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Critique de angelita.manchado


9 septembre 2012 à 8 heures 15 à New York.

Alors que le pays doit commémorer le onzième anniversaire du 11 septembre 2001 en présence du Président Cooper, le pays se réveille avec des visions d'apocalypse. Des marcheurs ont pris "possession" des Etats-Unis et provoquent de nombreuses explosions. La première a lieu dans le métro de New York, au moment où Sam était présent. Bien que blessé, il commence de suite son enquête.

Mais ces marcheurs affluent dans tout le pays. Ils sèment le chaos, la dévastation et nombreux sont ceux qui veulent profiter de cet état pour piller. Mais ces marcheurs doivent également faire face à ceux qui les suivent à la trace.

Situation de crise pour le gouvernement qui doit prendre des décisions et qui travaille avec toutes les forces de renseignement du pays.

S'ensuit une enquête qui doit vite déboucher sur l'arrestation des responsables, mais aussi protéger tous les citoyens du pays et tous ceux qui se trouvent dans cet engrenage contraints et forcés.

J'en aurais des choses à dire sur ce roman. Que des éloges à faire, il faut bien le dire. J'ai mis du temps à le lire car je consacre moins de temps à la lecture pour cause d'énorme fatigue. Mais si je lis certains romans que j'adore à toute vitesse, d'autres je prends le temps de les savourer et celui-là en fait partie.

Quand j'ai fermé la dernière page, j'ai espéré que l'auteur nous en fasse un autre. Que d'intensité ! Intensité dans ce qui touche les Etats-Unis avec ces marcheurs de la mort qui n'ont rien demandé. Intensité dans l'émotion, dans l'amour quand Sam apprend que sa fille peut mourir mais aussi lorsque le Président quitte sa fonction, s'il la quitte, pour être au plus près de ceux qui l'ont élu et qu'il veut les sauver. Intensité dans les relations professionnelles. Entre Sam et Liz qui se retrouvent. Entre Sam et Benton qui doivent mettre leurs nombreux différents de côté puisqu'ils restent en définitive seuls pour résoudre l'enquête et sauver le pays. Les relations professionnelles entre tous les grands pontes qui se retrouvent dans le bunker et qui ne savent pas comment réagir, quitte à provoquer la guerre.

Le titre est également très bien trouvé. Non Stop. Ah oui, Non Stop puisque pendant trois jours , il va falloir sauver tous les Américains, les marcheurs et ceux qui ne sont pas implantés. Non stop, il faudra que l'enquête aboutisse pour sauver le pays pour qu'il ne revive pas un 11 septembre 2001 bis. Non stop aussi car il va falloir trier les informations pour éviter de tomber dans la guerre et rompre les relations diplomatiques. Donc, oui Non stop avec ce temps qui s'écoule. Non stop les victimes qui défilent, le nombre de marcheurs...Ce roman est également un roman de chiffres, heures, dates, comptes à rebours. Il sait où il nous emmène. Dès le départ, on essaie de trouver une coïncidence entre ceux qui explosent, le nombre de pas à accomplir, la lettre reçue et on est vraiment loin de ce qui nous attend en définitive. Non Stop également car les marcheurs doivent continuer à avancer s'ils ne veulent pas sauter. Ils ne doivent pas tenir de leur fatigue, de ceux qui leur veulent du mal. Ils croient au miracle puisque dans la lettre reçue ils doivent trouver ce qui leur sauvera la vie.

Sam fait de cette histoire une affaire personnelle car sa femme est morte dans les attentats du 11 septembre et il n'a pas pu la sauver. Il se retrouve pris dans cet engrenage surtout que sa fille risque également de mourir. Il y a une négation chez cet homme mais elle est vite balayée par son engagement réel de policier. Il faut aussi faire passer le message que ces bombes humaines sont des victimes et non des terroristes. Victimes qui ont tenté d'appeler la police et qui ont sauté. Victimes qui doivent faire sauter les positions stratégiques des USA pour plonger le pays dans le chaos.

On se rend également compte qu'avec l'ère numérique et en particulier de Twitter, l'espionnage, la méchanceté humaine sont légions.

Quant à Stanley Cooper, le Président, il nous fait bien sûr penser à Barack Obama. Mais comme le premier, ce dernier sera-t-il réélu en novembre 2012. Cooper a un secret qui peut le mettre en danger et provoquer son départ contraint et forcé de la présidence, surtout que le maire de New York veut prendre absolument sa place et détient des informations précieuses. Secrets, promesses, tout ce qui fait la vie politique d'un pays.

On se rend compte également que les agences gouvernementales (très nombreuses) ne travaillent pas de concert. Mais ça on le savait déjà.

Si cette histoire devait arriver aux USA ou ailleurs, l'état d'urgence général serait-il décrété de cette façon ? Ce roman est consacré au 11 septembre 2001, à toutes les mesures (bonnes ou mauvaises) qui ont été prises pour que les USA ne soient plus l'objet d'attaques. On se rend compte également que l'ennemi n'est pas celui auquel on pense. Mais doit-on ne pas faire confiance à un pays ami que l'on a aidé si souvent. L'auteur propose une démarche qui peut se vérifier, mais je ne l'espère pas.

Comme dans de nombreux thrillers médicaux, Frédéric Mars nous offre une vision d'horreur de ce que pourraient contenir les prothèses mammaires et ce que pourraient réaliser ceux qui veulent détruire un pays en faisant d'hommes ou femmes implantés de véritables bombes humaines.

Doit-on penser que ce roman est prémonitoire ? J'espère que non et que ce n'est qu'une fiction.
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