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Critique de GeoffreyLove


Lucy Davis, la jolie fille que tout le monde trouve sympa et attachante, sur une île jet-set grecque, se fait massacrer au début du roman. Un coup de marteau derrière la tête lors d'une des soirées huppées organisée par l'un des immenses riches de l'île. Pas de bol pour le meurtrier. Un super inspecteur malade de son boulot à Athènes est en vacances sur cette île de Nissos, et présent à la soirée qui plus est. Il prend l'affaire en main. le destin ne veut pas laisser reposer son instinct de flic aguerri. Autre coup de malchance pour l'assassin de Lucy : un vent terrible coupe toute possibilité de départ de l'île, pour au moins deux trois jours, le temps qu'il faudra à l'inspecteur Markou pour résoudre cette enquête chez les riches en vacances.

Le roman m'a donné l'impression de lire un récit Agatha Christie transposé à notre époque, sur une île grecque. le récit est émaillé de références à notre reine du whodunit. Malheureusement, la tenue en haleine marche un peu moins, cela en partie à cause du pâte-à-modelage des personnages, aussi peu crédibles et creusés que ceux que l'on retrouve dans les films d'horreur de série B. Ici l'organisatrice de soirées huppées, aussi intéressante à entendre que s'il s'agissait d'une huître, là le vieux monsieur grand patron dans l'édition, effondré suite à la nouvelle du meurtre, toujours à la limite d'être le pervers papy sans qu'on le sache vraiment, ce qui aurait été plus marrant, dans ce coin du récit le cliché de l'homo ragotteur, dit la salope, dans un autre le turc frimeur qui fourgue de la dope aux Grecs et aux touristes de leur pays… Et il y en a d'autres des clichés de ce genre.

Et y a Markou, l'enquêteur, qui sauve un peu le tout je trouve. Il a le potentiel de devenir un héros récurrent de romans policiers. Il fait son job, point barre, et le narrateur nous fait part parcimonieusement de son ressenti face à ses interlocuteurs, face à l'enquête, comme le faisait Agatha Christie avec Hercule Poirot par exemple. Des grands enquêteurs charismatiques, mieux vaut ne pas trop en savoir sur leurs émotions. L'auteur a créé une aura qui marche avec son Markou.

L'auteur a aussi astucieusement préparé la saisie de son assassin, avec les indices présents quasiment dès le début de l'enquête, et que Markou remarque à temps, vers la fin, avec une explication du comment qui tient la route, bien que la personnalité et les motifs de son assassin ne convainquent pas.

Un roman qui se lit facilement, qui permet de tuer le temps pas trop désagréablement, comme un film Netflix qu'on mate pour s'occuper deux heures sans trop d'efforts d'attention. Et le décor sur une île grecque, en plein été, fait du bien, en particulier quand on est soi-même enfermé dans un salon impacté par un froid d'hiver. L'auteur nous donne envie d'y être pour de vrai sur sa Nis desos ensoleillée, aux habitants ne dépassant pas la centaine et aux cafés restos occupés surtout par des touristes. À défaut de convaincre par ses personnages, l'auteur nous fait poser la question de savoir si nous ne devrions pas aller sur une île grecque l'été prochain.


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