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Critique de MonsieurLoup
Difficile de dissocier Jean-Luc Masbou de sa cultissime série de Cape et de Crocs, qu'il a dessiné pendant 12 tomes. Il nous revient ici avec une BD sur le Baron de Münchhausen, un personnage à sa hauteur, dans un beau grand format avec dos toilé, titre gaufré et doré...
Un bien joli écrin que j'ai eu le plus grand mal à récupérer après une Masse Critique Babelio ! Retenue derrière des remparts chamarrés de jaune et de bleu, entre les mains de la terrible guilde des facteurs, j'ai dû batailler rudement pour m'y infiltrer et la récupérer. Mon cheval en a perdu son arrière-train...
Mais capturé et expédié au Pôle Nord pour être dévoré par les ours blanc, je n'ai dû ma survie qu'à ma capacité d'adaptation. Tuant et dépeçant l'une de ces bêtes, je me fis passer pour l'une d'elle pendant un long mois, avec pour seule distraction cette BD du Baron. J'ai bien eu le temps de la lire, mais allez taper une chronique avec des gants en pattes d'ours !
Et la fois où j'ai chevauché un boulet de canon ? Sachez seulement que cela ne s'est pas vraiment passé comme ça.
Pour en revenir à la BD, si je ne suis pas fan du procédé narratif de première et dernière page, pas nécessaire à mes yeux, le vrai corps du récit, lui, a été très plaisant à lire.
Fourmillant d'histoires enchâssées cocasses ou absurdes, et de personnages bien croqués, on reconnaît tout de suite le trait de Jean-Luc Masbou à ces bonnes têtes, ces expressions faciales si expressives. Les décors sont variés, le trait dynamique ; le dessinateur se paie même le luxe de varier les styles suivant les sous-histoires qui émaillent l'intrigue principale. C'est haut en couleurs, souvent chaud et enveloppant.
On sent aussi le passif de sa série de Cape et de Crocs et l'influence qu'a pu avoir Ayroles dans le sens du dialogue de cette BD, dans sa volubilité et sa gouaille, mais aussi avec le jeu des multiples références et clins d'oeil tout du long...
Trépidant, inventif et marrant, ça fleure bon la bonne humeur et c'en est entraînant, les pages se tournent toutes seules.
Si le Baron aurait pu rester ce gentil vieillard un peu farfelu et ridicule, Masbou a su nous attacher à son personnage par son humanisme proche des gens qui le lui rendent bien, mais aussi avec une mélancolie qui le gagne alors qu'il approche des dernières pages de sa vie et qu'il s'interroge sur celle-ci.
Questionnement sur la légende et sur ce que l'on laisse derrière nous, c'est surtout une ode au récit et à son conteur, une ode à l'imagination salvatrice.
Car qu'importe la véracité de l'histoire, tant que celle-ci nous emporte.
Un bien joli écrin que j'ai eu le plus grand mal à récupérer après une Masse Critique Babelio ! Retenue derrière des remparts chamarrés de jaune et de bleu, entre les mains de la terrible guilde des facteurs, j'ai dû batailler rudement pour m'y infiltrer et la récupérer. Mon cheval en a perdu son arrière-train...
Mais capturé et expédié au Pôle Nord pour être dévoré par les ours blanc, je n'ai dû ma survie qu'à ma capacité d'adaptation. Tuant et dépeçant l'une de ces bêtes, je me fis passer pour l'une d'elle pendant un long mois, avec pour seule distraction cette BD du Baron. J'ai bien eu le temps de la lire, mais allez taper une chronique avec des gants en pattes d'ours !
Et la fois où j'ai chevauché un boulet de canon ? Sachez seulement que cela ne s'est pas vraiment passé comme ça.
Pour en revenir à la BD, si je ne suis pas fan du procédé narratif de première et dernière page, pas nécessaire à mes yeux, le vrai corps du récit, lui, a été très plaisant à lire.
Fourmillant d'histoires enchâssées cocasses ou absurdes, et de personnages bien croqués, on reconnaît tout de suite le trait de Jean-Luc Masbou à ces bonnes têtes, ces expressions faciales si expressives. Les décors sont variés, le trait dynamique ; le dessinateur se paie même le luxe de varier les styles suivant les sous-histoires qui émaillent l'intrigue principale. C'est haut en couleurs, souvent chaud et enveloppant.
On sent aussi le passif de sa série de Cape et de Crocs et l'influence qu'a pu avoir Ayroles dans le sens du dialogue de cette BD, dans sa volubilité et sa gouaille, mais aussi avec le jeu des multiples références et clins d'oeil tout du long...
Trépidant, inventif et marrant, ça fleure bon la bonne humeur et c'en est entraînant, les pages se tournent toutes seules.
Si le Baron aurait pu rester ce gentil vieillard un peu farfelu et ridicule, Masbou a su nous attacher à son personnage par son humanisme proche des gens qui le lui rendent bien, mais aussi avec une mélancolie qui le gagne alors qu'il approche des dernières pages de sa vie et qu'il s'interroge sur celle-ci.
Questionnement sur la légende et sur ce que l'on laisse derrière nous, c'est surtout une ode au récit et à son conteur, une ode à l'imagination salvatrice.
Car qu'importe la véracité de l'histoire, tant que celle-ci nous emporte.
