Villa Hestia

Ayant lu plusieurs de ses précédents romans, j'ai retrouvé avec plaisir la plume de Dominique Marny. Dans ce roman, elle nous entraîne de Paris à la Côte Basque, à l'époque des Années Folles. L'héroïne principale, Valentine, est une jeune femme intelligente et forte, qui, sachant s'adapter à son époque, dirige l'entreprise d'importation de thés russes, léguée par son mari décédé et qu'elle va développer.
Elle évolue au sein de la communauté russe, multipliant son soutien à de nombreux exilés, mais également dans le milieu artistique.
Bien sur, il y a de la romance, de la séduction et de l'amour, pour notre plus grand plaisir.

Depuis que son mari a été emporté par la grippe espagnole, Valentine n'a qu'une seule envie : faire prospérer son entreprise de thé. Déterminée à profiter de la fin de la guerre et de la hausse du pouvoir d'achat des ménages, elle rêve d'ouvrir une boutique à Paris. Les Années folles attirent également bon nombre d'artistes et d'intellectuels réfugiés (danseurs, peintres, musiciens ...) et parmi eux des Russes fuyant la Révolution. Elle va les prendre sous son aile et profiter de cette découverte de l'art du thé "à la russe" pour sa marque. La Villa Hestia va être le témoin de leurs rencontres amicales et amoureuses 😉



C'est un joli moment de lecture que j'ai passé en compagnie de Valentine qui est une femme forte et indépendante à l'image de toutes ces femmes qui se sont retrouvées seules après la guerre et qui, pour certaines, ont dû apprendre à tenir des commerces sans y avoir forcément été formées puisque c'étaient leurs maris qui les géraient jusque là. Je lis peu de romans sur cette époque et j'ai donc appris plein de choses sur les moeurs, l'économie ou encore l'avancée de la médecine, ce qui était très intéressant. Mention spéciale aussi pour les paysages basques et parisiens très bien décrits et les personnages connus de différents milieux d'activité qui se croisent au fil des pages et des rencontres avec les personnages, amenant encore plus de réalisme au récit.