AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,91

sur 9630 notes
Et bien voilà un nouveau mystère total pour moi. Comment un livre aussi mal écrit, d'une lourdeur et d'une banalité rares a-t-il pu rencontrer un si large public ?
Le sujet ? Parlons-en. Comment se reconstruire après un double deuil qui vous laisse dévasté ? non en faites pas grand-chose à espérer de ce côté-là. Ce n'est qu'un prétexte vite oublié en cours de route.
Un départ à l'étranger comme échappatoire pour se reconstruire dans la pluvieuse et herbeuse Irlande ? loupé là aussi. On notera le talent, non pardon le néant pour décrire la découverte de cet ailleurs.
Le coeur qui se remet à vibrer devant un irlandais rustre et roux ? (dans l'autre sens ça marche aussi). Encore raté.
Non, Agnès Martin-Lugand nous offre une bluette niaise, affligeante, accumulant dialogues et scénettes d'une rare pauvreté.
Même la description du pub du village est nulle. Patron, une Guinness, une vraie, j'ai besoin d'un sacré remontant.
Commenter  J’apprécie          48384
Malgré la couverture qui m'agace parce que trop ressemblante à celle de « Rien ne s'oppose à la nuit », et du coup me fait l'effet d'une publicité trop grossière pour le livre, il commence plutôt bien et je plonge facilement dans la lecture.
Diane perd son mari et sa fille dans un accident de voiture et sombre pendant plus d'un an. Elle décide de quitter Paris, son café littéraire et part en Irlande pour tenter de se ressaisir.
Jusque là, ça va. Mais à partir du moment où elle rencontre son voisin irlandais, ça devient du grand n'importe quoi. Surtout au niveau des dialogues. Pas beaucoup de finesse de style non plus. L'histoire n'est plus crédible et je me suis forcée pour aller jusqu'au bout. Sans trop de mal parce que ça se lit vite, mais en conclusion, ce livre est une déception vu le battage qui a été fait autour de lui.
Commenter  J’apprécie          1895
Très attirée par le titre, et confortée dans mes intuitions lorsque je découvre que c'est le nom d'un café littéraire, je crois vraiment avoir trouvé la pépite lorsque l'héroïne, Diane, une jeune veuve très éprouvée par la perte brutale de son mari et de sa fille fait sa valise pour l'Irlande en emportant une provision de bouquins. Jusque là, belle promesse de joie littéraire.

Malheureusement , la lune de miel s'arrête là. L'exil tourne à la bluette. Les premiers contacts avec le voisin taciturne qui n'est pas sans rappeler Mr Rochester de Thornfield (tiens! il s'appelle aussi Edward) voire le caractériel Heathcliff. Aussi têtu et irrésolu que ces deux là; quant aux à notre héroïne, la confrontation avec sa rivale tourne au pugilat. Les paysages de ce pays mythique ne sont que très peu évoqués et diane n'a pas ouvert un seul bouquin, du moins en présence du lecteur

