AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Tandarica


Voici un bel objet sur papier glacé et avec de sublimes illustrations en couleur qui susciterait, je pense, l'admiration de Mircea Cartarescu à qui le poème L'Immortalité au parloir (p. 25) rend hommage en citant explicitement son roman Orbitor.
"OÙ sommes-nous ? RetranchÉs en nous-mÊmes ou bien dans les autres ? OÙ devrions-nous demeurer ? Dans des appartements ÉtriquÉs ou dans la montagne pierreuse ? OÙ puiser notre force ? Dans les chandelles et les larmes oÙ bien en Érigeant les forteresses de l'esprit : autel devant l'assaut provocateur ?" (p. 5, le droit de dire NON : le manif-art). L'ambition de ce recueil, qui se veut engagé, est d'exprimer lucidement des sentiments universels contemporains, mais aussi des pressentiments plus alarmistes, comme dans le tour du monde en 80 mots (p.60) : une liste en forme de feuille d'érable comptabilise nos drames actuels.
La mise à nu est celle qui annonce l'éloge constant des plaisirs charnels les plus simples comme le préfigure le poème Emballage conventionnel (p.54) :
Laissez-moi me plonger
Dans une bouteille d'huile : pinte impÉriale
Et non dans un PET congestionnÉ
De peur d'Être recyclÉ !
Laissez-moi glisser tel un bateau
À travers les graines de tournesols dÉsossÉes
Sans port, ni tempÊte, ni cholestÉrol
Laissez-moi nu,
Avec mon Âme
Dans ma bouteille en verre !
Cette bouteille à la mer contient également un poème dédié à Tristan Tzara (p.22) et des références à Max Blecher (Tissus non-cicatrisÉs : le droit collectif À la mÉmoire publique, p.6).
Commenter  J’apprécie          340



Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Ont apprécié cette critique (30)voir plus




{* *}