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Citations sur Tomorrow, tome 3 : Le dernier sacrifice (10)

Je ne sais pas pourquoi il m’arrivait parfois de parler comme un héros de cinéma. Ce doit être la pression. Je ne me sens jamais, mais vraiment jamais, héroïque.
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Comment ces militaires avaient-ils pu nous croire aussi dangereux ? C'était inimaginable : Ils avaient envoyé un tank rien que pour nous. Pourtant, je ne savais que trop bien quelles pertes nous leur avions infligées. Nous étions les ennemis publics. Peut-être les ennemis publics numéro un.
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Ces jours-ci, je ne sais pas si j'ai des envies de meurtre, de suicide, si je suis accroc à la panique ou à l'ennui. Je me demande comment les gens qui ont participé aux guerres mondiales ont réagi après l'arrêt des combats ? C'était surtout des hommes, mais il y a eu beaucoup de femmes aussi. Comment ont-ils fait pour se "couper le courant" le jour où la paix a été déclarée ? Est-ce que c'était comme d'appuyer sur un interrupteur ? Qui peut faire ça ? Je sais que moi j'en suis incapable. C'est comme si je m'étais habituée à ce qu'est devenue ma vie ces derniers temps, une vie où alternent la frénésie et le néant.
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Cela fait près de six mois que notre pays a été envahi. Depuis janvier, nous vivons dans une zone de guerre et nous sommes en juillet. Cela fait à la fois si peu de temps et si longtemps. Ils ont déferlé sur le pays comme une invasion de sauterelles, de rats et de fourmis. On a pourtant l'habitude des fléaux par ici, mais celui-ci a été le plus soudain, le plus virulent qu'on ait connu. Ils étaient trop rusés, trop féroces, trop bien organisés. Plus je les connais et plus je me dis qu'ils préparaient leur coup depuis des années. (....) Ils ont choisi le jour de la Fête Nationale alors que tout le monde étiat en congé. A Wirrawee, c'est le jour de foire. Ils n'ont eu qu'à encercler le champ de foire pour faire prisonnier quatre-vingt-dix pour cent de la population locale. Mais pour les grandes villes, ils ont dû faire preuve d'un peu d'imagination. En général, ils ont utilisé des otages, des enfants la plupart du temps. Leur stratégie était d'aller vite pour que personne n'ait le temps de réfléchir à la situation. Au moindre délai, ils commençaient à tuer des gens. Ca a marché.
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Mon esprit est incapable de séparer le réel de l'imaginaire. C'est comme des cauchemars sauf que je suis réveillée. La sueur me coule dans les yeux, je suffoque. Bien sûr, je fais aussi des cauchemars quand je dors, au point d'avoir peur de dormir. Cela fait si longtemps que je n'ai pas eu une bonne nuit de sommeil que je ne sais même plus à quoi ça peut ressembler. Mais j'en rêve.
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Il y a quelques années, les Slater avaient accueilli une japonaise. Elle avait vingt-trois ans. Elle leur avait dit qu'avant son voyage en Australie, elle n'avait jamais vu l'horizon. Vingt-trois ans et elle n'avait jamais vu l'horizon ! C'était ça l'horreur des temps modernes. J'avais alors compris ma chance.
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Kevin semblait plus vieux et plus mûr, plus intelligent, même. Il n'aurait jamais dit 'Tout est relatif' ou 'les gens croient ce qu'ils ont envie de croire" quand il campait avec nous à Hell. Cette guerre nous avait changés, et pas toujours en mal.
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De quoi avions-nous l'air à ses yeux maintenant ? Avions-nous changé à ce point ? Nous avions changé, bien sûr, c'était évident, mais depuis que j'avais son expression quand nous avions tué le soldat, je commençais à me demander si nous n'avions pas changé plus que nous ne le pensions. Il nous avait regardés comme si nous étions des créatures d'une autre planète. Au moins, cela, je savais que c'était faux. Nous n'étions pas des créatures d'une autre planète. Nous étions des créatures de Hell, des créatures de l'enfer.
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Soudain, je me suis rendue compte, avec un choc, que ma relation avec Lee était terminée. Je n'éprouvais plus rien pour lui. Il m'était étranger et nous abions ce genre de conversation polie qu'on a avec des étrangers. Même si je ne l'ai pas admis sur le moment, je crois, en y repensant, que c'était en partie à cause du meurtre du soldat. Ce n'était pas la première fois que nous tuions, bien sûr. Ce n'était pas la première fois que Lee tuait de sang-froid. Mais, cette fois, ça avait été trop horrible, trop écoeurant. Je ne voulais pas le toucher. Je n'avais même pas envie de lu parler. Ca me rendait malade chaque fois que ses longs doigts se posaient sur moi. C'est injuste, je le sais. C'est comme si on lui demandait de faire le sale boulot pour le lui reprocher ensuite. Mais le juste et l'injuste ont à voir avec la raison. Les émotions, elles, ne savent rien de ce qui est juste ou pas.
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Alors, croyez-moi....Si vous vous faites choper, ne vous laissez pas accuser des trucs que vous avez faits ; Le pont, la tondeuse à gazon, le sauvetage de Lee. Ca leur est resté en travers de la gorge. Ils ont toujours pas digéré. -Et pour l'explosion de Turner Street ? demanda Homer avec une petite pointe de suffisance. Kevin a sursauté. -C'était vous ? C'était vraiment vous ? C'est dingue ! Il y en a qui disaient que c'était vous mais j'arrivais pas à y croire. Il vous a fallu au moins une tonne de TNT ! Comment vous avez fait ? Bon Dieu, ça fait un sacré bang. J'ai cru qu'on avait envoyé une bombe atomique sur Wirrawee. Waouh ! Vous pouvez me croire, s'ils vous coincent pour ça, vous êtes morts. -Merci. Mais nous étions fiers de sa réaction. C'était agréable de pouvoir se vanter un peu. Dans notre isolement, nous avions l'impression que personne n'appréciait, ni même n'était au courant des combats que nous menions et des risques que nous prenions. Et ça, c'était pire que tout. La façon dont Kevin nous interrogea nous donna l'impression, l'espace de quelques minutes au moins, d'être la Légion étrangère, les Bérets verts et les Rats de Tobrouk réunis. Rien que ça.
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