AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de LydiaB


Parce que se contenter du terme « Waouhhh » ne suffirait pas et, surtout, ne ferait pas sérieux, je vais étoffer un peu plus mon ressenti face à ce livre.

Un grand auteur est, pour ma part, quelqu'un qui arrive à différencier son style selon le genre de récit qu'il veut nous faire partager. Certains se confinent ainsi au polar ou au roman basique sans jamais en changer. D'autres, comme Jean-Louis Marteil, jongleront entre essais, romans, romans historiques ou romans noirs avec une facilité déconcertante. La richesse de la langue, l'aisance du style, l'écriture toujours ponctuée d'humour – « sa patte » - viennent s'ajouter à la finesse des descriptions, des détails, aux portraits des personnages et à leur truculence. le lecteur se laisse prendre dans ce tourbillon de culture avec bonheur. Car, comme à chaque fois, l'auteur s'est documenté, n'a rien laissé au hasard.

Ce roman noir nous offre, non pas l'image des moines comme dans la trilogie, mais celle d'un métier peu aimé: l'usurier. Associé à l'image de la salamandre, animal diabolique dans l'imaginaire médiéval, on peut facilement imaginer le ton et surtout le fil directeur que va prendre le texte. On découvrira également que tout le récit est structuré autour des quatre éléments constituant le monde: le vent, l'eau, la terre, le feu... Cependant, n'en déplaise à Gaston Bachelard, Jean-Louis Marteil en ajoute un cinquième (qui n'est pas l'éther, celui qu'on a l'habitude de rajouter justement), et pas des moindres...

Aux différents portraits, celui de Bertrand de Vers, de Domenc, de Braïda, de Pèironne (la maîtresse-femme !), de Maurina, de Matteo Conti et j'en passe, viennent s'ajouter ceux de Mord-Boeuf, de Tranche-tripe, de Tape-Buisson, de Rince-fût ou du sergent Pasturat. le sérieux et l'humour sont étroitement imbriqués... Quant à celui qui se fait appeler « Messire »...

Des morts surviennent, inattendues. On accuse alors les éléments, ce qui est typique de l'imaginaire médiéval, tout en sachant qu'un être de chair et de sang est tapi dans l'ombre...

le scénario est ficelé avec brio. On l'aura compris, ce roman est un pur bijou, tant par son côté historique que par le suspens qui en découle. Courez vite chez votre libraire !



Je tiens à remercier Jean-Louis Marteil pour ce cadeau inattendu.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
Commenter  J’apprécie          180



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}