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La révolution d'octobre 1917 qi devait amener tant d'espoir et de bonheur... Qu'en reste-t'il cent ans plus tard, quand on habite le pays ? Quid de ces belles illusions ?
Nicolaï Maslov livre une description de la Russie que l'on pourrait qualifier de profonde toute en dureté, à travers une série de nouvelles dessinées, de petites histoires du quotidien presque sans texte, avec comme personnage principal la vodka, seul échappatoire au désarroi de chacun.

L'auteur nous dépeint une Russie de l'intérieur, que les touristes ne voient pas, avec un dessin au crayon naïf, incisif.
Une BD d'un genre bien différent de ce que l'on connait, et qui mérite une découverte.
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Un jeune homme retrouve le village de Sibérie où il a passé son enfance dans un état d'abandon et de dégradation inquiétant. Quelques photos suffisent pour que la milice le prenne pour un espion. Deux amis doivent prendre un avion qui a du retard. L'un deux boit tellement qu'il faut le placer une nuit en cellule de dégrisement avant de le laisser partir. Un garçon revient au village pour revoir une dernière fois sa mère qui est sur le point de mourir. En chemin, il rencontre d'anciens amis qui l'invitent à boire un coup, puis deux, puis trois. Trop ivre, il couche sur place et remet ça le lendemain, sous prétexte d'anniversaire, puis de rinçage pour effacer la précédente cuite. Tant et si bien que quand il arrive enfin chez sa mère, celle-ci est déjà morte...
Une série de toutes petites histoires simples et émouvantes sur la vie quotidienne des russes de Sibérie en proie à un terrible fléau : l'alcoolisme. Peu de mots, beaucoup d'images. Un grand sens du raccourci et du récit court qui suggère plus qu'il ne décrit. Un dessin parfois un peu naïf voire enfantin mais qui touche souvent au sublime dans le dépouillement quand il représente des paysages enneigés. Une BD au charme désuet, toute en noir et blanc. Blanche comme la neige, noire comme les esprits embrumés par la vodka !
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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C'est la première oeuvre de Maslov que je lis, je découvre donc enfin cet artiste. J'ai beaucoup aimé le dessin, au crayon, en noir et blanc, pour représenter aussi bien la Sibérie, les usines que les chars et qui donne une tonalité plutôt sombre à l'album.
C'est une succession de nouvelles graphiques qui nous présentent les lendemains de l'ère soviétique: les guerres qui ne servent à rien avec les chars qui tournent et errent sans fin, les enfants qui sont partis, laissant leurs mères seules dans les villages sibériens, et l'alcool omniprésent, opium du peuple qui défigure les hommes et qui les asservit.
Un album sombre où peu d'espoir subsiste, si ce n'est à travers quelques personnages qui conservent leur humanité comme ce jeune cheminot qui donne tous ses vivres à deux enfants abandonnés et qui, peut-être, va réveiller quelque chose chez son collègue et supérieur, vétéran de la guerre d'Afghanistan au regard éteint, ou la jeune femme empreinte de douceur qui rend enfin visite à sa mère.
Une belle découverte, j'espère pouvoir mettre la main bientôt sur Une jeunesse soviétique.
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Avec "Les fils d'octobre" Nikolaï Maslov poursuit sa surprenante description de la Russie soviétique rurale, celle des différentes générations habituées au froid de Sibérie.
Ce deuxième album a été réalisé après "Une jeunesse soviétique" et s'ils se ressemblent sur la forme, ils sont construits différemment. Ici il y a plusieurs petites histoires et j'ai beaucoup aimé le résultat et les qualités graphiques de cette bande dessinée.
On retrouve les dessins au crayon en noir et blanc très naïfs qui entretiennent les sentiments de nostalgie ou les aspects sombres des personnages. Car il y a des traumatismes chez ces gens pauvres de Sibérie vivants dans des villages isolés et terrorisés par l'armée. Les hommes, quand ils ne sont pas morts, ont des blessures de guerres dont celles en Afghanistan.
Et puis il y a l'alcool et les beuveries comme exutoire pour la jeunesse dont le regard se tourne parfois vers l'immensité (il y a beaucoup de paysages dessinés) comme vers un avenir rêvé. Il semblerait que pour Maslov seuls les garçons sombrent dans la débauche, l'image des filles étant réduite à celle d'une fille aidant les anciens du village pendant que les garçons cuvent le trop plein de Vodka. Mais il semblerait que toutes ces histoires soient du vécu.


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Ce livre est la deuxième bande dessinée publiée par Maslov après Une jeunesse soviétique. J'y ai retrouvé avec plaisir ses dessins au crayon, toujours aussi bien réussis. Les différentes petites histoires qui composent cette bande dessinée sont autant de petites touches qui finalement donnent l'esquisse d'un tableau représentant la vie de gens ordinaires dans la Russie post-soviétique. le moins que l'on puisse dire est que les personnages de Maslov, souvent à la mine patibulaire, ne respirent pas la joie de vivre.
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Nous retrouvons Nikolaï Maslov dans une série de nouvelles graphiques sur la Russie.

Il y a toujours les mêmes éléments que dans "Une jeunesse soviétique". L'auteur nous montre un pays dur avec une place importante de l'alcool qui abîme les hommes.

Mais il y a aussi la beauté des paysages sibériens dans cet opus et l'espoir grâce à certains personnages qui ne renoncent pas.

Cet opus est donc un peu plus optimiste que le précédent volume.
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Un album en noir et blanc, dessiné avec de puissants traits au crayon, notamment de superbes paysages et de grands passages muets, sans bulle, où le dessin donne toute sa vérité aux paysages blancs, aux grandes étendues, aux arbres mais aussi de Moscou ou aux personnages alcoolisés. Ceci étant, les histoires se déroulent lentement, très lentement, dans un monde essentiellement masculin. Les personnages féminins, comme la mère mourante chez qui le fils arrive trop tard pour avoir bu pendant plusieurs jours avec ses anciens camarades, restent très en retrait, en toile de fond, sauf dans l'avant-dernière histoire, la fille, qui, avec son baluchon sur une luge, arrive à temps pour visiter une vieille femme.
Lien : http://vdujardin.com/blog/ma..
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L'ignare presque complet en BD (sauf pour une tintinologie inguérissable) que je suis, ne peut faire d'autre commentaire que d'applaudir ce nouvel album de Maslov, qui suit "Une jeunesse soviétique" (2004). Il s'agit ici de nouvelles très courtes plutôt que d'une autobiographie, où l'hyper-réalisme fantastique est plus mûr, le trait au crayon encore plus pictural et sans doute plus recherché, les textes encore plus rares et poétiques. L'alcoolisme est encore un thème constant ainsi qu'emblème de "l'abrutissement, [du] chagrin, [de] la déprime [... qui] anéantit tout".
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