenir allemand. Toutefois, "allemand" ne signifie-t-il pas seulement "prussien" ?
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Il ne redoute ni la victoire fraîchement acquise ni le joug de la chance, à condition, toutefois, que la Prusse demeure la Prusse et qu'il n'y ait pas le moindre serpent impérial caché dans le panier, rempli de promesses, du triomphe.
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4. « L'inconditionnel commandement suprême du monarque sur l'armée affranchi de toute influence parlementaire : tel est le prix que les partis bourgeois ont payé à Bismarck pour l'unification.
L'empire allemand conserverait son caractère militaire, sous le signe duquel il était né. » (p. 27)
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3. « Bismarck est pénétré par le pathos étatique, par le prestige du pouvoir, de sorte que durant ses vingt-deux ans de vie publique et politique, il a amèrement ressenti la faiblesse de la Prusse dans le concert des grandes puissances européennes. Il en souffre physiquement. La question allemande, avec toutes ses conséquences, constitue pour lui une préoccupation personnelle des plus perturbatrices. » (p. 15)
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