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Critique de nilebeh


Petit livre de poche facile à glisser dans son sac à main, voilà un roman qui se lit en une ou deux heures, le temps d'un trajet de week-end en train par exemple. Et comme il ne nécessite aucune concentration, il va vraiment être adapté à ce type de moment.

Pour dire vrai, apparemment ce roman à l'eau de rose a rencontré un grand succès qui à la fois me surprend - mais juste un peu - et m'afflige : le goût de nos concitoyens en matière de lecture est-il si médiocre ? J'espère qu'entre deux bluettes de ce type, ils arrivent à se mettre sous les yeux des denrées un peu plus roboratives, un peu plus exigeantes.

L'idée est simple (oserais-je dire simpliste ou simplette?) : après un double deuil, mari et enfant décédés dans un accident de voiture, Diane (tant qu'à faire, visons haut!) part soigner son chagrin en Irlande. Évidemment, il y fait un temps de chien, évidemment l'accueil y est chaleureux (et pas du tout freiné par la difficulté linguistique : c'est vrai, l'irlandais ça se comprend d'un coup!), évidemment il y a là Edward, un bel homme détestable, fermé, manifestement dévoré par un sombre secret ; évidemment ils vont tomber dans les bras l'un de l'autre. Sauf que, petit moment inattendu dans ce défilé de scènes vues mille fois, sauf que arrive l'ex qui va leur mettre des bâtons dans les roues.

C'est vu, archi-vu, on n'a même pas le plaisir de découvrir les paysages d'Irlande (sauf ce coup d'oeil vertigineux du haut de la falaise : peur, suée, on se réfugie évidemment dans les bras puissants du bel Irlandais ronchon).

Bon, on n'efface pas sa douleur si vite, malgré les bières et les clopes (et Dieu sait qu'on en consomme, le livre doit être sponsorisé par Malborough, Guiness et le whisky du coin). A Paris, dans le Marais où vit - of course - l'ami fidèle gay nommé Félix un lieu attend Diane : le Café littéraire des Gens heureux. Elle va y retourner, continuer de se reconstruire et, qui sait ? peut-être recommencer à vivre. Avec ou sans Edward . L'objet d'une suite, peut-être ?

Le thème est à mon avis trop délicat, trop universel, trop bouleversant pour être traité avec autant de paresse.

Vraiment l'impression de lire le script d'un vieux film américain . Il ne manque que l'héroïne, soulevée de terre, ses deux pieds battant l'air et ses petits poings rageurs martelant la robuste poitrine de John Wayne. Ou d'un autre.. !

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