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Critique de Ashallayne


La vie de Diane bascule lorsque son mari et leur fille de cinq ans sont fauchés par un camion. Un an après, Diane n'a toujours pas fait son double deuil et s'accroche à sa vie passée. Elle vit recluse dans l'appartement qu'ils occupaient tous les trois, et ne veut voir personne, si ce n'est son meilleur ami, avec qui elle a fondé un café littéraire, Les gens heureux lisent et boivent du café, mais auquel elle a complètement renoncé depuis l'accident. Pour essayer d'aller mieux, elle décide de repartir de zéro et déménage en Irlande, dans un village qu'elle a pointé au hasard sur une carte. Elle n'aspire qu'à de la solitude et du calme, mais c'est sans compter sur son voisin imbuvable, rustre et taciturne…

J'ai beaucoup aimé les deux premiers tiers du roman, où on découvre des personnages certes stéréotypés, à savoir le meilleur ami gay et chaud lapin, un voisin détestable et potentiel candidat pour une romance (et ça n'a pas loupé…), une nouvelle amie volubile qui se déclare limite nouvelle meilleure amie en trente secondes chrono. J'ai bien aimé le personnage de Diane dans cette première partie du roman. Même si ce qu'elle a vécu l'a fragilisée, elle n'en est pas moins forte et refuse de se laisser dicter sa conduite.

En revanche à partir du dernier tiers du roman environ, l'histoire prend une tournure absolument incompréhensible. Incohérente. À se taper la tête contre le mur.



Bref, j'ai été extrêmement déçue par cette fin sans queue ni tête. C'est un roman qui partait très bien, mais qui est retombé comme un soufflé.

Pour finir j'ai quelques reproches de plus à faire : le tabagisme. Je n'ai pas compté le nombre de fois où l'autrice mentionne qu'un tel s'allume une cigarette. À chaque chapitre, c'est sûr et certain. À un passage, Diane s'est bien enfilé trois cigarette en moins de dix minutes. Ok ça reflète en partie leur état de stress, mais je n'ai pas besoin de ça pour le savoir. Ça m'a clairement dérangée, d'autant plus qu'à aucun moment on n'évoque les dégâts liés au tabagisme. Ça m'a fait l'effet d'une banalisation de cette addiction, et ça m'a profondément répugné.

Si les cigarettes sont trop présentes dans ce roman, les descriptions des paysages d'Irlande sont bien trop rares selon moi. Pas une description de l'île d'Aran alors que c'est le sanctuaire d'Edwart. Niet. Je me serais bien passée des soixante-douze cigarettes de Diane, au profit de plus de descriptions.

Enfin des détails concernant l'accident de Colin et Clara auraient été les bienvenus. Comment ça s'est produit ? Où ? Qui était en faute ? Qu'en est-il du/de la camionneur/se ? Y a-t-il eu une enquête ? Un procès ? L'accident a été classé trop vite, alors que tout part de là.

Et pour finir, mais là c'est vraiment parce que je cherche la petite bête (c'est le syndrôme de la déception littéraire, je me fais les dents sur tout ce qui passe pour compenser), j'aurais aimé des mentions quant à la barrière de la langue. Peut-être que Diane parle parfaitement anglais, auquel cas ça aurait pu être souligné, compte tenu de la renommée des français en la matière… Si ça se trouve, c'est juste moi qui n'ait pas percuté quand la mention est apparue dans le roman, auquel cas je m'en excuse, mais il me semble que non. Bref, je sais, je cherche la petite bête, mais il me semble pertinent de souligner ce point dans un roman où les personnages sont confrontés à une langue étrangère, même si c'est de l'anglais.
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