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Critique de Lunalithe


Je sors assez mitigée de ma lecture de ce livre. Si le début m'a accroché, l'évolution de l'histoire m'a un peu perdue en route.
Le contexte, tout d'abord, m'a intéressé : un futur proche (on sait que l'on est toujours au XXIe siècle), mais tout de même assez lointain et "évolué" pour que les livres aient disparu, et n'intéressent plus personne (j'ai du mal à croire que ce soit possible en moins d'un siècle, mais bon, c'est peut-être une déformation professionnelle).
Internet est devenu le Halo, un accès omniprésent qui est, ma foi, assez réaliste et plutôt bien trouvé.
Les lois misent en place au fil des ans donne une société ultra-connecté, et c'est à la fois assez familier, et dépaysant.
Soit.
On suis notre personnage principal et narrateur, qui, commence à travailler comme majordome dans une grande maison. Je passe sur l'aspect presque anachronique de la chose, qui se justifie par "Notre richissime maitresse n'aime pas les robots". Bon, admettons - et puis sans ça, il n'y aurait pas d'histoire après tout.
Au fur et à mesure, notre narrateur nous souffle qu'il est là pour bien d'autres choses. Suspens ! Et on apprend par la même occasion, plus tard, son véritable nom.
Ça aurait pu partir en quenouille à partir de ce moment, mais finalement, c'est plutôt bien maitrisé. Même si les tenants et les aboutissants de son plan me sont restés obscurs, tant ce plan m'a parut con. Mais enfin bref, peu importe, car ensuite le livre dépasse encore sa propre intrigue... Et là moi je me suis perdu en route. La dernière partie du livre m'a donné l'impression de lire un manuel de création de jeux en ligne, patiné de tirades philosophiques, et je me suis profondément ennuyée. J'avais déjà constaté des longueurs tout au long du livre, mais là, c'était trop pour moi.
Au niveau des personnages, je n'ai pas vraiment eu d'affinités avec eux. Ils sont assez lisses, dans le genre archétype, et finalement pas très étoffé : la vieille bourgeoise bienveillante, sa copine milliardaire exubérante-rigolote-un-peu-nympho, le vieux geek qui parle en franglais avec emphase, un méchant très méchant (qui donne au narrateur (à l'auteur ?!) l'occasion de montrer son mépris de "la petite" humanité), et un autiste surdoué, bien sûr. Il y a aussi le grand amour de l'auteur, évidement. Bref, ça pourrait marcher quand même, je ne jette pas tous les archétypes aux ordures. Mais comme les personnes n'ont pas vraiment de consistance, c'est assez plat. Pire, la description des capacités hors norme de notre petit autiste m'a laissé complètement sur ma faim - et je repensais sans cesse avec nostalgie à "La part du monstre" de Carey, où l'autisme du héros était si bien traité, si bien analysé. Ici, le petit Gabriel nous permet juste de faire un peu de cyberpunk à la sauce Jules Verne, et permet à Kurts de se prendre pour un gourou philosophe.
Bref, j'ai le livre dans la douleur, et je n'en ressors pas avec un avis très positif, même si je reconnais bien volontiers qu'il y a des idées.
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