Un bon début, très prometteur, qui m'a laissée sur le rivage.
Commenter  J’apprécie          1249
L'intrigue était bonne et alléchante: Diane est une jeune femme qui a perdu son mari et sa fille dans un accident de voiture.
Elle n'arrive pas à sortir de son deuil à tel point que son meilleur ami lui conseille de quitter provisoirement Paris pour faire un "break".
La voici en Irlande où elle va louer un cottage pour plusieurs mois dans l'espoir de se reconstruire et retrouver ensuite ses activités de gérante d'un café littéraire s'appelant "Les gens heureux lisent et boivent du café" d'où le titre du livre..
Donc sujet intéressant; "comment repartir après un deuil" "comment se reconstruire", tout cela dans un cadre à la beauté sauvage: l'Irlande..
Quelle déception!
Au bout de quelques pages on s'ennuie ferme tout semblant tellement "convenu" dans ce livre: les personnages sont ennuyeux et d'une platitude sans fin: l'ami homosexuel véhiculant toutes les idées reçues à propos des homosexuels, le bellâtre irlandais qui n'a d'intérêt que par son physique, son amie irlandaise tigresse nymphomane qui s'affronte violemment à l'héroïne du livre.
Bref que d'ennui..
Et comment peut-on parler de deuil et de reconstruction avec tant de légèreté?
Pour moi c'est un mystère....
Commenter  J’apprécie          1186
En fait, pour tout vous avouer, cela fait un petit moment que j'avais envie de lire cet ouvrage et pour une raison aussi puérile que celle de son titre. Je m'y reconnaissais entièrement et la couverture me laissait présumer que peut-être, m'y retrouverais-je un peu...mais alors pas du tout ! Quelle ne fut ma désillusion première lorsque je me risquais à lire la quatrième de couverture ! Je me disais que c'était impossible, qu'un tel livre ne pouvait pas traiter de sujets aussi dramatiques et bien si...Mais heureusement, je suis loin d'être déçue ! Ouf, j'avais tellement peur que ce livre que j'avais envie de découvrir depuis que je l'avais vu sur les étagères de ma librairie depuis sa sortie (sans pour autant oser le retourner comme je viens de le dire plus haut) ne réponde pas à mes attentes que je me suis laissée emporter par les bonnes grâces du Père Noël pour m'y aventurer.

Certes, il n'a absolument pas répondu à mes attentes dans le sens où il m'a amené sur des sentiers sur lesquels je ne m'imaginais absolument pas à m'aventurer mais j'avoue qu'il m'a agréablement surprise. Comme vous l'aurez compris, n'ayant pas moi-même subi les mêmes épreuves que Diane, l'héroïne, à savoir la perte d'un mari et d'un enfant, je ne me suis absolument pas, et ce, contre tout espoir, identifiée à celle-ci et et n'est encore moins trouvé des réponses auxquelles je m'attendais mais tant pis ! Je me suis néanmoins laissée attendrir par l'histoire de Diane, ai ressenti les mêmes émotions qu'elle lorsque l'on perd un être cher et que l'on en veut à la terre entière, ai retrouvé ces magnifiques paysages d'Irlande qui m'avaient fait tant vibré lors de l'un de mes voyages mais les comparaisons s'arrêtent là. Elle va, à sa manière, tenté de se reconstruire et de retrouver goût à le vie même si cela s'avère extrêmement douloureux. L'amour d'un homme pourra-t-il lui redonner confiance en elle ? L'exil est-il la meilleure solution pour tout oublier ? Certainement pas mais il est vrai qu'avec le temps, il peut être un remède pour aider les blessures à cicatriser l Oublier, non mais adoucir le remords et le chagrin, cela oui !

Un livre dans lequel on retrouve probablement pas mal de clichés, je vous le concède mais qui m'a séduite et je n'ai pas honte de l'avouer. Un livre qui se lit très rapidement et que je ne peux donc que voue recommander !
Commenter  J’apprécie          1143
Attirée par le titre de ce roman, mais sans avoir lu la quatrième de couverture, je me suis retrouvée au milieu d'un drame familial.
L'histoire est convenue, voir même stéréotypée.
Beaucoup de raccourcis pris par l'auteur pour arriver à pas grand chose.

Un roman qui comporte peu de pages, qui se lit vite.

Au final un livre convenu, sans détails, et que je qualifierais de gnangnan.

Je n'arrive toujours pas a comprendre l'engouement autour de ce roman.
Mais cela fait plus d'une fois que les titres a rallonge me joue ce vilain tour... je pense que j'y regarderai a deux fois avant d'en relire un les yeux fermés.

Un roman pour salle d'attente.
Commenter  J’apprécie          956
Ce n'est pas avec un "sourire en coin" ou en ayant envie de danser "un rock endiablé" que j'ai lu ce livre, mais plutôt "comme une furie" "au bord de l'éruption volcanique". Pourquoi ? Parce que c'est tellement mauvais que ça en devient indigent...

