AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Arakasi


S'il y a une chose qui me fascine chez GRR Martin, c'est sa faculté à laisser à chaque fin de volume (voire de chapitre) ses personnages dans une situation légèrement plus exécrable que celle qu'ils occupaient dans le tome précédent. Qu'ils soient faibles ou puissants, haïssables ou sympathiques, les protagonistes du « Trône de fer » ont tous un point commun : ils sont généralement dans une gadoue noire – pour utiliser un terme poli. Bien entendu, « Les dragons de Meereen » ne fait pas exception à la règle.

Débordé par ses responsabilités de commandant du Mur, Jon Snow doit lutter en sus contre l'influence pernicieuse de Melissandre, la garce rouge de Stannis. La situation de Daenerys n'est guère plus réjouissante : cernée de toutes parts par des ennemis de plus en plus hargneux, elle continue son périlleux apprentissage du pouvoir (pas assez vite à mon goût et ses inclinations sentimentales sont définitivement consternantes, mais c'est vrai qu'elle n'a même pas vingt ans…) Tyrion, quant à lui, découvre que s'il y a une chose pire que d'être nait nain, c'est d'être nain sans pouvoir, ni argent. Ce qui ne l'empêche pas de lancer des vannes à tout va pour le plus grand plaisir du lecteur, quoique de façon vaguement masochiste au vu des circonstances. Davos, Arya, Asha et les autres n'apparaissent que rapidement dans le récit, mais suffisamment pour constater qu'ils n'échappent pas à la guigne générale.

« Les dragons de Meereen » est donc un livre qui ne respire pas par sa joie de vivre, mais un fort bon tome tout de même. Si l'action n'avance pas à une vitesse foudroyante, toutes les storylines se révèlent intéressantes ; avec un gros faible pour ma part pour celle de Théon – je n'aurais jamais cru que je finirais par le prendre en pitié, ce petit salopard… – de Jon et de Tyrion. GGR Martin continue à faire bouger ses pièces sur son gigantesque plateau de jeu fictif, lentement mais avec l'habilité et la maitrise d'un joueur d'échec surdoué. Je regrette un peu la quasi-absence de certains personnages qui me sont chers et l'aspect toujours un peu « tome de transition » de ce volume, mais je reste très optimiste pour la suite. Plus qu'à attendre la sortie du tome 15 pour se faire un avis définitif sur cette cinquième partie du « Trône de fer » : janvier 2013, ce n'est pas si loin ! (Et que les éditeurs de Pygmalion rôtissent en enfer…)
Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}