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Critique de mollymonade


A quelques heures de passer sous le dais nuptial Margie, une jeune israélienne, lâche une bombe en déclarant qu'elle ne veut plus se marier. Elle se barricade dans une chambre, se terre dans un mutisme absolu et pour toute explication se contente de glisser sous la porte un poème de Léa Goldberg.
Sa famille, son fiancé et sa belle-famille ne savent que faire. La tension provoque chez eux panique et consternation et tous tentent plus ou moins bien de ne rien laisser paraître des sentiments qui les agitent. Leurs idées pour arranger la situation sont inappropriées, toutes aussi absurdes les unes que les autres. Seul Matti, le futur marié, essaie de déchiffrer le silence de sa bien-aimée et de comprendre pourquoi elle refuse de l'épouser. Plus les heures passent, plus il est convaincu que son refus doit être respecté, même s'il ne le comprend pas.
Bien que l'auteure ne l'indique pas explicitement, on comprend à de petits détails que la famille de Matti est d'origine ashkénaze et celle de Margie séfarade. Leur mariage est censé sceller l'alliance entre deux familles issues de communautés qui ne s'estiment que fort peu et c'est bien là que le bât blesse. C'est même la clé de toute cette histoire stupide qui illustre comment les tensions sociales persistant encore en Israël entre juifs orientaux et juifs occidentaux sont à l'origine des tensions humaines exposées ici. Sous son aspect de comédie, ce roman se révèle bien plus féroce qu'il en a l'air. Il cache la critique d'une société qui méprise, voire ostracise, certains de ses membres en raison de leurs origines ethniques. A cause de ces clivages identitaires, le Peuple du Livre est devenu le peuple de la discorde...
Ce roman m'a laissée perplexe. Très court, à peine 140 pages, il m'a donné l'impression d'une ébauche plus que d'un travail tout à fait abouti. J'ai cru comprendre qu'il est sorti à titre posthume et je me demande si l'auteure a eu le temps de s'y consacrer totalement. Mais je me trompe peut-être ...
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