J'ai déjà eu du mal avec l'accumulation de poncifs, de lieux communs et de clichés. Dans le style comme dans les personnages. Outre ceux de ma première phrase, on a évidemment la "cascade" de cheveux magnifiques, le "regard noir" et le baiser "au coin des lèvres". Répétés plusieurs fois, tant qu'à faire ! Avec l'inévitable meilleur ami gay, et la "salope" (voui voui) qui parle toute seule pour qu'on puisse connaître ses mauvaises intentions (voui voui bis).

Mais le pompon, c'est qu'on essaie de nous faire croire qu'il s'agit de littérature, d'un roman sur le deuil, alors qu'il s'agit d'une romance bas de gamme ! Attention, je n'ai rien contre une bonne romance qui fait du bien au moral et accompagne un après-midi ensoleillé sur la plage... Il faut juste qu'elle soit réussie (là, non) et qu'elle s'assume comme romance (encore raté).

Bref, les gens heureux lisent peut-être, mais pas ce roman-là ! Ou alors, ils partent directement pour l'Irlande, la seule chose qui m'ait vraiment intéressée ici !

Challenge Petits plaisirs 16/xx et challenge PAL
Commenter  J’apprécie          7529
Je ne fais pas partie de ces intégristes de la littérature qui "sauraient" ce qu'est un bon livre et ce qui ne mérite pas de figurer dans une bibliothèque. le succès de librairie ne me rebute pas systématiquement et je suis plutôt curieuse de savoir ce qui a plu au plus grand nombre. J'ai donc emprunté Les gens heureux... à la bibliothèque du quartier. Et je suis bien soulagée de ne pas l'avoir acheté !!!
Diane, la trentaine est en pleine errance depuis que son mari et sa fille sont décédés dans un accident de voiture. Félix, le fidèle ami et associé, ne parvient pas à la sortir de son désespoir. Las, elle décide de partir en Irlande, concrétiser un voyage que souhaitait faire Colin, son défunt époux. Voilà pour l'histoire...
Non mais je ne pensais pas qu'il était possible d'accumuler en seulement 200 pages autant de niaiseries, de clichés et de ficelles : les Irlandais boivent de la Guinness, il fait du vent et il pleut souvent en Irlande mais les gens sont très chaleureux, le voisin est acariâtre mais en fait c'est parce qu'il est malheureux, les homosexuels ont de folles nuits très torrides, etc. Bref, quand j'étais ado (c'était il y a au moins 35 ans), j'ai lu des Arlequin(s) qui se tenaient mieux ! Je suis vraiment dépitée là, je ne comprends pas que ce livre ait pu avoir autant de succès. Il paraît que la suite est encore pire...
J'aime bien le titre cependant
Commenter  J’apprécie          748
Lorsqu'on vous propose de vous prêter un livre pour lequel vous avez un a priori négatif, vous avez quelques options possibles…
- Vous pouvez prétendre l'avoir déjà lu : merci bien, mais non. Un petit mensonge, c'est pas joli joli mais c'est parfois préférable pour éviter tout embarras. Quitte à prendre le risque que la personne vous propose un autre roman du même auteur… Mazette…
- Vous pouvez répondre simplement que vous ne pensez pas que ce soit votre style de romans au risque de passer pour prétentieux(se) et de créer quelques gênes réciproques.
- Après quelques hésitations, vous pouvez accepter. Et inconsciemment ou non, l'oublier et le laisser trainer des jours, voire des semaines sur votre pile. Lorsque vous le rendrez, pour ne pas blesser, vous pouvez prétendre l'avoir lu et croiser les doigts pour que la personne ne vous demande pas avec insistance ce que vous en avez pensé. Pour cela, il vaut mieux avoir lu préalablement différentes critiques de ce roman (des positives aux plus acerbes).
- Enfin, vous pouvez accepter de le lire par politesse. Vous savez que vous avez un large éventail de préjugés en matière de lecture et il est bon parfois de les confirmer ou non : des auteurs qui sont au-dessus de vos capacités mentales de compréhension et qu'il est judicieux de ne pas trop approcher au risque de grandes lamentations sur vous-même en passant par ces auteurs qui ne valent pas le coup et ne feraient que vous faire perdre votre temps précieux. A ce compte-là, ce que vous pouvez penser de vous peut passer de l'être le plus cruche à celui qui a tout de même quelques attentes et exigences en matière de syntaxes et de qualités romanesques (n'oublions que nous vivons dans le pays des Lumières et de la grande littérature).

