Le dernier rempart des Savoie

Christian Maria nous transporte à nouveau au coeur de l'histoire régionale de Nice au mois d'aout 1543, en plein siège de la ville mené par une armée Franco-Ottomane, épaulée par l'armada du redouté pirate Barberousse. C'est un combat inégal et funeste qui va s'engager autour du dernier rempart de la Maison de Savoie.
En s'appuyant sur une réalité effective, l'auteur tisse une intéressante intrigue mêlant espionnage, collusions politiques et anecdotes régionales qui prend place au sein d'un épisode aussi tragique que marquant pour les habitants du comté de Nice, mais quelque peu négligé par la grande Histoire. En associant aux figures historiques quelques personnages fictifs subtils, il donne aux évènements une dimension émotionnelle tangible doublée d'une approche psycho-sociale du contexte. Adoptant un angle de vue plutôt original Christian Maria conjugue le récit historique à un romanesque empreint d'une certaine poésie pour illustrer son propos. En dépit d'une mise en place un peu longue mais somme toute nécessaire pour bien appréhender les conjonctures, le dernier rempart des Savoie constitue un polar historique bien écrit et à l'intrigue bien développée. Alliant rythme et suspense, l'ensemble est extrêmement bien documenté tant sur le plan historique que culturel et dépeint admirablement le climat d'une époque trouble soumise aux luttes intestines et aux alliances pernicieuses.
Un roman conseillé naturellement aux passionnés d'Histoire mais qui séduira sans aucun doute les amateurs d'aventures héroïques et de sombres machinations.

Ce roman est le dernier de la saga de polars de Christian Maria. L'auteur nous emmène au coeur de l'histoire régionale à l'aide de sa plume particulièrement agréable, avec une intrigue d'espionnage qui prend place en plein siège de la ville de Nice mené par l'armée Franco-Ottomane, dont on retrouve notamment à la tête le célèbre Barberousse.
Le journal d'Anne de Montreil, que l'on retrouve dans les derniers chapitres, permet à mon sens de s'imprégner encore plus de cet univers historique rythmé par ces quelques personnages fictifs.