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Critique de Bibliozonard


Tome 2 : La vengeance du Manitou (Pocket 1991)
Revenge of the Manitou (1979)


Une nuit dans le village de Bodega en Californie, le petit Toby Ferner s'extirpe d'un cauchemar, affolé et criant qu'il n'est pas Allen.
Le lendemain, Neil, son père, lui demande comment et d'où il pouvait connaître ce « Allen ». Il s'agissait ni plus ni moins de l'oncle, le frère de Neil, décédé, dont personne n'avait jamais entendu parler ; sauf Nail dans son enfance. Fait encore plus étrange, les camarades de classe du jeune garçon sont sujets à des cauchemars horribles depuis quelque temps.
Serait-ce une crise d'hystérie collective, une crise de panique générale ? Mais pourquoi ? Si tout semble paisible dans ce coin de campagne charmant.
Rien à cacher ou à spoiler puisque c'est le retour de la magie indienne qui est le thème majeur de cette trilogie. Donc je n'en dis pas plus. C'est à découvrir.
L'auteur revient avec un récit plus nuancé, plus glauque et plus fin psychologiquement. Il prend un peu plus le temps pour s'attarder sur les ambiances, sur les manifestations démoniaques, sur le placement des éléments, le récit paraît plus travaillé. On retrouve l'esprit qui s'impose au monde réel, la sensation de froid, de vent, d'ondulation, de râle, de cris perçants, de force surnaturel, la vieille légende indienne wampanaugs, et, le désir prononcé de l'homme médecin — le plus puissant sorcier Peau-Rouge qui soit connu – Misquamacus, de se venger de l'invasion de l'homme blanc sur les terres d'Amérique.
Les terres souillées lâchent leurs esprits. Une idée qui revient dans le film « Poltergeist » qui sortit en 1982 (scénario : Steven Spielberg/Michael Grais/Mark Victor). le don de voyance, Stephen King saute sur l'occasion avec « Dead Zone » en 1979.
Il y a un petit mais. Les créatures ou les « Dieux » sont incomplets dans le sens où l'on ne retiendra que les notions de givre, d'explosion, de grondement, et de gros nuages. Une conclusion dans la trame du premier livre avec un maximum de dégâts, plein de policiers et de morts. Au final, au détriment de la perspicacité, c'est le retour de l'accélération qui provoque le dérapage du livre.
Cette fois, le rôle d'Harry (le diseur de bonne aventure) est secondaire, et Nail semble être plus lucide que Singing Rock (qui est quand même un sorcier indien) pour trouver une solution.
Ce n'était pas excellent comme bouquin, néanmoins le changement dans l'écriture titillera la curiosité du lecteur et provoquera l'espérance de retrouver le style abouti et plus lent dans le tome suivant. En somme un opus tremplin entre deux styles différents.
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