Vous savez que tous les goûts sont dans la nature. Ça ne vous empêche de vous demander pourquoi certains auteurs sont en tête des ventes, alors que, selon vous, tant d'autres le méritent bien davantage…
Bien sûr, vous ne prétendez pas avoir bon goût. Et vous savez aussi que vous avez aimé des romans à l'adolescence que vous seriez bien incapable de relire aujourd'hui. Et aujourd'hui encore, vous appréciez parfois des romans qui ne cassent pas quatre pattes à un canard. Et cela vous amuse de le savoir (parfois). Vous assumez (ou presque). Chacun est libre de ses lectures et de ses plaisirs. le coeur a ses raisons que la raison ignore, n'est-ce pas ?
Par le passé, vous avez déjà lu quelques lignes de Musso pour vous faire une idée. L'idée a été vite faite : il ne fera pas partie de vos auteurs… Lévy, vous n'avez pas testé, mais vous pensez que c'est dans la même catégorie. Cela vous rappelle que vous vous êtes déjà fait avoir en acceptant la proposition de lecture du premier Dicker… Encore un succès qui reste une énigme irrésolue (d'une chambre 622 ou pas)… Facile, pourriez-vous rétorquer… Mais nous sommes justement en train de parler d'écrivains qui ne se donnent pas toujours trop de peine. Vous espérez ne plus vous faire avoir de manière aussi flagrante et quelque peu agaçante. Certes, il ne faut jamais dire « fontaine,... ».
Possible qu'échouer sur une île déserte avec pour seul compagnon une malle contenant en tout et pour tout des romans de Musso, de Lévy ou ces romans avec couverture trop colorée qui fait palpiter l'oeil ne vous donnera pas d'autres choix que de vous coltiner ces ouvrages, si un sevrage littéraire n'est pas dans vos cordes... Nonobstant, vous espérez ne pas avoir un si mauvais karma et ne jamais vous retrouver coincée sur une île déserte avec une malle remplie uniquement de romans de Musso.
Martin-Lugand, vous en entendez parler depuis quelques années et vous n'avez pas vraiment envie de vous y risquer… Mais il est grand temps de bousculer ces préjugés qui ont pris pas mal de poussières…
Comme un mantra, vous vous dîtes « Allez, c'est une lecture pour l'été », comme on le dit souvent. de votre côté, vous avez des romans ou essais qui vous attendent depuis des lustres mais que vous repoussez sans cesse, prétextant qu'il faut être très concentré pour les lire, qu'ils vont vous plomber le moral, que ce n'est pas le bon moment, etc., etc. Alors, en été, vous risquez encore de les oublier.
Les vacances, la plage, le soleil, c'est la période des lectures plus « faciles », « sans prise de tête » (vous répétez les phrases entendues pour justifier ce type de lecture et vous essayez de le croire vous-même)… Vous vous dites qu'il y a moins de 200 pages (187 pages en format poche pour être exact) et que ce ne sera pas si long, pas la peine de prendre cela pour une punition. Ce n'est quand même pas comme si on vous avait proposé de participer à Koh-Lanta avec ou sans Guillaume M.
La journée est agréable, vous êtes bien installée, une citronnade à portée de main, vous ouvrez le roman…
Dès les premières lignes, vous vous faites la réflexion que, finalement, ce ne sera pas une lecture si facile que cela : vous allez être mise à rude épreuve. Vous devrez faire preuve de beaucoup, beaucoup d'indulgence et de self-control. C'est incroyable comme vos a prioris ont la vie dure… Vous tiquez sur plusieurs passages. Vous n'arrivez pas à tourner les pages sans vous répéter : comment un tel engouement pour de tels livres est-il possible ? Ce n'est pas tant une interrogation vis-à-vis des histoires d'amour (on a tous besoin de quelques mots d'amour et du bonheur qui fait boum) mais, c'est avant tout pour la manière de raconter ces histoires… Vous trouvez l'écriture basique -manquant de profondeur et d'intérêt-, les dialogues creux, un brin mauvais, et les gros clichés s'accumulent comme les kilos en période de confinement.
Vous vous montrez studieuse les premières pages. Pourtant, très rapidement, en plus de l'ennui, vous sentez monter en vous quelques irritations. Vous vous mettez à souffler légèrement. Sans vraiment vous en rendre compte, vous sautez de plus en plus de lignes pour aller plus vite. D'accord, vous trichez. Mais certaines 4ème de couverture sont perfides et vous racontent des histoires à coucher dehors en vous vantant toutes les qualités de romans pour lesquels vous ne pourrez que succomber… Vous poursuivez votre lecture… Vous remplacez votre citronnade par un café (pour mieux tenir) mais rien n'y fait, vous ne vous sentez pas plus heureuse…
La seule satisfaction est de vous dire que vous tournez les pages, la délivrance n'est plus si loin. Lecture en diagonale mais lecture quand même. Et, à priori, vous ne loupez pas grand-chose. Vous ne vous avouez pas vaincue tout de suite. On ne sait jamais, une belle surprise pourrait surgir au milieu du roman. Peut-être, par on ne sait quel miracle, l'auteure aurait pu rencontrer sur son chemin de l'écriture une généreuse fée qui, d'un coup de baguette magique, lui aurait donnée un peu plus d'envergure et de style… Ce serait dommage de louper ça. Mais, on a beau scruter, point de magie à l'horizon (et ce n'est pas faute de mettre les pieds en pays celte), pas d'élégante prose ni de belles formules (magiques ou stylistiques).
Plus ça va, moins ça va… Arrivée en Irlande, ça frôle le grand n'importe quoi. Vous vous dîtes que non, c'est bien plus que vous pouvez en supporter. La femme -Diane de son prénom- qui, il y a un an à peine, a perdu mari et enfant, se met comme ça à se faire une fixette sur son voisin bourru d'irlandais. L'irlandais lui fiche une paix royale mais non, elle, ça ne lui convient pas… (ça ne va pas aider à améliorer l'image des français qu'on dit râleurs et prétentieux). D'accord, ce n'est pas un roman policier : vous savez d'avance comment (et où) ça va se finir. Sans trop prendre de risque ni rien spolier, vous supposez que l'irlandais ne sera pas si bourru que ça finalement. Sauf si la française aime bien les méchants garçons (elle ne s'appelle peut-être pas Diane pour rien. Si ça se trouve, vous allez louper des passages très croustillants)…
Cependant, une rectification doit être apportée. Les premières pages vous avaient fait penser qu'il n'y avait pas grand chose à sauver dans ce roman, qu'il manquait à la fois de fond et de forme. Mais en fait, non : le passage où elle épie son voisin vous fait comprendre qu'il y a un fond… On commence même à le toucher, le fond…
Vous avouez votre défaite. Vous capitulez. Ce roman vous aura eu à l'usure. Vous êtes nulle, vous n'avez même pas tenu plus d'une demi-heure. Irritée, vous vous consolez en vous disant qu'il n'est pas nécessaire de vous infliger de telles lectures qui vous hérissent le poil. Et vous finissez par fermer le livre, plein d'agacement.
A la dernière seconde, vous vous êtes rappelée que cet ouvrage ne vous appartenait pas (encore heureux) et vous avez évité de justesse de le balancer contre le mur (c'est déjà ça). Vous finissez votre café et vous vous précipitez sur un autre ouvrage pour vous faire passer le mauvais goût du précédent.
Vous savez que ce billet est une forme d'exutoire (arrggghh, ça fait du bien*) car, lorsque vous le rendrez à sa propriétaire, vous aurez la décence de ne pas dire tout le mal que vous pensez de ce livre et de ses voisins placés en tête de gondole. Vous éviterez d'ajouter qu'il existe des lectures d'été qui ont bien plus de saveur que celle-là. En rendant le dit roman, vous avouerez que vous n'avez pas pu le finir, que ce genre de livres n'est pas fait pour vous. C'est bien la seule chose positive qui en ressortira de cette lecture avortée.
A priori 1 / belle découverte 0.


*(Mon billet écrit à chaud est probablement trop négatif et un brin sarcastique. Probablement que si j'avais attendu plusieurs jours, je n'aurais pas écrit ce billet. Ce roman compte déjà énormément de critiques –positives ou non-. J'étais bien décidée à finir ce roman comme un pied de nez à mes jugements à l'emporte-pièce… mais je n'ai pas pu et m'en voilà fortement agacée… La française est râleuse, cela se confirme).
Commenter  J’apprécie          6916
Depuis un an, Diane vit cloîtrée dans son appartement parisien, depuis le jour où Colin et Clara, son mari et sa fille, sont morts dans un accident de voiture. Seul Félix, son meilleur ami et associé, parvient à la sortir de sa coquille pour échanger quelques mots, grignoter une pizza, lui faire prendre une douche. Incapable de faire son deuil, elle passe ses journées et ses nuits à fumer, boire du café et pleurer, même son café littéraire, Les gens heureux lisent et boivent du café, ne l'intéresse plus. Mais Félix n'en peut plus de la voir se laisser aller de la sorte. le temps est venu de retourner dans le monde et il lui propose des vacances, loin de Paris et des souvenirs. Diane ne veut surtout pas se mêler à la foule des touristes, elle se prend donc en main et par seule, en Irlande, dans le petit village de Mulranny. Là-bas, dans ce pays que Colin rêvait tant de visiter, elle essaie tant bien que mal de se reconstruire. Les débuts sont difficiles mais l'hospitalité irlandaise, la plage battue par la pluie et ses prises de bec avec Edward, son insupportable voisin, finissent par lui redonner le goût de vivre.

C'est curieux de voir comment à partir de sujets graves, la perte brutale d'un enfant et d'un mari, le deuil, la résilience, Agnès Martin-Lugand a réussi à écrire une indigeste bluette sentimentale. Et les clichés foisonnent ! Pour l'auteure, les gays (oui le meilleur ami aime les hommes, ça donne une touche cool à l'histoire ) passent des nuits de folie, entre fêtes endiablées et coucheries d'un soir. En Irlande, il pleut et on boit de la bière, tout en affichant l'obligatoire sourire accueillant parce qu'on est un peuple sympathique. Mais le pompon, le summum du cliché harlequinesque, c'est le passage improbable de la haine à l'amour entre la veuve brisée et le rustre d'à côté, contrarié bien sûr par une ex qui s'impose, insiste et n'est pas gentille du tout, du tout. D'ailleurs cette infâme manipulatrice lui a brisé le coeur par le passé, c'est pour ça qu'il est bourru !
Bref, une lecture dispensable mais qui pourra combler une envie de romantisme facile.
Commenter  J’apprécie          6516




Lecteurs (22602) Voir plus



Quiz Voir plus

"Les gens heureux lisent et boivent du café" d'Agnès Martin-Lugand

Quel est le nom du meilleur ami de Diane ?

Colin
Jack
Edward
Félix

11 questions
365 lecteurs ont répondu
Thème : Les gens heureux lisent et boivent du café de Agnès Martin-LugandCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..